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L’écume déferlement 

L’écume déferlement & La monade & Cours du ruisseau (expérimental)

jeudi 19 mars 2020, par Mohamed Ben Achour

L’ÉCUME DÉFERLEMENT

DE PRIME, (1ère série)

. . .
— 1 —

Dieu…
vous parle en arabe, ou en latin

ou en araméen

ou en hébreu

ou en sanskrit, Dieu ! Il n’y a pas d’essence il n’y a rien à trouver
il n’y a autre chose que

ce qui est déjà

au delà de la frontière Temps on ne peut naviguer plus loin On ne peut que chercher chercher et dominer

ou se prostituer
chavirer
Géographie et disposition des terres

ne fonde que l’instituteur

qui lui forme l’institution.

L’histoire des mouvements et des systèmes et artefacts de langages humains
reposant sur une intuition
une et unique,

de monopolisation

. . .
— 2 —

Je pense que,

la technologie du parchemin des nations
(souffle d’interprétation fallacieuse



digne de la vie comme digne dans sa mort, brume pour ses fins des images


d’idéaux de paix en


venin sans propriété)
triomphe des saints, respire la mort des fleurs sur son chemin, mais y plante les grains
(mécanisme étatique monopolisateur).

Grince de l’acier sur les fêlures d’acier, y est — mêlé — comme la vie et la mort une tarte sans fin

&

. . .
— 3 —

Il ne reste du monde, la nuit,


que son vomi de béton.


Il ne reste du monde, que la vacuité,


lorsque l’inconscient, par sa fonction,


avale la ville et s’écrase sur le vide


la vacuité, administrative,


et les signatures de la civilisation


ici fut, ici eut, ici crut,


mais les âmes, pas branchées sur le temps


mais la vacuité, trace la présence de l’inconscient,


pèse sur nous, ce qu’a fait l’Homme !


Il n’y a que ce que l’homme vomit de sa conscience au réel, il n’y a que la sublimation du sens et du jugement.

.

.

ENSUITE, (2ème série)

1.

Crasse de ce qu’il en a à foutre

de ce que les hommes en parlent par milliards
Crasse de ce qu’il en a à battre

de ce que les hommes en fouettent à tout va
Crasse de foutre à titre de battre des humaines, foutre dans l’antre des crasses d’humains,
Dieu.

2.

Barde moteur, fantasme


empalement du rectum salut du divin réverbération à ressorts,

tout est pris sans fin

dans ce cercle sans la mort au sens du ressort par la bouche des voyeurs, comme les arbres tissés de liens invisibles sous des couches dures de réel,
 ce réel tas de merde obstrue la vie aux vraies connexions naturelles.

Crasse d’identité


et souffre de surpoids,

sale diversification


de l’ombre de l’Autre, pullulent à sept

voire huit milliards chacun.

3.

Crois-tu ?

.

.

&

POUR QU’ ENFIN, (3ème série)

1.

Charlatan !

lâche prise ! Vitamines


reparles moi trois minutes plus tard cinq minutes en arrière t’aurais dit non je te l’assure
 

respire ce bouchon


aspire à l’enclume


voyage palpitant


cogite


voici pan-pan


Tapes-en tiens donc.


Cher frère,


Incises-toi,


vérifies

oblige, oblige et oblige, échappes.

2.

Bases pour sauver dans le flottement de nos moi
s
sur un déferlement d’autres existences

qui percent le bourgeon pour qu’un liquide coule d’épuisement et qui l’observe pour en désirer la splendeur !


D’une bave graveleuse,

victime gravement

d’une grave gravité

vers l’épuisement.

&

3.

Il faut renoncer à ce qu’on peut perdre et il faut jouer et bien au-delà

il faut perdre,

Rentrer dans perdre et l’enfiler comme une peau, perdre et avaler la pilule
jusqu’à ce qu’en essayant de saisir perdre, l’ironie de notre être fait que perdre disparait,
faute de place à une autre perte.

.
.

.
.

LA MONADE

I.
De tous les hommes, s’il s’agit d’une merveille,
ancraient leurs désirs d’une encre enflammée
Prise d’hivers comme ils se brisent d’été
De toutes les existences, chacune est unique
chacune est vive et mélancolique

chacune vit, chacune croit qu’un jour.

II.
De tous les mondes, de tous les univers
Tu es celle que je décevrai la dernière.

Crois-tu qu’un jour
quand le fruit sera sec,
nous vivrons d’amour ?

III.
Ivre de vie

vie qui n’en a l’air
l’air d’un ivre sec,
friandise de beauté.

IV.
Nanan, meurt qu’en est-il ainsi
ta poudre n’agit plus sur moi
moins triste sera ta haine,

et puis je ne ressens rien.

V.
Du contenant que vous soutenez,

le fond n’a jamais primé sur la forme d’un jour,
la confiance est le règne des vautours.

VI.
Menteur sois-je si dirais-je que je n’en suis pas fier,
Monade d’un Dieu admirant les danseurs,

un à un, sans un rythme certain.

Le monde leur appartient.
N’a aucun sens, mille feux, aucun.

VII.
Tristesse m’accapare quand le regard est en arrière, petite vie tranquille.

Pas de mensonges entre nous.
Ils vivent dans le mensonge petite vie tranquille

Tristesse de savoir, pas d’eux.

La monade est même

Sans don ni divinité

Pour chaque être le reliant est le point de réel
Nulle saine âme vit de plus que ce qui est

Par tout corps machinant un désir

Pas plus que l’illettré

Pas plus qu’un seul humain pour construire un empire.

.
.
.

.
.
.

&

COURS DU RUISSEAU(EXPERIMENTAL)

Le symbole,

Lécher et sucer

ce triste encombrement, écrasant les épaules, sans libre dénouement.

Ces rats,

du contenant que vous soutenez,

le fond n’a jamais primé sur la forme d’un jour, la confiance règne des vautours.
Ignorants et vache !

Si la vie est sa tête, votre foi est la hache.

D’en haut,

Fallait-il naitre un jour plus tard peut-être, pour témoigner de la beauté du futur peut-être sentir moins ce mal-être,

ou peut-être juste une forclusion.

Là quand ?

Trois ordres noués,

la beauté, le fantasme et le cru

le cru se goûte

le fantasme se dégoûte

la beauté vous en déboute, un bout ?

Feux raid,

Pour la vie, pour la mort, et pour les deux
Pour la vie vous le sentez

Pour la mort vous l’éprouvez,

Pour les deux vous tuerez !

Abus de moi,

Femmes enceintes et tirs d’assassins,

Faites de votre ennemi qu’un piètre fantassin.
De par cette perte dans la grande houle,

très peu se distinguent de la foule.

Le jour où j’ai compris le monde,

Quand elle surgissait de l’autre,

Elle me faisait vibrer,

comme si le moindre insécable se mit à morfler
comme si je fondais de l’intérieur

Ce n’est qu’en connaissant l’autre,

que la peine de dénigrer,

comme si se mit à l’avant, avant de se morceler,
comme si je comprenais l’extérieur.

© Mohamed Ben Achour - 2020

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