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Mon petit mari 

vendredi 27 mai 2005, par Thibault de Vivies

J’ai entendu que ça s’agite autour de la table ce jour, mon petit mari il s’impatiente, et qu’est-ce qu’il va bien pouvoir manger au souper, je laisse la surprise mon homme mon vieil homme d’une vie, ça fait les cent pas, ça se cogne parce que ça y voit mal ça a pas les bons yeux les instruments d’une vie qui se font la malle avec le temps qui passe faut pas t’en faire mon vieux, c’est la compassion qui me vient, je m’occupe de mon petit homme avec le col de chemise pas très propre et la journée de travail derrière lui une journée de travail pas méritée mais obligatoire par les temps qui courent dans la cité en manque de main-d’œuvre, on va racler les fonds de tiroir du côté de ceux qu’ont déjà bien donné pourtant dans le passé tout derrière, j’enlève les chaussettes une par une et masse un par un les doigts de pieds bien sollicités ce jour de grande traversée.

Pas plus haut que l’évier mon petit homme, la taille de ceux qu’ont pas grandi bien au contraire avec tous les ans passés qui font la courbure au dos les plis mal placés pour pouvoir passer la pommade correctement, j’ai aidé à monter les deux trois marches de l’escabeau pour une assise assez haute et atteindre le couvercle de la soupière tu veux toujours en faire trop reste donc assis et laisse moi faire, je te sers sinon tu vas tout me renverser avec tes yeux qui fonctionnent plus comme il faut y’a à prendre le maximum de précautions, et il pousse l’assiette au plus près pour pas que je renverse à côté, comme il a appris à faire au mieux pour qu’on s’accorde tous les deux, la petite goutte sur la nappe c’est la cuillère qui a tremblé de trop maman elle disait dans le temps.

Y’a pas eu un mot pas un seul du petit mari, caché derrière l’assiette à l’horizontale pour lécher le restant, ça laissera pas la dernière marque pour appuyer le pain le faire glisser et le ramener à la bouche, y’a pas à rien gaspiller tu fais bien mon amour d’homme passe donc la langue sur la lèvre supérieure ça te fera encore un peu de goût pour le palais, j’y pense à présent je t’ai mis de côté le bout d’hier de la tarte au sucre pas finie ça a encore une certaine tenue faut pas laisser passer ça, je t’aiderai à ce que t’ais pas à croquer au-dedans, je coupe en tout petits morceaux presque la bouillie si t’écrases bien avec le doigt avant de le porter à la bouche alors ça passe comme la tartine de pain de mie du matin avec le beurre fondu au-dessus, je regarde mon homme qui mange et je suis bien la plus heureuse à être à ses côtés pour voir ça, l’a bien mérité après tout, je suis là prés de toi et le temps passe à très faible allure pour que je savoure au mieux, merci-Seigneur-pour-tous-vos-bien-faits-gardez-nos-âmes-dans-la-paix.

J’ai débarrassé en remerciant mon petit mari pour tout le mal qu’il se donne à accepter que je fasse au mieux pour lui, je suis pas toujours à la hauteur il faut pas croire j’ai parfois la précipitation avec la maladresse du geste qui va créer l’incident, mais y’aura pas souvent le reproche faut pas croire juste à l’occasion remettre les choses à leur place, j’ai besoin de toi que tu me dises où je pèche mon amour de vieux, j’ai bien la confiance en ton jugement dernier le grand sage, faudra pas hésiter à punir si je mérite le mal pour expier mes fautes, écoute chacun de mes mots observe chacun de mes gestes et prends note pour le débriefing de fin de repas, y’a toujours moyen d’améliorer le service faut pas croire, il me dit t’es bien bonne pas grand-chose à y redire les yeux dans les yeux le café tiède dans les tasses c’est la fin du repas on peut passer au séjour.

J’ai pas, j’ai pas eu d’enfants dans les pattes à ce moment là, à me faire chuter si je fais pas gaffe ça t’encombre le passage, c’est le risque de perdre des bons points pour la vie, faut bien que je me fasse mes raisons à moi seule, c’est pas l’envie qu’a manqué d’en avoir des gamins, c’est qu’il y avait pas la possibilité en son temps avec un vieil homme comme compagnon dès le début c’est que du vieux qui peut en ressortir de la fécondation alors à quoi bon, la cité elle fait la place que pour ceux qui sont à la hauteur y’a qu’à voir il dit, je m’en remets à ta bonne parole mon petit mari qu’est-ce que je peux faire d’autre, je traverse le couloir et j’entends pas l’agitation du bain des tout petits en passant au-devant de la salle d’eau, j’entends dans le poste que la population a augmenté ces dernières années c’est pas de ma faute mon bon monsieur ça non y’a qu’à voir je dis.

Faut se souvenir, c’était pas plus d’une dizaine de personnes qu’avaient pris la peine du déplacement pour la cérémonie, alors y’a eu largement le nécessaire pour contenter tout le monde, Maman regarde de travers l’âge avancé de mon petit mari la soixantaine passée, en infraction avec la loi de la cité qui interdit la noce des plus vieux, je demande une dérogation vu mon jeune âge accordée rapport à ce que je peux encore lui faire un enfant à la cité, faudra pas trop tarder tout de même on me recommande, les années passent pour moi aussi tout de même, on met à notre disposition la maison en périphérie proche ce qu’ils leur restent pour loger les jeunes couples pas comme les autres, je dis au revoir de la main et nous voilà à emménager y’a de ça une trentaine d’années.

Y’a jamais eu trop de lumière dans la demeure, juste la place pour le petit couple avec pas de grande ouverture, c’est qu’on a besoin de beaucoup de murs pour coller les articles découpés, les récits des événements qui font vivre la cité en ce moment, et puis les photos en grand des belles dames qu’elles sont jolies dans leur déshabillés du soir j’en voudrais bien un tout pareil avec plus de dentelle sur le devant je vous prie du fond du coeur, va bien falloir qu’un jour j’entrouvre les rideaux au risque de se faire éblouir, qui c’est qui peut vivre dans le sombre sans étouffer, s’agit pas qu’au-dehors on voit trop tout de même au-dedans c’est l’intimité de l’amour d’un couple qui va faire jalouser, j’ai deux trois sources de lumière bien disposées qui font bien l’affaire pour un temps.

J’ai compté ce jour les années passées à ses côtés mon petit mari et moi que tous les deux, le nourrit le logé pour moi avec les tâches en échange le nettoyage le repassage le lit la cuisine le palier, pour lui le travail avec les quelques billets dans le porte-monnaie à la fin de la journée et le bain de pieds avant la lecture du journal, la trentaine passée à ses côtés à s’user avec la garantie d’une bonne place dans son lit puis là-haut près du Seigneur si j’ai été bien juste et bien aimable et bien obéissante avec mon homme, pas trop loin de vous mon Dieu je vous prie pas trop loin de où y’a de la vie encore à prolonger même si c’est du changement, il sera bien temps pour moi de préparer mes affaires pour le grand départ, quelques années encore devant moi à moins qu’on m’appelle en urgence, je feuillette l’album souvenir et c’est au moins la dizaine passée de pages à remplir avec les photographies.

J’ai laissé ce soir la couverture m’échapper une fois encore au moment du dormir, c’est comment qu’on fait pour être sûre d’avoir sa part quand tu veux pas que ton homme il attrape la maladie du froid à être découvert toute la nuit, je prends sur moi je prépare les mouchoirs blancs pliés en quatre sur la table de nuit c’est par cinq qu’ils tiennent accumulés, j’accepte bien obligé de laisser ma place au chaud, j’ai gagné avec les ans la résistance qu’il a pas mon petit mari, je te protège au mieux que je peux pour le confort des quelques années qu’il te reste à vivre, je remplis le verre d’eau de nuit à porter de ton bras, vérifie avant de t’assoupir que la distance soit raisonnable.

2

J’ai été parler à la voisine ce jour, c’est à côté c’est pas bien loin c’est pas la première fois pour toutes les deux, elle me dit bien la chance que j’ai, oui que j’ai c’est ça, d’avoir un petit homme pour moi à la maison même s’il est petit et vieux et qu’elle bien sûr elle préfère les grands et pas atteint par la vieillesse ça non elle supporterait pas, mais bon c’est mieux que rien elle dit elle est bien seule et à cet âge c’est pas Dieu possible de le vivre au mieux rapport qu’elle a déjà atteint le demi-siècle la voisine aussi, l’espérance de vie féminine a baissé dans la cité ces derniers temps et qui donc voudra encore d’une vieille femme sur le départ, pardonnez-moi ma bonne dame j’ai pas réponse à rien et j’ai à présent le souvenir d’avoir laissé de l’huile sur le feu, s’agirait pas que le quartier prenne feu avec sacrifice du couple d’amoureux en guise de bouquet final, demain il fera un temps à nous revoir sur le perron avec la voisine à observer la vue dégagée.

J’ai été ramasser le linge étendu sur le fil au sortir de la remise c’est l’exercice de la matinée, c’est bien haut je m’y reprends à deux fois parfois je laisse tomber une partie que je ramasse au plus vite faut pas laisser la saleté du sol faire les marques, c’est encore visible sur le drap blanc les taches de la nuit passée, si c’est pas bien serré à l’entrecuisse la protection alors faut comprendre que ça déborde, à se laisser aller on oublie parfois le pot posé au côté de toi mon amour, je vais bien finir par te le greffer au cul ce putain de pot j’ai dit tout bas je le regrette aussitôt, donnez moi le courage oh mon Dieu pour quelques années encore d’abnégation, mon petit mari ne doit rien remarquer.

Y’a bien eu le moment d’intimité à deux dans la grande bassine en fonte, l’eau chaude est versée quelques temps avant de plonger les corps je souffle dessus pour faire refroidir un peu j’agite la main en surface pour tester ma résistance à la chaleur, j’ai aidé mon petit mari à retirer ses vêtements, la multitude de couches pour protéger des agressions bactériennes de la cité mal entretenue, faut bien que je tire au plus fort au risque de le faire tomber mon homme si on veut éviter qu’il nous résiste le tricot de porc tout humide de la transpiration du jour ensoleillé, c’est ensemble dans le même mouvement qu’on peut prendre la place tout contre l’autre en plongée dans l’eau du bain, je souris pour détendre les corps, vois comme on est bien à se savonner le dos à tour de rôle ça faisait si longtemps.

J’ai changé la disposition du lit dans la chambre pour une meilleure orientation dans l’espace de meilleures énergies la voisine elle dit ça augmente la fluidité du sang, je tire je pousse j’y arrive tant bien que mal, il me regarde le petit mari avec le regard tourné vers le ciel comme à son habitude il demande pardon de pas pouvoir me venir en aide, je le prends dans mes bras et je serre au plus fort et les larmes lui coulent sur la joue, t’en fais donc pas mon amour j’ai prié pour mon salut ce matin et je sais bien qu’il m’entend de là-haut le Seigneur avec sa toute puissance, qui a droit de vie et de mort.

J’ai posé la télécommande à deux pas pour qu’il ne me réclame plus le changement de chaîne, j’explique comment ça fonctionne suffit d’appuyer sur les bons boutons aux bons endroits, je pose mon doigt sur ton doigt pour te guider, il sent bien au toucher la différence des aspérités, c’est un confort pour les prochaines nuits d’hiver à l’approche, on est couché l’un à côté de l’autre on ne se dit rien pour pas gêner la compréhension de ce qui se trame dans le poste, c’est une famille unie avec partout dans la maison les petits enfants qui en font voir de toutes les couleurs à leurs parents et des fois y’a du drame mais aussi du rire et ça me fait bien des choses à raconter à mes collègues du travail demain c’est la rentrée des classes je prépare mon sac à toute allure en espérant n’avoir rien oublié, j’entends ce qui se dit dans le poste et je prends note pour peut-être une prochaine vie de travailleuse.

Un bout de la journée à faire le compte des sous dans les porte-monnaie un certain nombre disséminé aux quatre coins de la demeure, j’ai fait le compte rendu avec les bilans pour chacun ce qu’il nous reste pour finir l’année en court, c’est pas bombance mais c’est pas la misère non plus cause qu’il y a bien eu la mère qui est morte ces temps-ci en nous laissant un petit pécule, l’a fallu que ça nous tombe dessus au bon moment, c’est toujours ça que t’emporteras pas au paradis ma bonne maman, j’ai acheté de la viande pour le souper un hachis qui passe tout seul, prends le temps de bien mâcher tout de même mon amour y’a une nuit de digestion qui s’annonce, je réclame un sommeil des plus lourds à tes côtés cette fois-ci.

Les rêves encombrés de petites bêtes qui doivent porter les celles qui sont grosses en manque d’énergie, elles ont la courbure du dos en arrondi pour plus de confort pour les passagères, c’est la bonne organisation de la nature en fête, j’ai été voir plusieurs fois à la fenêtre cette nuit-là j’ai vérifié que le chêne est toujours à sa place, l’orage dans la petite cité est capable du pire comme du meilleur on dit, j’attends que la fatigue me reprenne et le sommeil qui va avec, je siffle deux trois fois pour faire taire les ronflements de la bête dans mon lit, la lune est pleine ce soir et les loups rôdent au fond des bois, j’entends que l’arbre plie mais ne rompt pas c’est plutôt bon signe, je n’ai pas oublié le signe de croix avant de me recoucher.

J’ai bien imaginé le jour où j’aurai la place pour moi toute seule dans le propre et le calme de la demeure avec la photo empaillée de mon petit mari sur la cheminée et l’envie de reconstruire avec du neuf à mes côtés, demain tu partiras en balade mon ami dans les rues de la cité pour nous acheter des brindilles pour faire démarrer le feu et ça me fera une petite respiration, du temps pour moi pour préparer mon avenir avec les plans à dessiner aux crayons de couleurs tellement plus de joie non, demain la journée en espérance de la vie sans toi mon pauvre amour.

3

J’ai pas vu venir ce jour où mon homme il est bien rentré un peu plus tard que d’habitude, c’est pas une journée de travail qui s’est prolongée, c’est qu’il y avait eu l’incident dramatique et le temps de pause qui a suivi, j’ai pas eu les bons mots pour le réconforter, c’est la surprise qui te paralyse de ce que t’entends à ce moment-là, je dis pas grand chose, j’ai pas la force de rien, j’écoute et je vais te préparer un bouillon de légume, le chaud dans l’estomac ça fait passer les mauvaises pensées dans la tête on dit et la peur qui te met la boule au milieu de l’estomac.

J’ai bien dû alors protéger ses arrières et rattraper la douleur qu’on lui avait causée ce jour à lui avoir adressé la parole sans ménagement avec les mots du diable sortant de la bouche de petits enfants, c’est pas grand-chose mais ça cause forcément le tourment dans la tête du vieux qui culpabilise à présent, ce sont des mots où il est dit tu-vas-bien-nous-crever-un-jour-le-vieux-quand-même-à-avoir-séjourné-trop-longtemps-dans-la-cité-à-plus-vouloir-laisser-ta-place-à-présent-pour-les-générations-qui-poussent-derrière-alors-dégage, et comment il fait mon homme ce jour pour poursuivre serein le reste de vie.

J’ai mis le masque en peau de bête pour pas qu’on me reconnaisse et parcouru la cité, j’ai été trouver les gamins et les ai traînés à confesse ce jour-là, on rentre au temple par la petite porte, on se fait très discret, profil bas les petits, ils avouent sous la menace le mal dont je les accuse, la douleur causée à mon compagnon, confesse c’est pour en finir avec son passé et avancer vers de nouveaux horizons peuplés de calme et d’envie de bien faire, l’a pas eu grand chose à nous dire en retour monsieur le curé ses carnets de pénitence pas suffisamment à jour pour proposer une réparation en conséquence, une petite prière de rien du tout pour marquer le coup puis il nous libère il ferme boutique, va donc accueillir les fidèles à présent ils se pressent aux portes du temple, va falloir leur faire le grand sourire de circonstance, malgré tout, on efface tout et on reprend à zéro, ce sera pas de l’histoire ancienne pour tout le monde tu peux me croire, je fais la réprimande aux enfants et leur demande de ne plus croiser notre route.

J’ai retrouvé mon homme allongé sur le lit en position du départ pour retrouver le Très-Haut, il a sa grosse voix qui me demande que j’en finisse avec lui, il me dit place sur une assiette le fruit défendu avec au-dedans le poison que tu lui auras préalablement injecté, il me dit tends moi l’assiette et laisse moi croquer dans la pomme, qu’on se débarrasse du vieil homme qui encombre il le reconnaît enfin, c’est pas les pleurs sur les joues mais plutôt la fermeté dans le regard, j’ai à faire ce qu’il me demande de faire il est écrit sur le petit mot qui accompagne la liste de toutes les bonnes et les mauvaises actions, il n’est plus question de faire venir Monsieur le curé à présent y’a la foi qu’est passée dans l’autre monde, il ne veut plus entendre parler du Bon Dieu et des anges du ciel qui l’accompagneront, je mets le doigt sur la bouche pour qu’il arrête de me parler c’est trop d’énergie dépensée, j’obéis à mon petit mari comme je l’ai toujours fait il n’en a jamais été autrement pardonnez-moi.

J’ai rassemblé toutes mes forces pour l’avoir le courage de lui préparer la potion magique à introduire dans la pomme, suffisamment dosée à lui faire passer l’envie même de vouloir essayer par ses propres moyens si ça ne réussit pas du premier coup, je lui ferme les yeux pour pas voir la douleur sur le visage et les gouttelettes de sang qui perlent dans les angles, compte plus sur moi ce soir mon amour défunt pour te lire l’histoire jolie avant le dormir j’ai a préparé les activités de demain le programme du jour férié annuel, n’oublie pas que personne ne te réclamera au travail au levé ils auront compris, profite en pour apaiser tes peines auprès du Très-Haut mon bonhomme, je glisse deux ou trois cachets dans mon verre d’eau de nuit pour faire oublier cette journée au plus vite.

J’ai attendu qu’il retrouve les saints et toute leur descendance pour consulter l’album photos les toutes celles du temps passé où le bonheur n’a pas toujours été au rendez-vous, on se fait des misères parfois à se cracher au visage les vilains mots mal appropriés, je boude dans mon coin en attendant que tu viennes me faire un bisous entre les deux fesses, ça veut dire qu’on se pardonne l’un l’autre et qu’on repart sur de nouvelles bases, ça fait quoi de faire l’amour avec un vieil homme ça fait que du bonheur si t’as la patience d’attendre qu’il durcisse en toi, pardon du dérangement, j’éteins la lumière et me cale à ses côtés pour la nuit qui vient qui ne doit pas être la dernière je vous en prie mon dieu laissez-le moi encore un peu.

P.-S.

Né en 1970, il travaille à Paris comme comédien. Après avoir, pendant plusieurs années, écrit pour le théâtre, il se tourne progressivement vers l’écriture romanesque. Son premier roman, intitulé Me suis fait tout seul, est édité par les éditions Pétrelle en janvier 2002.

Autres textes édités (nouvelles) : "Le temps que ça passe" in Place au sens, été 2004 ; "Pauvres pécheurs (Il ira pas crâner là-haut)" ibid., avril 2003 ; "Qu’est-ce qu’y a à dire sur le gars ?" in Rue Saint-Ambroise, décembre 2000 ; "Lui ai demandé" ibid., février 2000.

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