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18 novembre 2011, par Bernard Pasobrola
« Si un jour les machines électroniques écrivaient des pièces de théâtre parfaites, peignaient des tableaux inimitables, il y aurait à se poser de sérieuses questions. Si elles se mettaient à aimer, le sort de l’espèce zoologique serait réglé », écrivait Leroi-Gourhan au début des années 60, à l’aube de la révolution informatique. Question controversée. Les machines pourront-elles un jour éprouver des émotions (...)
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24 décembre 2011, par Bernard Pasobrola
Le 24 décembre, je quittai vers quinze heures mon bureau du laboratoire Cortex-France, filiale de Home Products Corporation. Un hélicoptère me déposa à l’hôtel de police où je demandai à parler à l’inspectrice Herse. Cette officière m’avait appelé une semaine plus tôt afin de solliciter mes services, en ma qualité de neurothérapeute, pour tenter d’élucider le cas de la disparition d’un assureur âgé d’une (...)
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7 avril 2014, par Bernard Pasobrola
Cela fait bien longtemps, plusieurs décennies peut-être, que plus personne ne parlait des anthropologues Raoul et Laura Makarius. Et voilà que leurs thèses reviennent en force grâce à l’ouvrage posthume d’Alain Testart L’amazone et la cuisinière, Anthropologie de la division sexuelle du travail, (éd. Gallimard, 2014). Pourtant, on persiste à les ignorer. Car on ne les cite pas. Alain Testart lui-même se (...)
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17 novembre 2014, par Bernard Pasobrola
La notion de « rupture historique » ou de « dépassement » dialectique induit une conception du changement social dont la révolution française serait l’archétype. Il me paraît intéressant d’examiner à la lumière de la notion bergsonienne de spatialisation du temps la question de la continuité et de la discontinuité historiques. Faut-il appréhender l’histoire sous un angle évolutionniste et continuiste, ou (...)
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24 avril 2012, par Bernard Pasobrola
Le modèle connexionniste créé par l’ingénierie informatique sous l’effet du développement des modélisations du fonctionnement cérébral par les neurosciences, s’oppose à partir des années 70 au modèle cognitiviste. Pour ce dernier, l’information est traitée par une unité centrale de calcul qui communique séquentiellement avec une mémoire statique par l’intermédiaire de lignes de transmissions. Le comportement (...)
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18 avril 2011, par Bernard Pasobrola
La divulgation par WikiLeaks, en novembre 2010, des échanges entre l’ambassade US en Tunisie et le département des Affaires étrangères américain est censée avoir joué le rôle de déclencheur du « printemps arabe ». Ces câbles trahissaient une vision peu flatteuse du pouvoir « sclérosé » de Ben Ali. Cependant, reconnaît le fondateur de WikiLeaks, la teneur de ces messages indiquait clairement que « s’il y avait (...)
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15 septembre 2011, par Bernard Pasobrola
Un spectre hante aujourd’hui le discours politique, celui du mot « oligarchie » . Ce concept avait peut-être été un peu oublié, nous alerte le journaliste Hervé Kempf, mais « nous sommes entrés dans un régime oligarchique : la domination d’une petite classe de puissants qui discutent entre pairs et imposent ensuite leurs décisions à l’ensemble des citoyens. » (L’oligarchie ça suffit, vive la démocratie , (...)
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2 octobre 2009, par Bernard Pasobrola
Moishe Postone, dont l’ouvrage clé Temps, travail et domination sociale, vient d’être traduit en français, est l’un des inspirateurs du groupe de théoriciens allemands rassemblés autour de la revue Krisis. Ce groupe né en 1986 à Nuremberg a centré sa réflexion sur la théorie de la valeur de Marx, puis, grâce à Robert Kurz notamment, sur la critique du travail et du « fétichisme de la marchandise ». La (...)
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7 mars 2014, par Bernard Pasobrola
Un mémorandum de 1952 résume les principaux objectifs du projet Artichoke : « l’évaluation et le développement de toute méthode par laquelle nous pouvons obtenir des informations d’une personne contre son gré et à son insu (…) Pouvons-nous prendre le contrôle d’un individu au point où il va faire ce que nous lui demandons contre sa volonté et même contre les lois fondamentales de la nature telles que (...)
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26 février 2010, par Bernard Pasobrola
Une cloche d’argent hérissée de lumières jaunes, entourée d’une auréole blanchâtre d’une douceur cotonneuse, c’est la vue que l’on a de Lisbonne, la nuit, lorsque l’autocar traverse le pont Vingt-cinq Avril, par-dessus les eaux noires de l’estuaire du Tage, aussi large et tranquille à cet endroit que l’Amazone ou tout autre grand fleuve tropical.
L’autocar me déposa avenue Augusto de Aguiar.
Où vas-tu, (...)