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17 décembre 2003, par Jean-Patrice Dupin
Je croyais qu’elle devait passer la soirée avec des amis à elle, alors qu’en fait pas du tout : ils avaient pas pu. Donc on se retrouve tous les deux, on sait pas trop quoi faire. Je propose par exemple qu’on aille au restaurant, bon pourquoi pas, mais où ? Tout ça se passe sur le trottoir en bas de chez moi. Un quartier où il y a surtout des pizzerias. Mais bof non. Elle a pas tellement envie d’une (...)
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30 mai 2005, par Jean-Patrice Dupin
"Le vent, [...] représente ici toutes les forces de dislocation s’exerçant sur l’âme, et par voie de conséquence sur le vers : la mort bien sûr [...] mais aussi cette fois l’assez aberrant tintamarre de l’époque. [...] Malgré le vent donc, comme en dépit de l’éparpillement du langage, il arrive qu’ici ou là un murmure résiste, offre presque une consistance." Ces mots que l’on peut lire en quatrième de (...)
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1er novembre 2009, par Jean-Patrice Dupin
Le Prix Goncourt 2009 sera attribué lundi à 12h45. Quatre candidats sont encore en lice pour obtenir la plus prestigieuse récompense littéraire de la francophonie. Parmi eux, deux femmes, Marie Ndiaye et Delphine de Vigan, et deux hommes, Laurent Mauvignier et Jean-Philippe Toussaint. Il y a 10 ans que le Goncourt n’a plus récompensé une écriture féminine. Et au total, depuis son lancement en 1903, (...)
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12 janvier 2006, par Jean-Patrice Dupin
Couloirs obscurs, portes infranchissables, craquements sinistres, La Maison dans les ténèbres est le lieu d’un inquiétant huis-clos, le théâtre d’un combat sans merci qui oppose les tenants, clandestins, du Bien, à ceux, tout-puissants, du Mal.
Écrit en pleine période d’occupation allemande de la Norvège, ce roman s’affirme évidemment d’emblée comme une allégorie de la situation politique de l’époque. (...)
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juin 2005, par Jean-Patrice Dupin
Thomas Berhard : Oui
Éric Chevillard : Palafox
Alexandre Dumas : Le Comte de Monte-Cristo
Jean Echenoz : L’Équipée malaise
Félix Fénéon : Nouvelles en trois lignes
Witold Gombrowicz : Cosmos
P.N.A. Handschin : Déserts
Franz Kafka : Le Procès
Michel Leiris : La Règle du jeu
Jean-Patrick Manchette : Le Petit Bleu de la côte Ouest
Henri Michaux : Ailleurs
Robert Musil : L’Homme sans qualités (...)
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6 mars 2006, par Jean-Patrice Dupin
« Le cours classique », c’est le nom d’un cycle d’études dispensé au sein du collège Trinité, cadre de ce roman d’Yves Ravey. La routine y va de pair avec l’exigence, pour les élèves comme pour les professeurs, d’une rigueur morale à toute épreuve. Tant sont draconiennes les règles explicites ou implicites qui régissent ce cours, qu’il suffira d’un incident mineur pour donner lieu à une cascade de (...)
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22 mai 2006, par Jean-Patrice Dupin
C’est en 1868 que William Wilkie Collins fait paraître en feuilleton dans une revue, dans laquelle écrit aussi son ami et admirateur Charles Dickens, ce Pierre de lune que plus tard T.S. Eliot qualifiera de « meilleur roman policier de langue anglaise », et dont Jorge Luis Borges dira qu’il est aussi le premier roman policier de l’histoire de la littérature (alors d’ailleurs que nombreux sont ceux (...)
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16 juin 2005, par Jean-Patrice Dupin
"Vous êtes Paul Salvador", annonce le livre dès sa première phrase, "et vous cherchez quelqu’un." Deux paragraphes vous expliquent ensuite comment vous vous y prenez : vous n’y trouvez rien à redire, et puis tout à coup : "Mais vous n’êtes pas Paul Salvador", rectifie Echenoz, et le ton est définitivement donné. Le lecteur prêt à jouer le jeu de la fiction est brutalement renvoyé à lui-même, à la réalité (...)
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27 mai 2005, par Jean-Patrice Dupin
La Puissance des mouches est le quatrième roman publié par Lydie Salvayre. Dans ce texte, le personnage principal est un meurtrier qui raconte sa vie par bribes, son dégoût des autres et sa passion pour Blaise Pascal.
Au moment où débute le livre, le criminel est en prison, où il répond aux questions d’un juge ; supposées questions, car celles-ci ne sont pas formulées pour le lecteur, qui les (...)
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26 septembre 2005, par Jean-Patrice Dupin
Composé de sept séquences de sept poèmes de sept vers chacun, Kub or, comme le suggère son titre, présente la forme littéraire d’un cube. Le propos quant à lui pouvant sans difficulté, par son côté fourre-tout, être assimilé à un bouillon, nous avons là un livre, le premier sans doute, qui ressemble effectivement à un bouillon cube.
De quoi parle Kub or ? Affiches, ministre, journal, quatorze juillet, film (...)