Cheval rouge égarédans les champs de minesJe lève mes naseaux vers l’orientJe renifle l’urinedes soldats morts sanglantsdes soldats morts à 18 ou 20 ans.Cheval rouge égarédans les champs de minesCheval fou - Crazy Horse - Je dévore ma crinièreJe laisse pendre son sexe jusqu’à la terre nourricièreMon sexe flamboyant dont rêvaient les femmes autrefois femmes au foyerouvrières à l’usine des poudres, prostituées des quartiers portuairesvicieuses et abîmées par l’alcool qui plaisaient tantaux marins voyous tatoués.Cheval rouge égaré dans les champs de minesJe lègue mon hénissement aux enfants sous les tentes d’exilAvec mes quatre fers je creuse et bâtis pour euxune espèce de ville coloriée comme un dessin.Une ville terre d’asile.