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Panorama géopoétique : Théorie d’une textonique de la Terre de Kenneth White 

Entretiens avec Régis Poulet

vendredi 13 juin 2014, par Kenneth White, Régis Poulet, {ERR} Editions de la Revue des Ressources (Date de rédaction antérieure : 13 juin 2014).

Les Editions de la Revue des Ressources / ERR proposent une deuxième édition de leur cinquième titre Panorama géopoétique : Théorie d’une textonique de la Terre de Kenneth White

Deuxième édition : revue et corrigée
parution le 15 avril 2017
de


Panorama géopoétique de Kenneth White


aux éditions ERR

122 pages /10 euros / ISBN : 978-2-919128-11-2

La première édition de 2014 est épuisée
128 pages /10 euros / ISBN : 978-2-919128-08-2

« Il me semble évident qu’il y a beaucoup d’oralité dans mon écriture : dans le rythme, et jusque dans l’emploi fréquent d’onomatopées. J’ai toujours été loin d’une littérature trop littéraire, trop lisse, d’une écriture trop écrite. Pas pour tomber dans l’invertébré, le négligé, mais pour trouver une autre force et une autre formation. Écrire pour moi signifie à la fois suivre les lignes du monde et écouter les sons, les bruits de la terre, de la mer, et du vent.
Textonique de la terre, musique du monde.
 » (Quatrième de couverture)

Si l’on connaît Kenneth White pour ses poèmes et ses waybooks (ou livres-du-chemin), ses essais sont également de premier plan.
Parallèlement à des livres d’essais qui ont reconfiguré les coordonnées de notre postmodernité et ouvert un nouvel espace mental comme La Figure du dehors (1982), L’Esprit nomade (1987), Le Plateau de l’albatros (1994), Une stratégie paradoxale (1998) et Les Affinités extrêmes (2009) — Kenneth White a multiplié les livres d’entretiens.

Le présent volume publié par les ERR prend place dans cette suite d’essais et d’entretiens — qui ont développé les concepts de nomadisme intellectuel et de géopoétique — tout en ouvrant une nouvelle série : la collection des Carnets de la grande ERRance. Ces entretiens ont pour but de faire le point sur la réflexion contemporaine autour du géo-, c’est-à-dire du rapport à la Terre, au regard de ce que la géopoétique propose.

Il intéressera tous ceux qui souhaitent sortir des sentiers battus de la réflexion contemporaine et sera utile à tous ceux qui désirent explorer davantage l’espace ouvert par Kenneth White grâce à la géopoétique.

ATTENTION CE LIVRE EST EPUISE

Carnets de la grande ERRance

Le présent volume est le premier d’une série.
Cette collection accueillera des essais de pointe, relativement courts, concernant les théories-pratiques du nomadisme intellectuel et de la géopoétique telles qu’elles sont exposées dans l’œuvre de Kenneth White, et selon la cartographie présentée dans ce premier volume, Panorama Géopoétique.
Dirigée par Régis Poulet et Kenneth White, la collection vise, en recommençant à partir de la base, à indiquer des sources et des ressources inconnues ou négligées, à sonder les champs d’expérience divers, et à dessiner les contours d’un monde ouvert, encore et malgré tout possible.
Les auteurs potentiels sont invités à bien étudier le terrain avant d’envoyer des textes. En cas de non-acceptation, les auteurs seront évidemment informés, mais les manuscrits ne seront ni commentés ni rendus. En cas d’acceptation, les directeurs de la collection prendront contact avec l’auteur dans les plus brefs délais.
Les textes devront être envoyés, dans un premier temps, sur papier (nous utilisons le numérique, sans nous y jeter à corps perdu), en deux exemplaires, à l’adresse des Éditions de la revue des Ressources (240 lieu dit Bambois 68650 Lapoutroie), une enveloppe libellée au nom de Régis Poulet, l’autre au nom de Kenneth White.

Les auteurs

Kenneth White

Né en Écosse, installé en France depuis 1967, Kenneth White se dit Écossais d’origine, Français d’adoption, Européen d’esprit, mondial d’inspiration.

Auteur d’une œuvre à multiples facettes, il a été marqué profondément par deux choses : ce qu’il a appelé les « fournaises de la ville » et le « monde blanc » des espaces naturels. D’un côté Glasgow, grand port international et ancien haut lieu de la révolution industrielle, où il a passé les premières années de sa vie, dans un milieu ouvrier. De l’autre le village sur la côte atlantique de l’Écosse, où son père, signaleur des chemins de fer, s’est fait muter pour installer sa famille dans un environnement plus favorable.

Le jeune Kenneth est très tôt attiré par la nature qui l’entoure, parcourant le rivage et « chamanisant » tout seul sur les landes et dans les bois de bouleaux de l’arrière-pays. Adolescent, tout en continuant à arpenter rivage et landes, il devient un lecteur vorace. Il s’initie à la géologie, à l’ornithologie, à l’archéologie de son territoire, et lit des auteurs proches de la nature, tels que Henry Thoreau, Gilbert White, John Muir et John Ruskin. Plus tard, étudiant à l’université de Glasgow, où il est inscrit en langues anciennes, langues modernes (français et allemand) et philosophie, il se plonge dans l’histoire des villes et des civilisations, à travers les grands historiens, et se délecte de lectures citadines allant de Baudelaire à Dostoïevski qui font écho à sa propre expérience sur les trottoirs de sa ville natale.

Étudiant très individualiste, White interrompt le cursus normal de ses études pour aller passer une année en Allemagne, à Munich. Mais, après son retour, il a de plus en plus les yeux tournés vers la France, convaincu qu’avaient eu lieu en France des avancées de l’esprit que ne connaissaient ni les pays anglo-saxons, ni l’Allemagne d’après-guerre. De sorte que, dès ses diplômes obtenus, muni d’une bourse d’études, il part, non pas pour Oxford ou Cambridge, mais, sans hésitation aucune, pour Paris. Et s’il a commencé à écrire à Glasgow, c’est à Paris qu’il publie ses premiers écrits, tôt remarqués par, entre autres, André Breton, qui y reconnaît un « haut accent de nouveauté ».

Ce sera le début d’une œuvre complexe, écrite en partie en anglais et en partie en français, qui s’exprime à la fois par le récit autobiographique (voyages, vie en divers lieux), l’essai et le poème. Quant au style, il se veut toujours à la fois naturel et accessible, sans afféterie, sans maniérisme, sans jargon intellectualiste.

L’œuvre de White dans son ensemble est caractérisée par un va-et-vient entre l’espace fermé des villes et l’espace ouvert non codé. De la partie citadine de ses origines sont nées une critique sociale et culturelle radicale et la recherche d’éléments essentiels puisés à la fois dans les cultures du monde et dans l’expérience directe des paysages. C’est tout cela qui est impliqué dans ce qu’il appelle le nomadisme intellectuel. De son expérience précoce et prolongée de la nature est née la conviction que, sans contact avec le non-humain, la vie humaine s’étiole, se détériore. C’est cela qui a donné lieu au deuxième grand thème général de cette œuvre, à savoir, la géopoétique.

Ajoutons pour compléter cette esquisse préliminaire qu’à son activité centrale d’écrivain, White a toujours joint un activisme qui, en plus de ses fonctions d’enseignant dans plusieurs universités en Écosse et en France (il a toujours considéré son enseignement comme la prolongation orale de son travail d’écrivain), l’a amené à créer ici ou là des groupes de réflexion et d’action, dont l’Institut international de géopoétique, fondé en 1989, peut être considéré comme l’aboutissement.

Les livres de Kenneth White, écrits tantôt en français, tantôt en anglais (les livres écrits en anglais existent pour la plupart en version française), ont été traduits dans diverses langues : allemand, italien, espagnol, portugais, néerlandais, bulgare, serbo-croate, macédonien, polonais, turc, russe.

Régis Poulet

En une époque où il n’est plus question de totaliser le savoir, il s’efforce de lutter contre sa fragmentation : astronome amateur, passionné d’ornithologie, diplômé de géologie, de philosophie, docteur en littérature comparée, il a publié L’Orient : généalogie d’une illusion (2002) et un Dictionnaire des idées reçues sur l’Asie et l’Orient (2009).

Amateur de grands espaces mais heureux d’arpenter des journées entières quelques ares — il cherche et il transmet à des gens de tous âges : c’est son métier et son temps libre, en face à face, sur papier ou sur la toile.

Présent dans la Revue des ressources depuis 2003, membre des comités de rédaction et de lecture, il y dirige les rubriques « Asiatiques », « Idées », les « Feuillets africains » et le dossier « Kenneth White ».

La géopoétique est dans ce paysage la pierre qui met en mouvement l’espace mental en toutes directions.

Fin 2011, il relance l’Atelier géopoétique du Rhône.

Depuis octobre 2013, il est président de l’Institut international de géopoétique et, depuis mai 2014, dirige avec Kenneth White la collection « Carnets de la grande ERRance » aux Éditions de la revue des ressources.

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