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La lettre de l’Atelier de création radiophonique (à écouter)

dimanche 25 décembre 2005 (Date de rédaction antérieure : 19 avril 2024).

« Parmi nos articles de quincaillerie paresseux, voici le robinet qui
s’arrête de couler lorsqu’on ne l’écoute pas »
Tristan Tzara

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 ! ECOUTE_QUE_COÛTE 20/12 !

+La Lettre d’information de l’Atelier de Création Radiophonique+

Un programme de France Culture - chaque dimanche : 22h45 >> Minuit

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Notre émission du dimanche 25 décembre 2005

Série Fiction
FACE B
De Bert Kommerij

Par Frank Smith
Réalisation Lionel Quantin

Avec la voix de Marie Goyette

Une femme. Elle est chez elle, seule. Dehors il se passe quelque chose –
mais quoi ?
Elle ferme portes et fenêtres et se branche sur CNN. Elle répond au
téléphone à plusieurs reprises… Dehors il se passe quelque chose – mais quoi
 ?
Il y a David, son petit ami, qui l’appelle depuis l’Hôtel Hilton de
Melbourne. Sa mère, son père aussi qui tentent de la joindre. Dehors il se
passe quelque chose – mais quoi ?
Il y a Jacques, d’un institut de sondages, qui l’interpelle sur ses
habitudes alimentaires.
Un collègue l’appelle, complètement paniqué. Il y a Claire, dont le lapin
vient de mourir et qui veut venir la rejoindre pour ne pas rester seule. Et
puis il y a Marie, une petit fille, seule aussi à la maison, qui ne sait pas
où sont ses parents.
Dehors il se passe quelque chose – mais quoi ?
La nuit se met doucement à descendre…

La version originale de « Face B » a été réalisée par Bert Kommerij pour NPS
(Netherlands Public Broadcasting), Amsterdam, en 2004.



Notre émission du dimanche 1er janvier 2006

FACE A (60’)
Série Le « Je » radiophonique

SI CE MONDE VOUS DEPLAIT…

Par R&Sie(n) architectes (François Roche, Stephanie Lavaux, Jean Navarro),
Benoît Durandin, François Roustang et Sébastien Szczyrk
Réalisation Lionel Quantin

Les outils de développement de la ville contemporaine se sont
essentiellement inféodés à des procédures déterministes, à des scénarios
planifiés aux mécanismes prévisibles. La croissance, l’entropie de la ville,
sa densification sont gérées et générées par des projections préalables
figées, statufiées, géométrisées. Ces transformations morphologiques ne se
constituent que sur des scénarios « fermés », qui ne peuvent dévier des
représentations préprogrammées qui les sous-tendent. La cartographie de la
ville « en mouvement » est ainsi liée à un mode de production décliné au
« futur antérieur ». Le devenir y est anticipé et verrouillé. La ville
contemporaine (européenne) se formate sous Windows, sans possibilités
d’accès aux sources de programmation (Linux).
On peut douter que les modes opératoires « sous contrôle » qui conditionnent
la production des structures urbaines soit à même de rendre compte des
complexités (enchevêtrement des enjeux et des modes relationnels) d’une
société mass médiatique, où la multitude citoyenne se substitue peu à peu à
l’autorité républicaine, centralisée.
Déficit de démocratie dans la fabrication de la ville ou abus d’un outillage
datant d’une période où la raison de quelques uns présidait à la destinée du
plus grand nombre, la constitution de la ville est restée imperméable aux
mutations de société liées à la dilution, à la fragmentation des mécanismes
informationnels et productifs. L’espace libéral a été construit en termes de
contrôle social, la ville contemporaine en garde et révèle les stigmates. A
contrario, peut on concevoir des structures urbaines réactives aux
contingences humaines ? Peut on élaborer des scénarios adaptatifs, qui
acceptent l’imprévisibilité, l’incertitude comme mode opératoire ? Peut on
« écrire » la ville à partir de scripts de croissance, d’algorithmes ouverts,
qui puisse rester perméables à nombre datas en temps réel (humaines,
relationnelles, conflictuelles…), plutôt que de la « dessiner » par la
contrainte, à l’aide des outils programmés, formatés par les procédures de
la planification ?

*Accéder à cette structure urbaine individuellement, la percevoir, la
ressentir, voir la palper, c’est le rendez vous somnanbuliste du 1er janvier
2006, à 22h45 sur France Culture. Dans cette expérience, un procédé
hypnotique sera utilisé comme vecteur de votre propre déplacement.
Veuillez donc prendre garde à ne pas vous exposer pendant l’audition.
Nous déconseillons la conduite ou toute occupation nécessitant un effort de
vigilance.

* « …Vous pourriez en essayer quelques autres. » titre d’une conférence de Ph.
K. Dick

R&Sie(n) / /architectes // François Roche, Stéphanie Lavaux et Jean Navarro
Agence d’architecture, cinq fois sélectionnée à la Biennale de Venise, en
charge d’un musée d’art contemporain à Bangkok, d’un centre d’art en Corée
sur la DMZ, d’un hôtel au Brésil (Belo Horizonte), d’un pont en Pologne
(Cieszyn), de logements sociaux en Espagne (Valencia), d’une maison
expérimentale pour Vitra (Allemagne) et d’une maison individuelle en France
(Nîmes) ! François Roche est enseignant dans des studios de recherche à
Penn-Philadelphie et a donné des conférences dans de nombreuses universités
comme Harvard, Columbia, UCLA...
Benoît Durandin (cryptoarchitecte) collabore régulièrement avec l’agence
depuis 1999, participant aussi bien à ses recherches formelles que
critiques. Ses derniers travaux portent sur la modélisation d’environnements
instables et sur les espaces à réalité diminuée. Membre du comité de
rédaction de la revue multitudes.
François Roustang est hypnothérapeute.
Sébastien Szczyrk est sound designer.

FACE B (15’’)
DE LA TERRE A LA UNE
Par Frank Smith
Réalisation Lionel Quantin



Vous pouvez réécouter sur www.franceculture.com notre émission du dimanche
18 Novembre :

Série Le « Je » radiophonique
HIGHWAY 61 : « CHRONIQUES » DE BOB DYLAN, UNE LECTURE – CHAPITRE CINQ

Par Dominique Auvray
Réalisation Marie-Christine Clauzet

Avec la voix de Denis Lavant

« La Highway 61, l’artère principale du Country Blues est née au même
endroit que moi... à Duluth pour être exact.... Le Mississipi, sang du
Blues, prend sa source dans mon patelin. Je ne m’en suis jamais trop
éloigné. C’était mon port dans l’univers, je le sens couler dans mes veines.
 »

A la lecture de Chroniques, l’autobiographie de Bob Dylan, la première
chose dont j’ai eu envie et une envie violente, a été d’entendre, d’écouter
toutes les musiques de ces personnages dont il parle et qui l’ont construit.
C’est ce que je me propose de faire avec cette émission .
Entendre la voix de Bob Dylan et entendre simultanément les musiciens dont
il parle.
En fond, certaines de ses chansons derrière la voix française, parfois des
descriptions des visages dont il ne parle pas.
Très simplement et tout simplement, organiser une lecture « interactive » de
ce beau texte au désordre organisé.

Les Chroniques de Bob Dylan, Volume 1, Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par
Jean-Luc Piningre, sont publiées aux éditions Fayard.

Dominique Auvray est monteuse et réalisatrice.
Elle a travaillé avec entre autres Pedro Costa, Casa de lava, Dans la
chambre de Vanda, Où gît votre sourire enfoui,Claire Denis, S’en fout la
mort, Manorun, Us go home, Jacques Rivette le veilleur, Vincent Dieutre,
Bonne nouvelle, Mon voyage d’hiver, Marguerite Duras, Le camion, Baxter Vera
Baxter, Le Navire Night, Philippe Garrel, Liberté la nuit .
Elle a réalisé Marguerite, telle qu’en elle-même, un portrait, prix Michel
Mitrani 2003.
Et part en résidence à la Villa Kujoyama pour préparer un film sur les
manuels de l’oreiller et les estampes érotiques japonaises.



Séance d’écoute A bruit secret n° 6
Le 4 janvier au Centre Georges Pompidou à 19h30
Salle des Revues parlées
Entrée libre dans la limite des places disponibles

Documentaire
IDEES NOIRES
Par Manuela Morgaine
Avec la collaboration de William de Carvalho
Environnement sonore Philippe Langlois
Réalisation Lionel Quantin
Les « idées noires » se propagent comme une encre. Elles sont ici un relevé
de paroles de patience. Ce sont des extraits de mélancolie parlée issus d’un
cabinet de curiosités sombres recueillis par William de Carvalho, médecin
psychiatre, et Manuela Morgaine, écrivain et artiste. A partir des
transcriptions de consultations classées en 1500 dossiers sur quinze ans de
pratique, sont retenus et classés par chiffres anonymes, les mots,
l’expression la plus brute de la mélancolie, son essence, sa cadence,
l’anatomie de son langage.
« Idées noires » lit à deux voix, celle des deux auteurs, l’homme pour dire
les mots des patients, la femme pour dire ceux des patientes, cinquante des
quatre cent vingt-quatre cas formant le livre qui résulte de ces propos
recueillis. Parce que souvent les yeux des mélancoliques sont bleus, on
parlera des pigments que nous portons à même nos pupilles et qui pourraient
changer notre perception de la vie. Parce que nous broyons du noir quand
nous sommes malheureux, on apprendra comment le noir se broie longtemps pour
devenir de la peinture. Parce que les autres ont parfois la clé, on entendra
des inconnus répondre à la question posée par téléphone : - Avez-vous
parfois des idées noires ?
Parce que la mélancolie est aussi un état de transformation du réel, la
permanence d’un nocturne, un rythme ralenti, un souffle coupé, les sons
seront composés avec les ingrédients de l’apnée, des têtes lourdes, des
martèlements de la psyché. Parce que le blues en musique vient bien de celui
qui submerge l’âme, on entendra du blues.
Parce que la mélancolie a de l’humour noir, parfois tragiquement, ce sera
drôle.
« Idées noires » cherche l’émission de ses propres ondes.
Wpsyché idées noires et angles morts vient d’être publié aux Editions Al
Dante.
Manuela Morgaine est écrivain et artiste. Elle a été la voix de plusieurs
bandes sons pour le spectacle vivant et celle de plusieurs films dont
L’origine du christianisme de Jérôme Prieur et Gérard Mordillat. Elle dirige
Envers Compagnie depuis 1991, qui conjugue plusieurs formes artistiques, la
littérature, la scène, la radio, le cinéma, la musique. Elle a écrit
plusieurs pièces radiophoniques pour France-Culture parmi lesquelles Le
mensonge des tissus, Blanche Neige, et récemment Le ciel électrique.

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L’Atelier de création radiophonique est une émission hebdomadaire, le
dimanche de 22h45 à minuit : "Dans une écoute en alerte, ce serait écrire le
son du monde."

Production-coordination : Philippe Langlois & Frank Smith
Attachée de production : Emmanuelle Fournier
France Culture
Atelier de création radiophonique
Pièce 5140
116 avenue du Pdt Kennedy
75220 Paris cedex 16

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