Land Rovers…Un été en rêves
Le propre des rêves est d’errer, de dépasser les bornes du topos (territoire) des êtres, des mots, des photographies. C’est l’étymologie même du mot rêver : vagabonder. Sens initial que ce mot partage peut-être dans l’obscurité avec l’étymologie de l’anglais rove…Le même sens. Laquelle en est non moins obscure. Les rêves seraient donc les land rovers, les vagabondants qui nous permettent à nous qui nous trouvons ici de nous retrouver ailleurs. Quelque part au pays des choses qui naissent…
Augustin Berque, « Pour que naquît ce paysage ».
Fragments rêveurs…
« Maintenant sous la lumière d’un été froid…Celle d’une lampe chir…On dirait la découpe de la côte en face – ses taches encore livrées – parmi les imprévus…Ces gens à l’entrée du centre Anti – tellement jeunes –
Elle ne se voit même pas sur les visages ou les corps –
Des taxis dans l’attente – et tout ce sang à la bouche – j’aperçois le panneau indiquant la sortie – la cour intérieure et le vide – immeuble surplombant…Sous toutes les coutures »...
« Ce n’est rien qu’une perte – dans ces modèles et supports - de la surface de la surface...Mais dans quel but ? Se contrôler télécharger - obtenir des images clipart...
Et tout ça – tout ça - sans perdre en route »...
« Le café passe en faisant ce bruit - qui se mélange à l’odeur du pain grillé - puis assez rapidement à celle de ma Winston -
Je regarde ta bouche quand tu parles - et ta langue qui se montre comme celle d’un oiseau - un de ses pigeons gracieux que je nourris sur le rebord - leurs yeux...Et ce port de tête d’une élégance craintive - et fière -
Malgré leurs pattes estropiées - te dire ce que tu attends n’a aucun sens - pas celui que je voudrais - trop fade et sans retenue - cette chose indomptable...Je suis bien - le Skenan fait son effet - celui d’un bien-être de façade » …
« Tout ça continuera sans moi - toujours trop tôt - toujours trop tard...
L’évidence encombrée d’images”…
« Ciselée par les
Eclats d’un miroir…
Folle prière au milieu
D’immeubles et de
Grues – tous les feux
D’une jeunesse …Dirigée
Vers sa disparition –
Libérée des paroles
A boire – comme d’
Autres fuites – genre
De mémoire blanche…
Elle subsiste pour le
Fun – alors que je revois
Cette église évangélique près
D’un fastfood – bonheur
Et joie – derniers feux
Puis la tombe d’un
Sommeil si court »…
« Nous y sommes…Au
Plus près – dans
Les mailles d’un filet
Numérique…Au pied de
L’Arche…Se résoudre
A ne jamais voir le
Flatiron Building…
A ne jamais rien voir
D’ailleurs – en continuant
Vers le Tage – en hospital
Train… Muni d’une arme
Contre la fatigue…Ou
Plutôt d’une sortie –
Sa vie entière entre deux
Portes…Deux étages –
A travers le Calder…En
Pensées – défragmentées »…
« De cet appartement comme une falaise... Battu par les artères - jour après jour...Se dessinant sur un terrain nu - A cet instant il se mélange avec un autre chant...Sa blancheur nouvelle... C’est beau et funèbre »…
« C’est pas du vertige…
Seulement ce miracle :
Une seconde bleue –
Attrapée au vol…Se
Dire qu’ainsi elle m’a
Retenu…Comme un
Esprit – recyclé à l’ envi…
« Au cours d’une ba-
Garre à Bogside »…
D’une lecture à crédit :
Le seul endroit fréquen-
Table...Qu’il m’est
Possible…Derrière une
Fenêtre sans tomber –
Sans tomber…Comme
Une devanture – une
Atteinte – une astreinte…
Une douleur »…
« Par-dessus ton épaule…
Et loin…Beaucoup trop
Loin de ta chaleur - qui
Traîne agonise… Et
Solitaire – je ne vois que des
Larmes - rappelant celles
D’un teenager…L’ombre
De son âge…Sous la
Pluie…Ce fracas quotidien –
L’aspect d’une ville…De
Ses reliques enterrées
Au profit sur le tard…De
Perspectives corrosives –
Sans cesse illuminées…Et
Jetées le long d’un bras –
Comme des veines –
Broken lots hectares par-
Semés de verre…Et
Fausse tranquillité »…
« Vite…Pour le temps qui
S’écoule – entraînant
La colère – le temps d’un
Son modifié – d’une
Spirale corrompue…Le
Bruit de la vie…Rayé
De la liste… Et comme
Une hérésie – fausse
Application – secours
Amputé…Se traînant
De problème en enseigne
Alcoolisé – guidé par le
Sceau de Salomon…
Est-il possible qu’un
Lieu pareil existe ?
Sans que l’on n’ait de-
Vant les yeux – le
Triste spectacle
D’une vue altérée…
Ces logements
Peu à peu désinvestis –
Alors qu’ils gagnent en
Valeur… Et s’enivrent
Des pluies silencieuses »…
« Déjà samplé
Pas d’inquiétude…
Les conséquences du
Libre…A peine effleuré…
Déjà la remise…Tellement
Lisse…Options de collage
Tenues pour écrits…
Comme un livre ouvert
Des corps offerts –
Mais l’accident – mal-
Heur amplifié…Mais
Les coups les drames…
Oubliés jusqu’aux limites…
Voilà j’ai ma dose…Je
M’écroule et j’en tire
Pas grand-chose…Comme
Une liberté à mes risques
Et périls… Syndrome
Explicite du paraître…
Se faisant révolte –
Avant de tomber des
Toits… Et se battre
Contre les assauts…
Great bodies et
Ciel fragile »…
« Malgré ce rien…Humeur
Comme montagnes ou
Frondaisons délicates -
Artificielles – paraboles sur
Terrasses…Tous ces types
Suspendus – dans la
Poussière et le blanc
Des façades…J’ignore ce
Dont je souffre à présent –
Je l’ignore en apparence…
Comme si propulsé sur
Un écran - et perdu
Dans les démarches
Citadines – trempé par
Une pluie de parfums -
Attiré par les regards
Par-dessus mon
Epaule – agacé par
Les cris perçants –
Programmé comme la
Mort d’une présence…
Pris dans les vents
La maladie…A force de
Surpasser – de passer
Outre et de marcher
Sur un fil – sur des rails…
Des outils nomades
Electroniques…The town
Is empty -
Nous crierons à toi du
Sein de notre détresse – et
Tu exauceras… »
« Le sevrage est rude…
L’inflammation ce
Quotidien intoxiqué…
Intoxiqué…Et jeté sous
Un train - avec toutes
Ces conneries -
Comme le défi de
Rester humain – la
Voix de Betty Ong –
Les derniers instants
De Betty Ong… Le défi
D’être encore debout…
Face aux devenirs -
Aux réserves - à ces cours
Loin des axes… A des
Friches dont le prix…
La valeur indexée
Sur le cours des vies -
Sur le cours des vies…
« Matin brumeux – débâcle » …
« Les mortels ne sont-ils pas aussi faits de l’étoffe des songes ? » … Christine Buci-Glucksmann