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6 octobre 2011, par Roland Pradalier
Lors de l’exposition où furent regroupées toutes les œuvres que l’on désignait alors par le terme d’Art Raté, ne figurèrent pas que des travaux d’inconnus, mais par jeu et impertinence, on mêla des oeuvres de maîtres et des pièces récentes qui remportaient quelque succès, sans que les noms des auteurs soient mentionnés.
Les artistes inconnus étaient majoritaires et occupaient les deux tiers (…)
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22 février 2018, par Roland Pradalier
Quelle curieuse façon de vivre que de prendre chaque jour l’avion et de sillonner la planète pour faire la fête. Me suis-je dit, observant la DJ qui dansait elfique comme une algue. Depuis trente minutes, envoûté par les sons qu’elle déversait, je sentais monter la chaleur des corps qui sautillaient dans le noir, mon visage était perdu dans le flot des faces rendues anonymes par l’extase de (…)
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26 avril 2010, par Roland Pradalier
Kristina Voger devint instantanément célèbre à l’âge de dix-huit ans, après l’avoir intensément désiré. D’une manière qu’elle n’aurait su prévoir et sans pouvoir en jouir.
Kristina ! Que l’on surnomma la poule aux yeux d’or, en référence à l’argent qu’elle fit gagner et à l’abandon qui suivit.
Il était devenu difficile de se faire remarquer par les médias, depuis l’apparition des stars (…)
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5 octobre 2011, par Roland Pradalier
A la Revue des ressources, nous apprécions l’univers et l’écriture de Roland Pradalier, dont nous avons mis plusieurs textes en ligne. Les textes suivants sont extraits d’un blog que tient cet auteur.
3 février 2008
Dans la jungle équatoriale qu’on lui faisait traverser, mon père, après avoir été parachuté sans préavis, encore vêtu de son simple costume de ville et de légers mocassins, (…)
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4 octobre 2011, par Roland Pradalier
L’éditeur à l’auteur :
Cher monsieur, Paris le 24/06/2007
Ayant pris connaissance du manuscrit que vous m’avez envoyé, et de la préface que vous lui avez adjoint, je me permets aujourd’hui de vous écrire pour vous demander la suite du texte, puisqu’il s’interrompt au troisième chapitre et que les 120 pages qui terminent le manuscrit ne contiennent que le mot « merde » répété ad libitum. (…)
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1er août 2010, par Roland Pradalier
Admettons que n’ayant rien à dire, j’écrive comme on a soif, par besoin autant que par envie, pour étancher une très ancienne incontinence, ma passion. Admettons et buvons cette littérature au robinet. Sous pression, froide et légèrement toxique.
Je n’ai pas dès le commencement été amateur de bière, je veux dire à 16 ans quand je me suis efforcé d’en boire et que son amertume me faisait (…)
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3 octobre 2011, par Robin Hunzinger,
Roland Pradalier
Quelle est la genèse de "Coupe de l’inaventure" ?
J’avais envie d’écrire court, de créer des miniatures, d’appauvrir mon style en m’exerçant à la densité. Car durant mon adolescence, j’avais abusé des adjectifs. J’ai donc commencé à m’intéresser aux nouvelles, à en lire et à en produire.
Justement, pour Coupe de l’inaventure vous nous proposez des micros récits, mais en lisant le livre (…)
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15 octobre 2007, par Roland Pradalier
X me montra la réponse de l’éditeur scientifique auquel il avait fait parvenir son manuscrit, elle était soigneusement dactylographiée, et il semblait qu’elle avait déjà servi :
Cher monsieur,
J’ai lu les premières pages de votre manuscrit dont je refuse la publication. Rappelez-vous quand vous serez en dépression, conséquemment à ce refus, que je suis à l’origine de cette maladie. (…)
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19 avril 2007, par Roland Pradalier
J’ouvre les guillemets, place une parenthèse. Les présentations sont finies, le tour de chauffe achevé, tout va désormais s’écrire en lettres capitales. A l’aventure et en avant ! Vers notre chute verte choux. Entamons le déclin, commençons à parler. Commettons l’erreur d’être en vie.
X téléphona un samedi. Il m’invitait à une exposition d’art moderne dans un pays du nord, il avait acheté (…)
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29 novembre 2004, par Roland Pradalier
Le chien est un mammifère quadrupède de la famille des canidés. Il est carnivore, mais il peut se nourrir de riz, de pâtes, de croquettes et de légumes. En Occident, on ne le mange pas, on le nourrit avec des boîtes contenant des abas et des chutes de viande impropres à la consommation des hommes. Domestiqué, il a pour habitude de courir dans l’appartement, et de dormir dans un panier, il (…)