Isabelle Eberhardt, femme de lettres et voyageuse, est née à Genève le 17 février 1877 et décédée à Aïn Sefra (Algérie) le 21 octobre 1904.
Grandissant dans un environnement multiculturel, elle entend parler pour la première fois de l’Algérie en 1883. Par mesure d’économie, Isabelle porte les vêtements de ses frères, mais prend bientôt goût aux vêtements masculins dont elle aime s’affubler pour déambuler dans les rues de Genève. En 1888, Elle se met à apprendre l’arabe et le kabyle ainsi que le dessin. Elle ne rêve plus que de voyages et de récits. Ses rêves se concrétisent d’abord par des récits écrits à quatre mains avec son frère et par sa correspondance. En 1895, Isabelle Eberhardt est âgée de dix-huit ans. Ses premières nouvelles sont publiées dans divers journaux. On citera "Infernalia" parue dans la Nouvelle Revue parisienne puis "Vision du Maghreb". Isabelle y évoque une terre qu’elle n’a pourtant encore jamais visitée. Bientôt installée en Algérie, elle publie Lettres aux trois hommes les plus aimés, A mon nomade, Yasmina et autres nouvelles algériennes, Au pays des sables... Elle se fond dans la société algérienne en épousant ses traditions et ses mœurs, faisant ainsi de sa courte vie un grand voyage. Déguisée en homme, elle parcourt le Sud algérien, embrasse la religion musulmane et partage le quotidien des bédouins. Elle meurt le 21 octobre 1904 à Aïn Sefra dans un oued en crue. Oeuvres principales : Nouvelles algériennes (1905), Dans l’ombre chaude de l’islam (1906), Les journaliers (1922).