Katherine Mansfield (14 octobre 1888 - 9 janvier 1923) est une écrivaine et poètesse néo-zélandaise. Puisant son inspiration tout autant de ses expériences familiales que de ses nombreux voyages, elle contribua au renouvellement de la nouvelle avec ses récits basés sur l’observation et souvent dénués d’intrigue.
Grâce à l’aide de son amie Ida Constance Baker (souvent nommée L.M., acronyme de Leslie Moore, dans son Journal), Katherine retourne en Angleterre en juillet 1908 avec l’assurance d’une pension annuelle de £ 100 que son père s’engage à lui verser, ce qui lui permet de se consacrer uniquement à l’écriture. Elle retrouve alors ses amis les frères Trowell. Bien qu’attendant un enfant de Garnet Trowell, elle épouse George Brown en 1909 pour le quitter le jour même (le divorce fut prononcé en 1913). Elle part alors pour la Bavière, où elle fait une fausse couche. Katherine rencontre Floryan Sobienowsky, qui lui fait découvrir l’œuvre d’Anton Tchekhov, dont elle s’inspirera par la suite.
En 1910, elle retourne à Londres, où ses nouvelles sont publiées dans le magazine The New Age. Le recueil de nouvelles inspiré de son séjour en Allemagne, In a German Pension (Pension allemande), est publié en 1911. Cette même année, Katherine rencontre le critique littéraire John Middleton Murry, qu’elle épouse en 1918. Elle aura entre temps une liaison avec l’écrivain français Francis Carco. Jusqu’en 1914, ses nouvelles sont publiées dans les magazines Rhythm et The Blue Review.
La Première Guerre mondiale marque un tournant dans la vie de Katherine lorsque son frère Leslie meurt en 1915. Ses écrits sont dès lors plus que jamais tournés vers la Nouvelle-Zélande, avec des liens plus ou moins explicites avec sa propre famille et son enfance.
En 1916, Prelude est publié. Elle vit alors à Bandol en France. C’est lors d’un séjour en Angleterre l’année suivante qu’elle rencontre Virginia Woolf, avec qui elle est souvent comparée, notamment pour leur utilisation du « stream of counsciousness » ou monologue intérieur. Virginia Woolf avouera qu’elle n’a été jalouse que d’un seul écrivain, Katherine Mansfield.
Elle apprend qu’elle est atteinte de la tuberculose en 1918 et décide de rejoindre le climat plus clément de Bandol. Elle épouse alors John Middleton Murry. Après un court séjour en Angleterre, elle part pour Ospedaletti en Italie, puis pour Menton.
Le recueil Bliss (Félicité) est publié en 1920. Mansfield part pour Montana (Valais) en Suisse l’année suivante. The Garden Party est publié en 1922. Elle écrit sa dernière nouvelle, The Canary, en juillet 1922.
Le 9 janvier 1923, elle meurt des suites de sa tuberculose à l’institut Gurdjieff situé au Prieuré d’Avon près de Fontainebleau. Elle est enterrée à Avon (Seine-et-Marne). Deux recueils de nouvelles sont publiés après sa mort, The Dove’s Nest et Something Childish, ainsi que ses lettres et journaux. Apprenant sa mort, Virginia Woolf écrira dans son journal « Je ne voulais pas me l’avouer, mais j’étais jalouse de son écriture, la seule écriture dont j’ai jamais été jalouse. Elle avait la vibration. »