- 2 mars 2012, par Paul Nizan
Comme c’est puissant et inflexible, une famille ! C’est tranquille comme un corps, comme un organe qui bouge à peine, qui respire rêveusement jusqu’au moment des périls, mais c’est plein de secrets, de ripostes latentes, d’une fureur et d’une rapidité biologiques, comme une anémone de mer au fond d’un pli de granit...
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- 1er mars 2012, par Paul Nizan
Roman en trois parties distinctes, qui esquisse le portrait d’une génération de jeunes gens. Cinq étudiants en philosophie dans le Paris des années 1920/1930 fondent une revue révolutionnaire sous l’impulsion de Bernard Rosenthal, leur leader, un jeune homme issu de la bourgeoisie. Exalté, ou du moins animé de cette fougue naïve propre à la jeunesse, Bernard entraîne ses amis, Laforgue, Jurien, (...)
- 29 février 2012, par Paul Nizan
« Pour que les jeunes gens se tiennent tranquilles, les hommes de quarante ans leur racontent que la jeunesse est le temps des surprises, des découvertes et des grandes rencontres, et toutes leurs histoires sur ce qu’ils feraient s’ils avaient leurs jeunes dents, leurs jeunes cheveux, avec leur fameuse expérience de pères, de citoyens et de vaincus. La jeunesse sait mieux qu’elle n’est que le temps (...)
- 23 février 2012, par Pierre Quillard
Dans leurs mandements de mauvaises parades foraines, quelques scribes inférieurs qui se consacrèrent entre eux prêtres de la pensée, prêchent le culte de l’action et exorcisent un démon femelle appelé littérature : pour édifier par l’exemple, il se gardent de montrer aucun talent et manifestent avec piété la plus persévérante renonciation à l’intelligence. Ils combinent le catéchisme de J.-B. Say, livre de (...)
- 3 février 2012, par James Joyce
James Joyce est décédé en 1941. Son oeuvre rejoint le domaine public en 2012. La RdR vous propose "L’Arabie", extrait de" Gens de Dublin" ou Dublinois (Dubliners), un recueil de nouvelles publiées en 1914. Ce livre préfigure l’œuvre monumentale dans laquelle, bientôt exilé volontaire, James Joyce ne cessera jamais d’évoquer sa ville natale Dublin.
La rue North Richmond, finissant en impasse, était (...)
- 16 janvier 2012, par Léon Tolstoï
I.
C’était l’automne. Sur la grande route, deux équipages trottaient bon train. Dans la voiture de devant, deux femmes étaient assises ; une dame maigre et pâle, une femme de chambre très forte, au teint sanguin et luisant. Sa main rouge, sortant d’un gant déchiré, rejetait vivement en arrière des cheveux courts et secs qui s’échappaient de dessous un chapeau fané. Sa poitrine rebondie, couverte d’un (...)
- 23 novembre 2011, par Marcel Schwob ,
Thomas de Quincey
L’essai « culte » de Thomas de Quincey The Last Days Of Immanuel Kant, écrit et publié dans un magazine en 1827 et remanié en 1854, pour être intégré au recueil de l’auteur Selections Grave and Gay, a ceci de remarquable et de visionnaire, concernant la forme littéraire, qu’il soit à la fois une poétique fiction, un tombeau, critique du philosophe Emmanuel Kant — que néanmoins il admire — et de ses émules (...)
- 11 novembre 2011, par Henri Pirenne
Aujourd’hui encore je me demande, sans pouvoir trouver une réponse satisfaisante à cette question, pourquoi mon ami le professeur Paul Fredericq et moi-même, avons été subitement arrêtés à Gand, le 18 mars 1916, transportés en Allemagne et retenus en captivité à titre de « personnes extrêmement dangereuses » jusqu’après la signature de l’armistice du 11 novembre 1918. De nombreux amis connus et inconnus ont (...)
- 9 novembre 2011, par Rudyard Kipling
— Say is it dawn, is it dusk in thy Bower,
Thou whom I long for, who longest for me ?
Oh ! be it night — be it —
Ici, il tomba sur un petit poulain de chameau, qui dormait dans le sérail où habitent les maquignons et les pires voyous en provenance de l’Asie centrale, et comme il était fort ivre en vérité et que la nuit était noire, il ne put se relever que je ne l’y aidasse. Ce fut le début de (...)
- 4 novembre 2011, par André Suarès
I
PEU SONT À SON RANG, NUL AU-DESSUS He had few equals, and no superiors.
Le 10 septembre, Tolstoï a eu soixante-dix ans. Le monde se fût honoré, en faisant de celui-là son jour de fête. Chaque époque a son héros : Tolstoï est celui de la nôtre ; car il est le plus humain de tous les hommes. Pour isolé soit-il, pour peu compris qu’il puisse être, il n’est pas moins le seul homme, où presque tous (...)