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28 septembre 2012, par Frédéric L’Helgoualch
Le roi du jour, accroupi, les quatre bras en l’air, semble observer l’effervescence alentour de ses yeux pétillants, pleins de malice et d’intelligence. De petits autels emplis d’offrandes ont été disposés devant les vitrines des magasins. Les effigies du dieu-éléphant trônent en leur centre, donnant à celui-ci l’opportunité de suivre la procession partout dans l’arrondissement. Venant de tous (…)
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25 février 2019, par Frédéric L’Helgoualch
567 romans sont parus lors de la dernière rentrée littéraire 2018. Autant dire qu’en notre époque de flux continu de l’information (ça déborde, ça déborde...) et de la célébration systématique - furieusement ponctuelle - de quelques stars de la plume qui monopolisent l’attention des critiques, il ne serait guère étonnant que de précieuses perles soient passées sous le radar du lecteur même (…)
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31 décembre 2014, par Frédéric L’Helgoualch
Le gonze est défoncé. À quoi ? Peu importe. En tout cas, les yeux révulsés, il terrorise les passagers en beuglant dans la rame, gestes amples et inquiétants : - " Méphisto ! Je suis Méphisto ! " Est-ce un SDF au bout du rouleau, la tête démolie par la rue indifférente ? Un péquin qui pète un câble ? Un fanatique convaincu ? Un évadé de Ste Anne ? Désolé mais, là, de suite, je m’en fiche : je (…)
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28 avril 2011, par Frédéric L’Helgoualch
Je le côtoie maintenant depuis trois ans mais, malgré tout, continue d’être surpris par sa haine et sa noirceur. Critiquer, moquer, salir, ridiculiser, humilier, tout, tout le monde, tout le temps : cela semble pour lui représenter une forme avancée du bonheur. Il parle vite, très vite, comme pour ne pas laisser s’évaporer la saloperie nouvellement germée dans sa boîte à insultes. Il la (…)
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11 octobre 2012, par Frédéric L’Helgoualch
Les regards sont apeurés désormais. La surprise a disparu, place à la peur et la méfiance ! La dame assise près de moi me tourne le dos dorénavant. Inquiète mais urbanité oblige, elle ne pousse pas sa logique jusqu’à changer de siège. On ne sait jamais pourtant, je pourrais essayer de lui becqueter le groin ou de lui arracher les yeux. Bordel ! Je ne l’ai pas vue venir, cette saloperie ! Que (…)
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19 novembre 2012, par Frédéric L’Helgoualch
Quel âge a-t-il ? Impossible à dire, l’existence l’a trop abîmé. Je passe devant lui en coup de vent sans oser le dévisager. Si je le faisais, il ne s’en offusquerait pas. Son esprit semble planer à une distance stratosphérique : il ne s’embarrasse plus des codes sociaux. Je pars bosser, longe les couloirs du métro, à St Lazare, pour attraper ma correspondance. Tous les jours, il est là, sale, (…)
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21 juin 2012, par Frédéric L’Helgoualch
Je ne peux m’empêcher de lorgner sur les Robert volumineux. Un simple haut de maillot de bain les retient (au centre de Rio, la tenue n’est pas extravagante). Sont-ils originaux ? Peu importe, ils ont de la présence. Ils se baladent au gré des mouvements de bras de ma bienfaitrice qui jacte, jacte, jacte, tout heureuse de m’indiquer la direction demandée. Ne pigeant rien, je la laisse finir (…)
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4 septembre 2014, par Frédéric L’Helgoualch
" REGARDEZ-MOI ! "
" Je n’ai rien à cacher. " De toute façon... Parfois, j’imagine ma petite boîte virtuelle, celle à mon nom, quelque part, au milieu des milliards d’autres petites boîtes, toutes stockées dans un entrepôt gigantesque et immatériel. À l’intérieur, l’intégralité de mes données personnelles, l’historique de mes navigations, de mes clics sur la toile, tout, absolument (…)
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16 octobre 2019, par Frédéric L’Helgoualch
Makenzy Orcel est né en 1983 à Port-au-Prince. Poète, écrivain il a sauté l’étape du ‘jeune auteur prometteur’ pour s’imposer dès la sortie des ‘Immortelles’ en 2010 comme une figure majeure de la littérature francophone. Primé, médaillé, complimenté par ses pairs,encensé par la critique germanopratine : Makenzy Orcel est un écrivain reconnu suivi par un lectorat fidèle et grandissant. (…)
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4 septembre 2012, par Frédéric L’Helgoualch
Je n’ai aucune intention de faire des efforts. Mon visage a tout quitus pour laisser transparaître agacement et lassitude. De toutes les façons, mon collègue a ouvert en grand les vannes et, dorénavant, il se tamponne le coquillard de mes réactions. Il voulait parler, alors il parle. Moi, moi je suis assis en face de lui, voilà tout. Il est socialement toujours plus acceptable de mimer la (…)