À Damas, Salâh ad-Dîn vacille ne sachant jaillir de sa pierre
L’urine bouillante en s’évaporant brouille ses arrières
Et le dessine tel un Don Quichotte armurier gris
Qui ne craint ni les voitures ni les jets de huiles caniculaires
Là où ses yeux ne regardent que les ennemis,
Un Saule a poussé et balance ses feuilles tant ses branches avaient porté le deuil
Tant ses branches avaient balancé des corps comme autant de feuilles
Chut ! Ce n’est qu’un mythe !
Comme la statuaire qui tranche le vide
Comme le monde qui vient jouer son Jazz et son Blues
Là où le corps sent la pisse et sent la bouse
Mais chut ! C’est de l’encens que ça sent !
C’est la fumée des rois qui fument la pomme et expirent la ronce
Celle des pierres brûlées pour cirer la plante des pieds qui foulent ceux qui pensent.
Poème hommage au peuple syrien.
Logo de l’article : Photographie de Noria Adel, Damas, Août 2011.