C’est ainsi que je suis arrivé à Lisbonne, presque par la mer, avec tous ceux qui rentrent chez eux à la fin d’une journée.
J’ai refais le voyage en ferry-boat depuis Seixal jusqu’à Lisbonne, en me répétant comme un refrain silencieux ou plutôt comme une litanie : "Pour le voyageur qui arrive par la mer... Lisbonne ravissante vision de rêve". Je n’ai pas vraiment choisi ma destination pour pouvoir arriver à Lisbonne par la mer. Il se trouve que, au moment précis où je suis arrivé, le seul bac en partance allait vers Seixal, une ville cachée de l’autre côté dans un des bras du fleuve, et que je ne connaissais que par la bibliothèque, les concerts de jazz et une jeune femme rencontrée par hasard, avec qui je maintenais une correspondance ambiguë. Il y avait une certaine urgence puisque j’avais très peu de temps et c’était le seul choix possible pour rester fidèle à mon rêve de la nuit antérieure. Il y a des choses qui se font par intuition, indépendamment de la raison. Il y a des fragments de mémoires qui se croisent avec des lectures, des mélodies et avec d’autres voyages. Cet ensemble qui parfois me paraît confus détermine souvent mes choix et mes chemins et tout se rejoint, tout finit par être simplement en harmonie.
... ravissante vision de rêve... La mélodie de ces trois derniers mots... ravissante vision de rêve... exerçait sur mon esprit un pouvoir de séduction étonnant. Je créais silencieusement un chant intime en alternant les sons des syllabes... ravi-... rêve, -sante... -sion, rê... vi... ra... ve...
J’alliais mentalement les Trois Gymnopédies aux Trois Gnossiennes et soudain je me représentais la Valse du chocolat aux amandes tout en revoyant la petite fille, la petite sale à qui le poète ordonne de manger du chocolat. Quelques vers surgirent dans ma mémoire et je me dis avec un sourire :
Mange des chocolats, petite ;
Mange des chocolats !
Songe que toute métaphysique au monde est chocolats.
Songe que toutes les religions n’en apprennent pas plus que la confiserie.
Mange petite sale, mange !
Les impressions sonores s’accordaient à cette journée grise et pluvieuse. Peut-être ce chant composé se voulait-il semblable au chant des sirènes ?
Je ne sais pas s’il s’agissait d’inspiration ou de vertige, je ne sais plus quel auteur me parlait ainsi du chant des sirènes ou peut être que son nom s’était volontairement effacé de ma mémoire. Puisque j’ai parlé des sirènes, je ne peux pas oublier que certains studieux, qui ont analysé le nom de la ville, qui l’ont décomposé, qui ont recherché son origine, ont conclu que Lisbonne n’a absolument rien à voir avec Ulysse. Malgré cela, je veux parfois - pendant des instants plus ou moins longs- penser le contraire. Je veux pouvoir croire que le héros de l’Odyssée est arrivé par la mer, à un endroit qui n’était pas encore Lisbonne, si cela me fait plaisir.
C’était un soir d’automne, à l’heure où se forment des guirlandes de bateaux sur les eaux du Tage. C’était le moment où les sonneries métalliques résonnent pour informer les passagers des départs imminents. Des masses bruyantes se précipitaient vers les bateaux en partance soit vers Alcochete, Seixal ou Barreiro soit vers Cacilhas. Des portes s’ouvraient, d’autres se fermaient dans une alliance sonore chaotique de métal et de plastique. C’était le moment où retentissait une dernière sonnerie, une dernière alerte pour celui ou celle qui vient toujours en retard et qui monte à bord les joues écarlates, le souffle court, haletant et avec le regard de qui cherche quelque chose, une place ou un coin tranquille pour se reposer ou quelqu’un, un ami, un voisin ou un collègue pour passer le temps. Entre les piaulements joyeux, les cris et les vagissements, je voyais la fatigue dans les yeux des passagers. Des hommes, des femmes et des enfants toujours passants, croisant les eaux du Tage deux fois par jour, semaine après semaine.
Ici le fleuve n’est pas un espace d’écoulement du temps, de regrets, de souvenirs ou de promesses, ni un lieu de mémoire, ni un miroir fugitif qui transporte les heures et il n’est pas non plus le début d’un voyage, car il n’y a plus de place sur les fleuves pour les fous, ces prisonniers du passage. Le fleuve n’est plus que le temps du passage et les hommes, les femmes et les enfants ne sont que de simples passagers du ferry-boat ; c’est un moyen de transport pour rentrer à la maison le soir et pour aller au travail ou à l’école le matin.
C’est ainsi que je suis arrivé à Lisbonne presque par la mer, avec tous ceux qui rentrent chez eux à la fin d’une journée.
J’ai laissé les lumières pâles de la station fluviale de Terreiro do Paço et j’ai traversé la longue Avenida Infante D. Henrique, qui longe la rivière et qui va jusqu’au port de Lisbonne, en direction à Praça do Comércio. Il pleuvait torrentiellement, un homme vendait des lampes de poches. Des lampes de poche, longues et discrètes pour illuminer les flaques d’eau, c’est presque aussi indispensable dans cette ville qu’un parapluie. Je me suis arrêté. Une lampe de poche c’est très utile par un soir d’automne pluvieux quand toutes les lectures, tous les parcours fictifs ou réels, tous les souvenirs, toutes les attentes convergent près d’un quai à Lisbonne. J’avais dans la poche le texte de Pessoa : Lisbonne. Ce livre me semblait essentiel pour comprendre la ville, pour savoir l’aborder et il y était écrit que l’arrivée par la mer était une vision de rêve. C’est facile, une vision de rêve, tout est dit, comme si les mots s’ajustaient naturellement à un pamphlet publicitaire de voyage. Je ne pouvais rien ajouter. Tous les livres que j’avais lus sur Lisbonne mentionnaient le rêve, la vision, le ravissement. Même Miguel Torga qui commençait par dire que Lisbonne était jolie, avec une certaine simplicité, comme s’il n’y avait rien de spécial à ajouter, retrouvait les mots de tous les autres : beauté, séduction, couleurs et rêve même si pour cet auteur, le rêve était mort.
Je suis un lecteur presque obéissant. Comme deux semaines de vacances ne me permettaient pas une arrivée par la mer, j’ai fermé les yeux quand l’avion s’apprêtait à atterrir à l’aéroport de Portela de Sacavém. J’ai pris un taxi qui m’a déposé à la station de métro de Cidade Universitária. J’y ai lu les inscriptions écrites sur le carrelage qui tapissait le long couloir qui menait aux guichets :
" Se eu não morresse, nunca ! E eternamente
Buscasse e conseguisse a perfeição das cousas !"
... Et éternellement je cherchais et réussissais la perfection des choses... Plus tard j’ai su que ces mots étaient ceux d’un poète portugais : Cesário Verde...
J’ai pris le métro vers Campo Grande puis vers Baixa-Chiado. J’ai suivi la Rua da Vitória et malgré l’urgence extrême dans laquelle mon esprit se trouvait, je décidais de faire un détour par la Rua dos Douradores, où Pessoa avait peut être dîné un soir, pour ensuite rejoindre la Praça do Comércio ou Terreiro do Paço et là, j’ai pris le bateau. Il faut dire que l’embouchure du Tage est si vaste à cet endroit que c’est presque la mer, impossible de savoir où elle commence et où elle finit.
Alors que je me répétais : "Pour le voyageur qui arrive par la mer... Lisbonne ravissante vision de rêve", une certaine nostalgie m’envahit, une sorte de contagion de la saudade, qui ne m’appartient pas, me gonfla la poitrine et les mots d’un personnage de Tirso de Molina dans Don Juan me revinrent à l’esprit. C’était Don Gonzalo qui disait que Lisbonne était une huitième merveille. Une huitième merveille parmi d’autres sans compter celles qui suivent. C’est souvent notre regard, notre voyage qui fait le miracle de la merveille.
J’étais à nouveau Praça do Comércio, les bâtiments avaient l’apparence d’un décor de théâtre prêt à s’effondrer sous la pluie. Lisbonne ville blanche était gardée dans ma mémoire et j’y additionnais ma vision, Lisbonne vêtue de jaune pâle et de gris ; Lisbonne telle quelle apparaît à travers un regard oblique et tendu, depuis la vitre d’un autobus, dans le dernier film de João Cesar Monteiro ; Lisbonne, vue sur l’atlas universel, posée à la pointe de la péninsule ibérique comme un paquebot toujours en partance, mais qui jamais ne part ; et puis, encore Lisbonne, en tant que décor dans lequel m’a placé un narrateur de Antonio Tabucchi pour composer et orchestrer mon parcours avec Requiem. Mais en somme, ce n’est pas toujours facile de suivre les pas des autres, même quand on a peu de temps et que l’on est un lecteur presque obéissant.
J’étais sur le point de payer la lampe de poche quand j’aperçus une femme encore jeune à l’arrêt de l’autobus. La jeune femme avait un long cou fragile et lumineux, semblable à ceux d’un tableau de Modigliani. Son visage semblait perché sur le livre qu’elle orientait de ses deux mains vers un faisceau de lumière jaune doré, le reste de son corps était dans la pénombre. Elle lisait peut-être quelque chose comme :
Je ne me rappelle pas du Guadiana. J’étais petite, une enfant de deux ans ne peut pas se souvenir, mais j’ai gardé des images dans ma tête. Des images semblables à des photographies, où le temps a dilué le noir et le blanc, effacé les contours et déchiré les bords. J’ai le souvenir de quelque chose que je n’ai pas vu et qui ne m’a presque pas été raconté. Ce sont des images semblables aux toutes premières photographies où le temps a effacé le mouvement, laissant un espace infini, une relation étrange, une espèce de résistance entre l’absence et la présence, une densité qui se crée uniquement parce que l’on sait que l’invisible n’est que le résultat de la vitesse. Nous ne pouvons pas voir, mais à peine nous représenter ces présences invisibles, ces présences dont le propre mouvement a effacé toute trace. Il n’y a pas de personnages sur mes images. Ce sont à peine des paysages qui servent de contexte et j’y évolue de temps en temps. J’ai un album intime de photographies que personne n’a prises et que je feuillette de temps à autre. Ce sont des images que je contemple toujours sans mémoire exacte. Ce sont des images pleines de mots.
Je n’ai aucune mémoire de mes premiers pas dans ma langue maternelle. Je ne peux pas dire comme le poète que ma patrie est la langue portugaise. Dernièrement, je me suis souvent demandé si, comme pour un autre poète, E. Jabès, ma langue à moi, ma langue maternelle, était aussi une langue étrangère et si cela faisait de moi...
Qu’est-ce qu’une langue ou deux ou trois peut faire de moi ?
"O dia em que cruzámos o Rio Guadiana chovia, só podia chover porque guardo a memória da chuva. O rio transbordava, inundando as margens, cobrindo juncos e cavalinha. Enquanto a mula lutava para atravessar as águas tumultuosas, vi passar troncos, ervas e um corpo afogado - aquele corpo que a minha adolescência arrancou de um poema. Não me lembro o que era o outro lado do Rio, o que significava o outro lado do Rio, mas o outro lado foi a ruptura com a minha língua materna. Foi o momento em que o Rio retirou-me a possibilidade de afeiçoar-me a uma língua. Ou será o contrário ?"
C’est tout de même pratique d’avoir une langue. Une langue qui puisse servir. C’est magique !
Une langue pour rire, pour chanter, pour aimer, pour jouer, pour maudire, pour crier. Une langue pour parler. Cette langue qui serait la nôtre.
Après le Guadiana, la rupture avec ma langue maternelle, il y eut les Pyrénées, un paysage de montagne, la frontière et la rencontre avec la peur de l’autorité. Quand je pense aux enfants qui sont morts dans les passages. Tous ceux qui ont été étouffés, dans les moments de fuite, pour ne pas mettre en danger toute la famille ou tout le groupe, je ne suis pas certaine d’avoir fait le bon choix, quand j’ai senti le poids de la main de ma mère sur ma tête, et quand j’ai entendu sa voix me dire tout doucement, chut, reste tranquille, ne fais pas de bruit. Si j’avais crié, si j’avais chanté, si j’avais pleuré, elle n’aurait jamais pu...
Pendant que l’homme m’expliquait qu’une lampe de poche était très utile pour éviter les flaques d’eau, je continuais à observer, avec insistance, la jeune femme penchée sur son livre. Je ne sais pas pourquoi mon regard se dirigeait toujours vers cet arrêt d’autobus, vers ce faisceau de lumière qui tombait sur les mots qu’elle lisait. Ce n’était pas la douceur de sa posture, ce n’était pas la curiosité de lecteur (celle qui parfois nous fait faire des acrobaties pour voir le titre du livre de l’autre) qui retenait mon regard. Ce visage m’était familier. Il me semblait l’avoir déjà vu.
La jeune femme a fermé son livre.
J’ai continué mon chemin vers la Rua dos Fanqueiros. Elle venait juste derrière moi. Elle ne me suivait pas. C’était moi qui la suivait. C’était moi qui marchais sur ses pas. Elle avait rangé son livre dans un joli petit sac orange et elle marchait légère, indifférente à l’eau qui dégoulinait. Elle a regardé les murs, les toits et le ciel. Elle a vu avec moi la flore impressionnante qui envahissait les vieilles tuiles brunes. Mousses, lichens, boutons d’or et un figuier minuscule s’enivraient de l’air salé, défiant l’espace urbain et créant un espace champêtre aux pieds de la forêt d’antennes de télévision, un espace superposé, parallèle au précédent. Il a fallu à peine un regard pour créer un autre plan de la ville. Un plan qui suit rigoureusement tous ces contours.
Je continuais mon chemin vers la Praça da Figueira, avec ma lampe de poche à la main, en pensant aux points de suspensions que l’écrivain, Miguel Torga avait laissées pour mon histoire, en parlant de Lisbonne, celle d’aujourd’hui... C’est exactement après ces points de suspensions que je me trouve à ce moment précis. Je ne vais pas faire le tracé historique de la ville, je ne vais pas réveiller les fantômes de l’histoire, comme ceux auxquels je pense en ce moment, la révolte du peuple de Lisbonne décrite par Fernão Lopes ou l’inscription celtique sur une pierre de la Sé Catedral de Lisboa. Je ne veux pas revoir les personnages fictifs du passé depuis Raphaël Hythlodaeus ou Nonsenso de Sir Thomas More jusqu’à Candide, la belle Cunégonde et la terrible mort du philosophe, Pangloss, de Voltaire. Je veux déambuler sans être continuellement assailli d’histoires. Je veux cesser de pense à ceux qui sont passés par Lisbonne et pourtant je ne puis m’empêcher de voir les couleurs et le mouvement du tableau que Robert Delaunay a fait de l’Elevador Santa Justa.
Sur la place du Rossio, je me suis arrêté au bureau de tabac le plus fascinant que je connaisse : tabacaria Mónaco. On y trouve des cigarettes, des cigares et des journaux du monde entier. C’est un espace tout en longueur, c’est comme un long couloir, un passage qui rejoint secrètement la place du Rossio, ou Praça D. Pedro IV à la rue 1º de Dezembro. De part et d’autre des deux entrées, il y a une frise de carrelages bleus ou azulejos, représentant des grenouilles fumant des cigares et quand on entre dans cet espace exiguë, on se retrouve avec un plafond printanier, composé de cumulus cotonneux, où même les fils électriques et les hirondelles ne sont pas oubliés. Comme tout passage, on y demeure, on s’y attarde. On y passe sans savoir comment, puisque la porte du fond est toujours fermée et on y reste sans savoir pour combien de temps.
Si Walter Benjamin a appris à se perdre dans Paris, moi j’ai suivi son exemple à Lisbonne. C’est une ville où il faut savoir déambuler. Il y a peu d’endroit au monde où nos pas nous semblent vierges. Quand nous savons presque intuitivement que là où nous posons le pied, jamais personne ne l’a posé, du moins pas de la même façon !
À Lisbonne, les rues résonnent de tant de pas, de tant d’histoires et cependant il y a un espace vierge qui s’ouvre sous nos pieds. Je pense à Pessoa qui nous indique le chemin pour descendre la Rua do Alecrim, alors que José Cardoso Pires, dans son carnet de bord, et le narrateur de Tabucchi font le contraire. C’est ainsi qu’une partie de moi descend la Rua do Alecrim, en direction au Cais de Sodré, une autre la remonte vers la Praça Luís de Camões et une autre encore, rebelle, la traverse en se dirigeant vers la Praça Luís de Camões, sans un détour, sans un regard pour aller suivre la Calçada do Combro vers Santa Catarina. De cet endroit, je deviens moi aussi le monstre qui embrasse cette partie de la ville et mon regard s’éloigne, se perd au loin vers l’atlantique. C’est fascinant une ville qui s’ouvre sur le large. Pendant quelques instants j’ai senti le vertige du départ. Quelques jeunes sont là avec leurs chiens. Ils échangent des mots inaudibles. Il ne pleut plus mais l’air est humide. Il s’infiltre, s’insinue dans mon corps. Je me souviens d’avoir frissonné. L’humidité, l’eau ruisselante, les flaques d’eau comme des miroirs de paysages changeants interminablement avaient une place photographique dans ma mémoire. Je liais l’infini de ces représentations. Je tissais les liens entre le passé et le présent sans savoir comment les lieux se mélangeaient. Les lieux fictifs, mais incroyablement présents, des images de Tarkovski et les lieux réels, mais terriblement absents, des herbes vertes, étonnement luisantes, des mousses et lichens sous un pont à Houston. Tout cela se retrouvait à Lisbonne. Ou était-ce le contraire ?
J’ai tracé des routes imaginaires entrecoupées de voyages et de lectures.
Mais il était presque trop tard. La femme encore jeune héla un taxi. Et je me retrouvais Rua das Janelas Verdes, devant le Museu de Arte Antiga. Il restait peu de temps, mais je ne voulais revoir qu’un petit tableau de Courbet et les superbes paravents japonais qui racontaient l’histoire de l’arrivée des portugais au Japon.
La jeune femme monta les marches comme si une seule chose l’attirait. Je ne sais pas combien de temps j’ai attendu.
Déjà je me voyais descendre la rue vers Santos, prendre un tramway, traverser une troisième fois la Praça do Comércio pour me diriger vers la Rua das Portas de Santo Antão.
Serai-je donc le simple personnage d’une histoire écrite en portugais par un auteur italien ? J’aimerai pouvoir dire, oui, c’est moi, mais je préfère suivre les pas de cette femme qui lit mon histoire et qui fera avec moi le parcours que l’on m’a choisi un certain mois de juillet écrasant de chaleur.
Devant le triptyque, La tentation de Saint Antoine, il y avait un bout de papier et un joli petit sac orange. Lentement, je me penchais tout en me forçant à lire les mots écrits à l’encre bleue le plus rapidement possible comme si je pouvais être surpris. Il y était écrit :
Carte postale de Ph. Soupault
" Lisbonne, c’est l’aurore.
Le train sort d’un tunnel et la ville apparaît avec la lenteur d’un soleil qui se lève. A travers les vitres des wagons, on aperçoit des gouttes de rosée qui sont les bassins de places publiques. On descend du train et..... "
... Pour le voyageur qui arrive par le train... Lisbonne, c’est l’aurore.