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Annotation sentimentale 

lundi 24 décembre 2007, par Jean de Tinan (1874-1898)

Non, Madame, vous n’avez pas raison.

Il ne faut pas blâmer les tendances sentimentales de certains de la génération jeune, il ne faut pas imiter les vieux messieurs décorés qui leur reprochent, en termes choisis, mais peut-être un peu pompeux, quelques velléités de déboulonner le piédestal de mauvais vers et de romans médiocres ou la femme s’érige en idole, - qui leur reprochent de ne plus concevoir l’amour suivant l’esthétique plutôt vétuste des opéras italiens.

Plutarque, - qui nous a si religieusement conservé les petits cancans d’autrefois, nous rapporte qu’Aristippe, à qui l’on faisait observer que la courtisane Laïs ne l’aimait pas, répondit en souriant : « Je ne pense pas non plus que le vin ou le poisson aient de l’amour pour moi, et cependant j’en use volontiers ». Comment ne pas goûter une
anecdote si précise. Aristippe était vraiment un sage : il jugeait que la femme n’est qu’un instrument, - parfois merveilleux, - un moyen d’émotion et non un but, et avait tout compris de cet aphorisme puissant : « Il ne faut pas mettre tous ses oeufs dans le même panier ».

A Laïs il demandait le plaisir, elle pouvait le lui donner.

 S’il lui eût demandé le bonheur, il eût sans doute douloureusement constaté ce que M. Gide a nommé : « La fâcheuse incompréhension de leurs âmes ».

* **

Funeste erreur de notre esprit qui veut confondre la volupté et l’amour !

Il est sans doute possible, - et c’est un rêve infiniment noble, - de concevoir comme directive de vie le suffisant amour. Certains l’ont tenté qui en ont souffert. Il faudrait en effet que celle qui fut rencontrée, après avoir livré son âme, puis ses lèvres, demeurât, « per fas et nefas », l’amante, la compagne et l’amie. J’oserai affirmer qu’elle est infiniment rare. L’amour aujourd’hui s’encombre de déplorables contingences, et, comme toutes choses qui sont très près du divin, l’amour ne souffre pas les réalisations imparfaites.

Précisément à cause de la splendeur de ce rêve, il faudrait éviter de le confier à des mains indignes, fussent-elles merveilleuses, et l’expérience des autres, la nôtre aussi parfois, - hélas, - nous a enseigné à nous méfier des mains où cependant nous aimons à poser nos lèvres.

Vraiment, - ce désir d’aimer m’apparaît ce soir une faiblesse, et nous aimons une amie seulement parce que nous ne nous suffisons pas à nous-mêmes, nous ne nous aimons pas assez nous-mêmes. - Et l’amour est aussi une paresse.

Aux heures ou nous constatons mélancoliquement combien Dieu est loin encore (1), combien toutes nos peines nous ont peu rapprochés de notre moi, nous pensons pouvoir recevoir d’autrui ce qui nous manque, et qu’en mêlant nos âmes nous atteindrons ce but. Il est permis de croire cette espérance possible, et qu’elle a été parfois réalisée, mais quelle présomptueuse imprudence de nous croire destinés, nous aussi, à en manifester la vérité !

Il serait plus sage de s’abstenir d’aimer autrui ; car lorsque nous commençons à aimer, nous sommes envahis par d’ataviques instincts dont notre jugement est faussé, - c’est ainsi que la pensée d’amour se développe sans méthode, subissant les désastreuses influences des livres lus très jeunes, d’autres influences encore qui font que rien n’est plus artificiel.

Mais il faut aimer.

Ceux-là peut-être choisissent la meilleure part qui s’agenouillent uniquement devant le Dieu qu’ils imaginent, parce que leur amour se résolut en un égoïsme enthousiaste, - ceux-là aussi sont à louer qui rêvent les baisers de la Vénus victrix et s’en vont mensuellement chercher un spasme en fermant les yeux, car si les rêves ont été beaux, l’acte n’a que peu d’importance ; mais il en est qui ne peuvent se satisfaire à s’essouffler sans être aimés ; ceux-là souffriront, à moins que par impossible ils ne trouvent le baiser sororal sur les lèvres tendues humides autour d’eux, - ils souffriront, s’ils ne s’enferment dans leur orgueil, apprenant à se connaître pour s’aimer.

Plus tard, le long d’autres vies, ils pourront distribuer leur amour. « Aime ton prochain comme toi-même ». - Il faut d’abord s’aimer soi-même.

Madame, - vous aimez les classiques métaphores : le symbolique anneau ne nous a pas avertis des enchantements néfastes, - nous n’avons pas été fidèles aux serments, nous avons bu dans les coupes d’onyx la chaude liqueur versée par les mains du Présent menteur. Il faudra que l’Amie soit l’Indulgente.

Jadis, au départ du prince triste qui, par les forêts profondes, allait chercher la soeur amoureuse dont l’éveil lui souriait parmi le dénouement des cheveux d’or, une fée lui mettait au doigt l’anneau qui serait un talisman sauveur. Dans l’argent terni des pierreries s’enchâssent dont les noms sont étranges et sonores, et toujours ceux qui virent de ces anneaux comprirent, et demeurèrent silencieux, troublés de réminiscences imprécises de ce passé fabuleux dont les enfants parfois se souviennent encore. C’étaient des anneaux magiques. « Aie confiance, disait la fée, chaque fois que les gemmes consacrés effleureront ce qui n’est pas l’apparence, tu verras leur éclat se ternir comme un regard se voile de larmes ». Alors, écartant d’un geste lent de son glaive les tentations pressenties décevantes, il marchait vers l’aimée. Des conteurs nous ont conservé la légende de quelques-uns de ces chevaliers fiers.

Magique anneau d’argent ! tu as perdu ton pouvoir séculaire. Tu ne m’as pas averti lorsque je t’ai posé sur les chairs moites et mates des prostituées d’amour dont la chair a menti, tu as conservé ton éclat froid et pur aux jeux des adroits et pervers des amies jolies qui m’ont ensanglantés le coeur, tu as scintillé, impassible, aux mains adorées de celle qui m’a ensanglanté l’âme.....

... Je suis le prince désolé cherchant à travers les treillis sombres le féerique château où Elle sommeille encore, - mais l’anneau a perdu son pouvoir et les enchantements m’ont égaré.

Lorsque Une nous apparaît, nous pensons qu’il est bien sot de se voûter dans l’effort de comprendre, et qu’il sied mal d’être pensif vers vingt ans : il faut croire en l’amour puisque tous affirment, et que l’absolu sera son parfum, - mais il est une loi de notre être qui veut que pendant le baiser nous oublions qu’il ne sera pas éternel, car quelle étreinte survivrait au contraste soudain apparu de l’intensité de notre désir présent et de l’inévitable indifférence future ? - et même, si parfois cette pensée nous vient que d’autres sont oubliées dont nous avons baisé les dents froides, nous essayons de nous duper encore avec ce naïf et touchant « ce n’est pas la même chose », qui est la seule arme maladroite que nous ayons pour lutter contre tant de tristesses.

Mais cela sera « la même chose ».

D’autres, - beaucoup d’autres, gracieuses petites amies aux gentilles âmes aimantes ou perverses, aux sourires enfantins ou crispés, aux désirs naïfs ou salaces, offriront ainsi vers moi les trésors de leurs corps, la musique de leurs soupirs, les ondes de leurs regards. Elles s’abandonneront et je les prendrai, je baiserai leurs aisselles embaumées, je mordrai leurs lèvres pour qu’elles s’empourprent à nouveau du sang pur que les voluptés font refluer au coeur, j’aimerai suivre les frêles veines bleues des jeunes seins succulents, j’aimerai toute leur chair de toute la mienne, j’éteindrai leur beauté leur beauté avec des désirs parfois d’enlacements incessés.

Mais l’amour...

Nous ne savons pas penser à l’amour, il y faut d’extraordinaires musiques, des fugues envolées et des arpèges lents. Nous comprenons presque, aux heures de demi-inconscience où nous échappons un peu à la tyrannie des sensations, lorsque le passé et le présent nous gênent moins, - alors seulement se précisent des représentations pieusement enfantines : murmurer son nom, écarter doucement ses mains pour adorer son regard, recevoir d’elle, d’elle ! - nous imaginons mal l’éblouissant mélange de la volupté et de l’amour.

Il est très décourageant de trouver chez tant d’entre elles une fleur à la place du coeur, et je crois que le philosophe Nietzsche a superbement exprimé l’hésitation mélancolique dont nous souffrons lorsqu’il a écrit : « Nie noch fand Ich das Weib von dem Ich Kinder moechte ». Je n’ai pas encore rencontré celle dont je voudrais avoir des enfants.

Ah - lorsque nous relisons les pages hâtives de la veille qui disent l’espoir récemment déçu, elle nous apparaît toujours inexacte, cette aparithmèse du souvenir qui, si rapidement, égrène les instants dont se sont lentement superposées les intensités. - Il y a pour nous une sorte d’humiliation secrète à savoir que ce dont notre vie fut remplie se peut tellement condenser, nous sentons qu’il faudra nous efforcer demain pour tisser à notre moi un manteau d’émotions nouvelles qui si tôt - hélas - nous apparaîtra aussi tristement troué d’insignifiance, et nous ne ressentons plus qu’une immense lassitude :

« Les fleurs séchées, et les baisers derrière les portes, et les comparaisons à la Madone, tout cet opéra-comique de l’amour ne pouvons-nous donc pas échapper à ces choses ? cette fois encore nous nous sommes lâchement trompés, nous n’avons fait qu’obéir à un programme fixé d’avance, le programme suranné des sentimentalités niaises.

« Amie - dernière amie - je ne te regretterai plus. Je n’invoquerai plus tes yeux de pierres précieuses - bijoux retrouvés de Palmyre - tes yeux !

« Si je songe encore à tes lèvres, - à la coupe humide de tes lèvres, je ne sentirai plus mon âme se crisper éperdument vers mes tempes.

« Si je songe à l’or (ou à la nuit) de tes cheveux, je ne souhaiterai plus la caresse de leur parfum. Amie ! Je ne regretterai plus tes mains étroites et pâles - tes mains rêvées, dispensatrices d’extase - je ne regretterai plus la splendide jeunesse de ton corps - je ne m’énerverai plus au souvenir de la souplesse de tes gestes.....

« ... Notre amour fut de ceux-là qui passent, et l’heure est venue qu’il soit passé ! »

Médiocres et inévitables lyrismes, qui viennent nous gâter des heures dont l’émotion devrait être exquise ! Peut-être - vraiment - sommes-nous honteux de notre sécheresse, et nous essayons de nous duper avec des mots (mais, maintenant, les vieux mots d’amour ne savent plus nous enthousiasmer, de même que nous souhaiterions des caresses un peu inédites) car, lorsque nous avons compris que la réalisation ne peut-être que banale, quelle faiblesse est la nôtre de tant regretter une ombre de bonheur que nous n’aurions même pas acceptée !

Peut-être souhaitons-nous lâchement conserver une illusion toujours, mais nous savons bien que cela n’est pas possible ; - et puis cela serait seulement demeurer stationnaire sur la route où il faut éternellement marcher.

Devrons-nous ainsi ricocher de coeur en coeur et de chair en chair jusqu’à l’apaisement d’un néant ou l’effarement d’un au-delà ! - l’effarement : car peut-être ne songeons-nous si souvent à la possibilité d’un ineffable devenir d’amour que parce que nous parvenons mal à y croire, et nous ne parvenons pas non plus à croire en l’anéantissement simple des personnalités ; nos souffrances d’amour sont comme des reflets de nos girations métaphysiques, seulement cela ne nous apparaît pas très nettement, parce qu’il y a rarement simultanéité.

* **

Petites amies, je ne blâme rien, car des minutes furent exquises ; vos mains douces, vos mains de frêles vierges infâmes, ont été la joie de mes lèvres ; - j’ai tant aimé, sous vos paupières baissées, la perversités de vos regards. Je ne blâme rien, et cependant j’ai peur, si Celle était rencontrée, de ne savoir trouver, pour scander tant d’amour, que les mêmes éternelles caresses dont se seront accompagnés les jolis amusements de la veille.

Que cela ne soit pas la même chose ! que me soient épargnées les comparaisons douloureuses aux heures où l’on espère des émotions inrêvées ! Petites Jolies - si vous m’aviez fané l’amour ! Ah - celles qui ne m’aimaient pas se sont renversées hier - toutes - avec les mêmes gestes souples, et des phrases ont été dites - les mêmes - dont elles ont souri du même sourire, vaguement charmées de leur rythme incertain.

Et combien souriront encore dont les reliques deviendront semblables à tant de rubans fanés qui dorment au fond des tiroirs et dont il ne survivra - ce qui a survécu des autres - que certaines délicatesses d’émotion lorsque la vie nous mettra ironiquement au bras l’un de l’autre au hasard de quelque barne-dance : un peu de tendresse douloureuse et latente parmi l’insignifiance des phrases.

Ce sont des sensations élégantes...

Mais nous sommes forcés d’admettre que bien des fois encore nos enthousiasmes se condenseront en passion pour constituer de semblables amours, et nous voudrions tant trouver une autre raison de vivre que ces boucles de cheveux dont le parfum bientôt s’évapore. Il peut sembler, théoriquement, que nous devrions nous satisfaire à classer et compléter notre collections de sensations diverses - mais il y a en nous je ne sais quelle intuition merveilleuse d’une vérité qu’il faut connaître, et à cause de cela nos convalescences d’aimer demeurent langoureuses, et le deviennent chaque fois davantage parce que certains souvenirs s’ajoutent qui nous empêchent de désaimer.

« Flirt ! Effleurement ! seul baume d’énervement à nos neurasthénies attristantes, il faut t’aimer malgré tes imperfections, peut-être à cause d’elles, parce que tu es une tentative.

« Il faut t’aimer pour tous les sourires qui sont toi, pour tous les alanguissements qui sont toi. C’est toi qu’il faut aimer dans les chers souvenirs des mains lentement caressées qui conservent encore, aux jointures délicates, l’odeur douce et rauque des gants quittés pour le baiser - dans les souvenirs aussi des paroles étudiées, murmurées très bas près des nuques frissonnantes où passent les teintes avisées des pudeurs troublées.

« Nous avons reposé nos fronts lourds sur des gorges de soie chaude : - seins adorés, caresses à nos paumes fiévreuses, vous tendiez vers les baisers la fragilité de vos teintes nacrées ; et vous, lèvres - liqueur - seuil.

« Flirt ! - jeune dieu souriant, ceux-là seul médiront de toi qui ont mal connu ces joies factices et véritables ; tu marches indulgent appuyant doucement tes belles mains contre les lèvres qui les implorent - et tu sais que dans nos coeurs nous t’avons élevé des autels. Ce soir, il te plaira que nous allions en longues théories lentes sous les péristyles fleuris de tes temples en faisant semblant de nous aimer..... »

Nous parlons ainsi, en des heures fiévreuses, mais nous ne sommes pas convaincus - la chère Image de nos rêves nous semble éclaboussée déjà de tant de confus souvenirs de sentimentalités et de sensations médiocres ; nous regrettons la virginité de notre coeur - mais aucune n’aura eu la virginité de notre coeur.

Du plus loin qu’il m’en souvienne, j’ai toujours voulu embrasser des petites filles que cela « ennuyait » ; et maintenant, suis-je si différent de l’enfant passionné d’autrefois qui, pris sur les genoux, a caché un soir son visage au décolletage d’une jeune femme en murmurant : « Comme cela sent bon ! »

Ai-je jamais - vraiment - désiré autre chose que la calme réalisation de cela - autrement symbolisé l’amour que par ce mot parfum, auquel on voudrait tellement plus de sonorités douces, pour aimer davantage, à certaines heures, le répéter à mi-voix.

Nous ne savons pas assez par quelles gradations s’est effectué le développement de notre sensibilité, et ce fut au hasard des faits et des lectures que sont nées ces facultés d’émotion qui chaque jour, par la sensation, modèlent à nouveau notre moi. Étrange logique d’une éducation où sont presque systématiquement négligés et souvent faussées les notions de la justesse desquelles dépendra surtout notre bonheur !

* **

..... Rien ne peut - sentimentalement - nous émouvoir plus délicieusement, aux heures singulières d’espoir d’amour récemment laissé, que la présence de celles qui sont de quelques années moins âgées nous : et je crois que souvent alors nous confions à l’enfance de leur sourire ce qui demeure en nous d’espoirs purs et de nobles désirs. Ils sont nombreux ceux qui aux lendemains de passions, comme ils allaient s’abaisser à de médiocres débauches ou s’abandonner à de détestables sécheresses, ont été sauvés par la méditation qu’inspira le geste souple et prudent de la fillette qui leur tendit quelque tasse de thé.

Petites filles délicates et gentilles, qui laissez encore flotter la parure de vos cheveux autour des moues mélancoliques ou rieuses et dont les robes mi-longues découvrent les chevilles minces - petites filles aux gestes frêles, charmantes de grâce un peu factice et si exquisement maniérées - petites filles - je vous aime, qui symbolisez pour moi la Promesse.

Quelles de vous se nomment Amour et Joie et Désir et Tristesse ! Quelle jouera demain avec mon coeur des joueuses de tennis d’hier ? Quelle rayera le cristal de mon orgueil des fillettes mignonnes dont le patin rayait la glace lorsque cet hiver nous passions les mains jointes ? Car nous savons, malgré que nous y pensions trop peu, que le bonheur ne viendra pas des jeunes filles qui nous occupent, ni des jeunes femmes qui acceptent nos caresses - et il y a une douceur un peu angoissée à songer que celle qui donnera son âme - si elle doit venir - existe et pense, sourit et pleure, et que nous ne pouvons pas encore bercer ses chagrins.

* **

..... Je suis trop loin d’Aristippe pour écrire maintenant l’éloge que je me proposais de tenter avec une ironie qui n’eût pas été peut-être très sincère.

Bien des jeunes gens - Madame - ont aujourd’hui cette habitude fâcheuse de disserter sans précision sur la métaphysique d’amour : combien souvent ils se contredisent eux-mêmes.

J’avouerai - dussé-je contrarier les vieux messieurs décorés - qu’il me plaît plus leur voir exagérer de telles recherches de sentiments que leur entendre vaniteusement conter des prouesses de commis-voyageurs.

* **

J’écrivis un soir ces pages pour une jeune femme très blonde qui collectionne des échantillons d’écriture, mais j’ai préféré les donner à un ami - parce que nous avons tous un peu les mêmes peines.

Note :
(1) Jamais je n’ai pu lire sans frissonner d’enthousiasme cette phrase de Locke : « Nous sommes persuadés qu’il y a beaucoup plus de créatures au-dessus de nous qu’il y en a au-dessous, car nous sommes beaucoup plus éloignés en degré de perfection de l’être absolu que du plus bas degré de l’être ».

P.-S.

Ce livre a été achevé d’imprimer le 18 Mai 1921 par Ducros, Lefèvre et Colas, rue Croulebarbe, 7, à Paris. Les bois dont il est orné ont été dessinés et gravés par P. A. Moras pour illustrer : 50 exemplaires sur papier impérial du Japon numérotés de 1 à 50 (contenant une suite des bois sur papier de Chine) ; 700 exemplaires sur papier de Hollande Van Gelder Zonen, numérotés de 51 à 750 et 40 exemplaires hors-commerce, numérotés à la main de I à XL. Les bois de cette édition, qui ne sera jamais réimprimée, ont été barrés après tirage. Cet exemplaire porte le
N° 632

Saisie du texte et relecture : O. Bogros pour la collection électronique de la Médiathèque André Malraux de Lisieux
http://www.bmlisieux.com/

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