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Droit de réponse concernant la Chasse spirituelle 

samedi 19 septembre 2009, par Jacques Bienvenu

Nous donnons ici un droit de réponse publié dans la Quinzaine littéraire suite à l’article de Jean-Jacques Lefrère concernant la nouvelle édition des oeuvres de Rimbaud à la Pléiade.

Monsieur le Directeur,

Je souhaite user de mon droit de réponse. Dans son article « Rimbaud dans une Pléiade sans étoiles » Jean-Jacques Lefrère m’a attaqué sans me nommer en évoquant « La thèse imbécile » notoirement connue des rimbaldistes selon laquelle La Chasse spirituelle n’aurait jamais existé et dont je suis l’auteur. Ce qualificatif injurieux est d’autant plus surprenant que M. Lefrère avait lui-même envisagé cette thèse. Ainsi, Steve Murphy écrit dans Stratégies de Rimbaud en parlant du manuscrit perdu :

« A moins qu’il ne faille retenir l’intéressante hypothèse de Jacques Bienvenu suivant laquelle ce texte n’a jamais existé, hypothèse que Jean-Jacques Lefrère avait failli développer, lui aussi, mais qui ne nous paraît pas concluante ».

Observons, au passage, que s’il ne semble pas convaincu, M. Steve Murphy (dont M. Lefrère est un ardent défenseur) juge l’hypothèse intéressante. C’est lui d’ailleurs qui avait publié l’article où je l’exposais, en 2003, dans la revue Parade sauvage dont il était alors le directeur.

Mais il y a plus. J’observe que dans la Correspondance de Rimbaud qu’il a donnée récemment, Jean-Jacques Lefrère a curieusement mal daté une lettre capitale dans cette affaire. Il donne, comme ayant été écrite le mercredi 6 novembre 1872, une lettre de Paul Verlaine à Edmond Lepelletier, alors que la bonne date est, sans aucun doute possible, le vendredi 8 novembre. J’avais déjà fait une mise au point sur la date de cette lettre dans mon article « La Chasse spirituelle » dans la correspondance de Verlaine paru en 2007 dans la Revue Verlaine. Il est notable que cette « erreur » contredit ma thèse qui repose sur des problèmes de datation. J’admets évidemment que l’on ne soit pas de mon avis, mais je récuse des propos insultants et des méthodes douteuses pour réfuter une thèse qui est sérieuse et étayée.

Je vous prie de croire, Monsieur le Directeur, en mes meilleurs sentiments.

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