Ce livre, véritable vade-mecum, qui raconte un mois en forêt sous yourte, exprime totalement l’esprit du recours aux forêt qui nous est si cher depuis notre création. Etre en dehors des sentiers battus, raconter, et tout cela, du côté de Walden de Thoreau, du traité du rebelle de Jünger, mais aussi d’Arno Schmidt, de Knut Hamsun, de Kenneth White ou de Kerouac.
Fred Griot incarne ce thème, en ce début de 21ième siècle. C’est fragile. Pas facile. Cela dure juste un mois. Mais en un mois, l’auteur apprend beaucoup. La forêt — ici les causses — devient la métaphore d’une autre forêt libertaire : la pensée. Elle est une aire intermédiaire ; un lieu en suspension, en devenir ; un potentiel d’expériences.
Fred Griot est un Waldgänger, en allemand, c’est "celui qui a recours aux forêts". Ce n’est pas un anarchiste, ni un militant, ni un rebelle, ni un résistant non plus.
Fred Griot a publié en ligne sur la revue ce texte dans un work in progress grâce à une connexion internet cellulaire. Chaque semaine, il nous faisait partager tout cela. Fred devenait pour moi un hacker qui se branchait au réseau quand il voulait, pour envoyer ce qu’il voulait puis de débranchait et disparaissait.
Aujourd’hui, ce texte en ligne est devenu un livre papier.