- 6 octobre 2009, par Rédaction
Après la sortie de Vies minuscules, vendu à 1 918 exemplaires seulement la première année, vous sembliez un peu amer…
Beaucoup ! J’en attendais tout. Il y a eu un grand papier dans Le Monde, c’était la une de la page Livres, ça s’est arrêté là. On raconte après coup que les V.M. ont été encensées, pas du tout. Je croyais avoir tiré en l’air mes dernières cartouches. Pendant cinq, six ans… j’ai pensé avoir (...)
- 1er octobre 2009, par Philippe Didion
Dans la famille Döblin, je demande le fils. Faisons comme Marc commençons par la fin : dans la nuit du 20 au 21 juin 1940, le soldat Wolfgang Döblin abandonne ce qui reste de son régiment français regroupé au col de la Chipotte et se réfugie dans une grange à Housseras, département des Vosges. Au matin, apprenant l’arrivée des Allemands, "il quitte son refuge, pénètre dans la cuisine de la ferme, se (...)
- 29 septembre 2009, par Laurent Margantin
Une présence manquera bien évidemment à ce millième numéro, celle d’Anne Sarraute. Je pense souvent à elle depuis notre dernière rencontre en juillet 2008, aux côtés de Maurice Nadeau dans les bureaux de la Quinzaine littéraire, deux mois avant sa disparition. Depuis l’année 2000 que je collabore à la revue – c’était pour présenter une nouvelle traduction du Brouillon général de Novalis -, sans doute (...)
- 9 avril 2009, par Henri Meschonnic
En hommage à Henri Meschonnic décédé hier.
Comme tout ce qui touche au langage touche à l’éthique d’une société, donc à sa politique, je proposerais, pour qu’au moins une fois on l’entende, qu’on laisse le mot "Shoah" aux poubelles de l’histoire.
Jacques Sebag a rassemblé presque toutes les raisons de rejeter le terme "Holocauste" pour désigner l’extermination des juifs par le nazisme et par Vichy : (...)
- 24 avril 2008, par Laurent Margantin
On lit et relit Kenneth Koch. Question de contenu mais surtout de rythme, on ne peut que relire, un poème après l’autre, ou alors au hasard des pages, combinant, mêlant comme lui les points de vue sur une vie. Kenneth Koch : né en 1925 à Cincinatti, mort le 5 juillet 2002. On le « range » dans l’Ecole dite de New-York, groupe de poètes apparu dans les années 50. Ce qui les réunit ? Une certaine liberté (...)
- 11 juillet 2007, par Hervé Chesnais
Alors, j’ai repris ses livres, j’ai regardé à nouveau son visage inquiet sur la page de Libération. Jamais encore je n’avais vu son visage, et c’était bon signe : ses livres m’avaient suffi, et de son nom naissaient tant d’images, que de son visage, je m’étais passé. Non que ses livres soient nombreux, une dizaine, et encore !
Louis-René des Forêts était ainsi : il n’en avait jamais fini d’écrire, de (...)
- 19 février 2007, par Denitza Bantcheva
Pier Maria Pasinetti (1913-2006) reste à ce jour le moins connu des grands romanciers italiens du XXe siècle, quoique plusieurs de ses livres aient eu un succès considérable et lui aient valu des prix littéraires en Italie, aux Etats-Unis et en France. Son œuvre aurait sans doute joui d’une plus vaste reconnaissance si l’écrivain n’avait pas été dénué du souci de faire carrière et s’il avait été un peu (...)
- 30 août 2005, par Chloé Hunzinger
C’est-à-dire (1), réalisé à partir d’un entretien et d’un document administratif, est passionnant car révélateur de la pensée iconoclaste de Michel Leiris. Un auteur qui a traversé ce siècle avec la discrétion qu’il apportait à toute chose et nous a légué une oeuvre magique (2), au savoir démystificateur. Leiris : Le savoir peut jouer un rôle démystificateur, et c’est en cela que c’est intéressant. Leiris (...)
- 1er juin 2004, par Arnaud Genon
Le 27 décembre 1991, Hervé Guibert mourait des suites d’une tentative de suicide. Atteint du virus du sida et ne supportant plus sa lente déchéance - comme il l’écrivait dans sa trilogie dite du sida composée de A l’ami qui ne m’a pas sauvé la vie (1990), Le Protocole compassionnel (1991) et L’Homme au chapeau rouge (1992) - il décidait d’y mettre fin lui-même en ingurgitant une dose mortelle de (...)
- 3 novembre 2003, par Philippe Lançon
Le quarantième anniversaire de la mort de Jean Cocteau a permis à quelques biographes, dont Claude Arnaud (1), et à la presse ordinaire d’accompagnement culturel de ressusciter la figure du « méchant » dans les lettres : André Breton. Après avoir vendu aux enchères au printemps dernier le contenu de sa tombe pharaonique, la bonne société maudit sa postérité.
Ce n’est pas neuf : les conservateurs des (...)