« This is no time for the innocent »
Bret Easton Ellis, American Psycho
1. Choose to be lucky
“If God was alive, he would hate them anyway”
Marilyn Manson
L’entrée de l’hôpital était encombrée d’équipes de télé, on pouvait à peine circuler. L’attentat avait eu lieu il y a trois semaines déjà, mais les visites avaient été interdites aux médias jusque-là : les blessés soignés à (…)
1. Jean Floressas des Esseintes, ou le déclin d’une vie
Ce qui distingue les grands livres peut se résumer simplement : la « vérité » des personnages, leur capacité à vivre par eux-même, sans tuteur extérieur. Après tout, la lecture n’a pas d’autre fin que de nous extraire d’un monde atroce, d’une existence douloureuse et, pour l’essentiel de l’humanité, parfaitement inutile. Anywhere out (…)
Und wenn er in Freude sich aufschwingt oder in Leiden versinkt, wird er nicht in beiden eben da aufgehalten, eben da zu dem stumpfen, kalten Bewusstsein wieder zurückgebracht, da er sich in der Fülle des Unendlichen zu verlieren sehnte ?
Et lorsqu’il prend l’essor dans la joie, ou qu’il s’enfonce dans la tristesse, n’est-il pas alors même retenu, et toujours ramené à la morne et froide (…)
« Adieu la vie, adieu l’amour,
Adieu toutes les femmes.
C’est bien fini, c’est pour toujours,
De cette guerre infâme.
C’est à Craonne, sur le plateau,
Qu’on doit laisser sa peau
Car nous sommes tous condamnés
C’est nous les sacrifiés ! »
Chanson de Craonne, 1917
Novembre 1935
1. A l’ombre des grands morts
« Les Français n’ont plus qu’une passion, de crever... (…)
Pour Médéric Cartier
A sa souffrance
A la pureté de sa haine
“In the place where Kate is they put electrodes on her head and needles in her spine and try to figure what went wrong.”
Joan Didion, Play it as it lays.
I
Août 2005
De l’indulgence, de l’indifférence
Durant tout le procès, la juge a gardé cet air de bonté, de profonde compassion. « Je comprends votre douleur, (…)