Julian Assange, né le 3 juillet 1971 en Australie, est un informaticien, un cyberactiviste, un éditeur qui publie sur Internet, un journaliste, et le fondateur du site WikiLeaks, spécialisé dans la recension et la publication des fuites des informations cachées des pouvoirs.
Extrait de son article dédié dans fr.wikipédia :
" [...] Programmation informatique et études universitaires
En 1993, Assange participe au lancement de l’un des premiers fournisseurs de services Internet grand public en Australie, Suburbia Public Access Network. À partir de 1994, Assange exerce des activités en tant que programmeur et développeur de logiciels libres. En 1995, Assange écrit le logiciel Strobe, qui est le premier scanner de port proposé en open source. En 1996, il contribue à l’écriture de plusieurs correctifs pour le projet PostgreSQL. Assange a participé à la rédaction du livre Underground : Tales of Hacking, Madness and Obsession on the Electronic Frontier (« Dans la clandestinité : contes du piratage, de la folie et de l’obsession à la frontière électronique ») (1997), qui relate son histoire avec le groupe des International Subversives. Il co-invente, à partir de 1997, le système de chiffrement niable (deniable encryption) Rubberhose, un concept de cryptographie élaboré dans un progiciel pour Linux conçu pour fournir un déni plausible contre la « cryptanalyse du tuyau de caoutchouc » (rubber-hose cryptanalysis). À l’origine, dans l’esprit de Julian Assange, ce système devait constituer « un outil au service des personnes œuvrant en faveur des droits de l’homme, et qui avaient besoin de protéger des données sensibles dans ce domaine ». Parmi les autres logiciels gratuits qu’il a écrit ou co-écrit, l’on compte le logiciel de mise en cache NNTPCache pour Usenet et Surfraw, une interface de ligne de commande pour les moteurs de recherche Web. En 1999, Assange enregistre le nom de domaine leaks.org, « mais », dit-il, « ensuite, je n’en ai rien fait ».
Assange a fréquenté six universités. De 2003 à 2006, il étudie la physique et les mathématiques à l’Université de Melbourne. Il a également fait des études de philosophie et en neurosciences. [...]
Idées sous-tendant l’activité de Julian Assange
Julian Assange constate qu’il existe une asymétrie d’information entre les pouvoirs publics et les citoyens et que cette asymétrie informationnelle profite essentiellement aux États. En d’autres termes, cela signifie que les États sont, d’une part, en mesure de contrôler une grande partie des communications de leurs citoyens, et qu’ils tentent, d’autre part, de garder secrets de larges pans de l’information dont ils disposent. Partant de ce constat, Assange estime que les innovations techniques proposées par Internet offrent désormais la possibilité d’inverser l’asymétrie observée en déployant une stratégie reposant sur deux axes essentiels. Le premier de ces axes vise à protéger les informations à caractère personnel des citoyens par des moyens cryptographiques ; moyens cryptographiques au développement desquels Assange a d’ailleurs déjà contribué activement et qu’il s’est attaché à diffuser gratuitement (cf. ci-dessus). De tels moyens sont susceptibles de pouvoir restreindre très fortement l’influence et le contrôle qu’exercent les États sur leurs citoyens. Le second axe vise, lui, à organiser la publication/divulgation systématique des connaissances dont disposent les pouvoirs publics, de réduire les flux de communication de ces derniers et de parvenir ainsi à une minimisation de la fonction étatique conçue en tant qu’autorité. « L’organisation de fuites constitue une action intrinsèquement anti-autoritaire », revendique ainsi Julian Assange[22]. Il convient de noter que l’asymétrie d’information constatée entre les autorités publiques et les citoyens constitue une grille de lecture que Julian Assange entend, dans le sillage d’un nombre croissant d’économistes, appliquer également à la compréhension du mode de fonctionnement des entreprises ; l’objectif final restant néanmoins pour Assange de corriger les défauts d’une telle asymétrie et, ce faisant, de mettre éventuellement à nu le cynisme susceptible d’en découler. [...]"
Voir en ligne : WikiLeaks