Née à Relizane, en Algérie, de parents italiens, Dominique Cabrera arrive en France en 1962. Après des études de lettres, elle entre à l’IDHEC. En 1981, elle réalise son premier court-métrage, J’ai droit à la parole, où l’on voit comment les locataires d’une cité de transit en banlieue parisienne s’organisent. Depuis, les nombreux documentaires qu’elle a réalisés l’ont fait connaître pour le regard original qu’elle sait porter sur la vie sociale, comme pour Chronique d’une banlieue ordinaire, Une poste à La Courneuve ou encore Rester là-bas, dans lequel elle aborde l’un de ses thèmes privilégiés, les liens entre la France et l’Algérie, à travers le retour de ceux qui sont restés "là-bas".
Elle réalise en 1995 son premier long-métrage, Demain et encore demain, un film autobiographique, journal d’une cinéaste en proie à l’angoisse et au bonheur. En 1996, elle dirige Claude Brasseur dans L’Autre côté de la mer, un film à la fois nostalgique et largement autobiographique, sur le déracinement de la communauté des pied-noirs algériens. En 1999, elle tourne Nadia et les hippopotames, mettant en scène Ariane Ascaride et Thierry Frémont. Présenté au Festival de Cannes dans la section "Un Certain Regard", ce film a pour contexte les grèves de l’hiver 1995 en France.
Dominique Cabrera tourne en 2001 Le Lait de la tendresse humaine. Portée par Marilyne Canto, cette histoire de Baby blues reçoit un accueil critique favorable. Folle embellie est son cinquième long-métrage.