Plutôt que Prométhée ("celui qui réfléchit avant" selon l’étymologie grecque), n’est-ce pas Épiméthée, son frère ("celui qui réfléchit après"), qu’il faudrait convoquer pour parler du feu nucléaire ? Mais l’on sait bien que les deux Titans forment un couple qui cherche comment situer l’homme par rapport aux dieux qui tantôt lui refusent la puissance et tantôt la lui accordent par l’entremise de Pandore.
Sur le chemin de la démesure (l’hybris), le XXe siècle semble avoir finalement beaucoup retenu de l’homme faustien tel que l’a présenté Oswald Spengler dans son Déclin de l’Occident (1918 & 1922) : la caractéristique éminente de l’homme faustien est, en réponse à l’angoisse du Devenir, de forcer les secrets de la nature pour la dominer par la technique et les machines. Il est un homme d’action animé par une volonté de domination conduisant au totalitarisme.
Le point commun entre ces mythes de Prométhée/Épiméthée, de Faust (revu par Spengler) et la question de la Technique est celui de la mort biologique qui frappe l’homme, comme les animaux. Dans le mythe grec, c’est pour remédier à la distribution par son frère de toutes les perfections aux animaux — qui laisse l’homme faible et nu — que Prométhée vole le feu aux dieux ; en retour de quoi les maux de la boîte de Pandore (dont la Vieillesse et la Maladie, mais aussi la Guerre et la Folie) se répandront sur l’humanité. L’homme faustien de Spengler (de la Prusse au nazisme en passant par le ’premier’ Ernst Jünger), qui lutte pour sa survie contre la fatalité biologique en agressant le monde naturel, n’aurait-il pas survécu à l’effondrement de ses thuriféraires nazis sous le nom de techno-science ?
En 1979, le philosophe Hans Jonas a fait paraître un ouvrage devenu célèbre : Le Principe responsabilité (en allemand Das Prinzip Verantwortung), dans lequel cet ancien élève de Heidegger (comme G. Anders) insiste sur le fait que l’éthique des techno-sciences est en rupture avec celle qui anima peu ou prou l’humanité depuis son origine. Alors que l’humanité — ce que montre le mythe de Prométhée — luttait pour sa conservation et sa subsistance en tant qu’espèce, désormais, le pouvoir démesuré de la Technique lui octroie la possibilité de se faire disparaître comme de faire disparaître la possibilité de vie sur Terre. Hans Jonas ne fait pas qu’insister sur la nécessaire réflexion préalable à l’agir technologique selon quoi, en raison d’une suspension de l’espérance, on doit toujours envisager le pire d’une technologie nouvelle avant de l’adopter et au besoin l’abandonner (ce qui se traduira éthiquement et juridiquement par le ’principe de précaution’) — il affirme aussi que c’est grâce à ces mêmes techno-sciences que le succès biologique de notre espèce en est venu à une prolifération telle qu’elle met en péril le monde naturel donc l’espèce humaine [2] .
Ces considérations nous ramènent à l’engagement politique de millions de citoyens qui estiment que le feu nucléaire — on ne peut plus prométhéen, — sous ses formes civile et militaire, est une de ces technologies dont il faut apprendre à se passer. L’historien David Edgerton insiste, dans son dernier ouvrage Quoi de neuf ? — Du rôle des techniques dans l’histoire globale (Seuil, 2013), sur la focalisation quasi exclusive sur l’innovation dans le récit de l’histoire des sciences à l’époque moderne. Ainsi estime-t-il que l’invention n’est pas plus importante que l’hybridation de techniques déjà anciennes. Et qu’il n’y a donc pas de fatalité à adopter sans cesse les dernières technologies : le progrès humain passe davantage par l’abandon de certaines technologies et, dans le domaine du nucléaire, le défi posé aux ingénieurs est de trouver comment on peut se débarrasser des déchets et des installations.
In dubio pro malo
Cette formule de Hans Jonas emblématise sa position éthique face à la technologie : en cas de doute, c’est le mal attendu d’une technologie qui doit nous permettre de trancher en faveur de son abandon. On sait combien le nucléaire civil est historiquement tributaire du nucléaire militaire. On sait aussi qu’Albert Einstein, après avoir signé en 1939 la lettre à Roosevelt incitant le président à faire entreprendre des recherches sur un nouveau type de bombe (le projet Manhattan), regretta amèrement cette signature et fut jusqu’à sa mort un militant pour le désarmement atomique dans le monde (voir sur ce site les différentes lettres d’Einstein au président américain).
Le in dubio pro malo intervint un peu tard dans la réflexion de scientifiques comme Einstein, dont la personne met en exergue le problème moderne de l’homme face à la technique. Pour ce qui nous concerne, en ce début de XXIe siècle, la précaution éthique relative au nucléaire n’est même plus de mise puisque cette technologie a montré ses effets catastrophiques à plusieurs reprises.
Nucléaire civil et nucléaire militaire — c’est Tout Un.
Si le nucléaire civil a suivi le nucléaire militaire, il en entretient depuis longtemps l’existence du fait, entre autres, de l’utilisation des déchets nucléaires dans le domaine de l’armement (munitions à uranium appauvri par exemple). On peut affirmer que sans ses centrales, la France n’aurait pas de bombe atomique [3]. Ainsi, à La Hague, Areva utilise les mêmes installations (dont des centrifugeuses) pour enrichir le plutonium destiné aux centrales et aux armes.
Les catastrophes du nucléaire civil se succèdent : Windscale (GB, 1957), Three Mile Island (USA, 1979), Tchernobyl (Ukraine, 1986), Fukushima (Japon, 2011)... et demain : Fessenheim ? Bugey ? Tricastin ? Les militants antinucléaires sont nombreux à souligner les dangers de tous ordres liés aux centrales nucléaires — dont le fait qu’elles sont des cibles de choix pour qui voudrait attaquer un pays de façon non conventionnelle, c’est-à-dire de façon terroriste.
La lutte contre le développement du nucléaire civil est inséparable d’une réflexion sur la démographie, la surconsommation des ressources et la dégradation de la qualité de vie globale.
Il n’est pas inutile de rappeler non plus les effets des armes atomiques qui sont l’envers du nucléaire civil. Aussi choisissons-nous, ici, d’aborder la question du nucléaire par sa composante militaire, pour montrer ses effets négatifs à long terme et sur différents plans. Parce que l’éclatante horreur de la bombe atomique est révélatrice de l’horreur latente d’une centrale nucléaire. Parce que l’intérêt pour les citoyens de la Terre — et le nôtre, en France — de l’une et de l’autre sont pour le moins controversées. Parce que leurs effets sont néfastes quels qu’en soient les domaines : on peut affirmer que le nucléaire « a accompli sa destinée » — c’est le sens de l’adjectif feu [4].
Pleins feux sur la bombe atomique
De 1945 à 1998, ce sont 2053 bombes atomiques qui ont été utilisées (dont la deuxième et la troisième dans un conflit, contre le Japon) par sept pays. Une infographie d’Isao Hashimoto permet de prendre conscience de l’ordre d’acquisition de cette capacité de destruction par les nations, de constater que certaines nations n’ont fait que deux essais quand d’autres en ont fait des centaines, voire un millier [5], de visionner la répartition géographique des essais (sur le territoire métropolitain ou non), la puissance relative des essais et la taille des zones irradiées. On peut soit regarder l’infographie dans son ensemble (elle dure 14’25") soit cliquer sur le lien ci-dessous pour accéder à un résumé (qui correspond aux dernières 2’15").
Résumé de l’infographie (2’15") :
http://youtu.be/cjAqR1zICA0?t=12m11s
Infographie dans sa totalité :
https://www.youtube.com/watch?v=cjAqR1zICA0&feature=youtu.be&t=12m11s
Ce qui apparaît clairement sur la carte est que les deux mille bombes atomiques de diverses puissances ont contaminé de façon plus ou moins importante des zones dont le cumul représente la superficie de l’Amérique du Sud ! L’impact de tous ces ’tests’ est donc considérable.
La mort à portée de tous
L’impact sur la santé des populations humaines a été étudié après les explosions de Hiroshima et Nagasaki en fonction de la dose d’irradiation (l’unité de radioactivité retenue est le sievert) :
— 0,3 à 1 sievert : fatigue, formule sanguine altérée
— 1 à 2,5 sieverts : troubles sanguins, troubles digestifs
— 2,5 à 4 sieverts : vomissements, vertiges, formules sanguines modifiées, destruction des barrières immunologiques
— 4 à 8 sieverts : symptômes identiques mais plus intenses. Mort de 50% des irradiés
— au-delà de 8 sieverts : mêmes symptômes encore plus intenses, mort quasi inévitable pour 90% des irradiés.
Ces effets se font sentir bien au-delà du souffle de l’explosion et de la chaleur qu’elle dégage qui brûle au troisième degré les êtres vivants jusqu’à huit kilomètres. Les effets des rayons gamma se font sentir sur l’ADN qu’ils modifient de façon irréversible en provoquant des cancers :
Liste des maladies reconnues comme radio-induites (2003)
(Source : rapport de la Commission d’enquête sur les conséquences des essais nucléaires aériens effectués de 1966 à 1974 en Polynésie française)
téléchargeable ici =>
1) Leucémies (sauf leucémie lymphoïde chronique)
2) Cancer de la thyroïde
3) Cancer du sein
4) Cancer du poumon (tumeur maligne de la trachée, des bronches, du poumon)
5) Cancer des os
6) Cancer primitif du foie
7) Cancer de la peau
8) Cancer de l’œsophage
9) Cancer de l’estomac
10) Cancer du colon
11) Cancer du pancréas
12) Cancer du rein
13) Cancer de la vessie
14) Cancer des glandes salivaires (tumeur maligne de la glande principale)
15) Myélome multiple
16) Cataracte sous capsulaire postérieure
17) Nodule thyroïdien non malin
18) Cancer de l’ovaire
19) Adénome para-thyroïdien
20) Tumeurs malignes du cerveau et système nerveux central
21) Lymphomes autre que Hodgkin
22) Cancer du rectum
23) Cancer de l’intestin grêle
24) Cancer du pharynx
25) Cancer des voies biliaires
26) Cancer de la vésicule biliaire
27) Cancer du bassinet, de l’uretère, et de l’urètre
28) Cancer de la prostate
29) Carcinome bronchio-alvéolaire (une maladie pulmonaire rare)
30) Tumeurs bénignes du cerveau et du système nerveux central
31) Autres affections malignes non listées dans les maladies précédentes
Il ne faudrait pas oublier l’utilisation d’armes à l’uranium appauvri dans les conflits en Irak (Guerre du Golfe, 1991), en Bosnie (1994-95) et au Kosovo (1999) par les U.S.A. notamment : « C’est la population irakienne qui paya le tribut le plus lourd à l’utilisation de cette arme avec un million de victimes, essentiellement civiles. On estime que quelque 1000 obus de 300 kg par opération soit 300 tonnes (max. 400 t) d’obus ainsi traités ont été lancés sur l’Irak. Cela représente un rayonnement de 45108 Bq dus aux isotopes d’uranium, une quantité suffisante pour contaminer plus d’un milliard d’habitants ! En fait ce n’est pas la radioactivité dans ce cas-ci qui meurtrit le plus l’ennemi car elle est très faible (plus faible même que celle de l’uranium naturel puisqu’il lui manque l’uranium-235) mais la toxicité chimique de l’oxyde d’uranium. [...] Les troupes américaines (et anglaises) furent contaminées par leur propre agent radio-toxique ! Aujourd’hui on recense 240 000 vétérans de la guerre du Golfe victimes de pathologies permanentes — des mutations — dont 11000 sont déjà morts des suites de leur maladie. Non seulement l’uranium appauvri contamina toutes les scènes des opérations mais les nuages toxiques retombèrent sur l’Iran, l’Arabie Saoudite, la Syrie, le Liban, la Palestine, Israël, le Pakistan, la Turquie, le Turkménistan, l’Ouzbékistan, la Géorgie, l’Azerbaïdjan, le Kazakhstan, la Russie, l’Inde et même sur la Chine. » (Source)
A ces conséquences directes des explosions s’ajoute la contamination par les radionucléides qui se retrouvent dans l’environnement terrestre, aérien ou marin en raison des accidents d’avions chargés de bombes atomiques, de sous-marins nucléaires (dix à ce jour) coulés avec leur réacteur et leurs armes atomiques dont s’échappent plutonium, césium et tritium. Ils rejoignent les déchets volontairement largués dans les océans par les acteurs du nucléaire civil.
« Au total, ce sont des millions de milliards de becquerels qui reposent au fond des mers, soit plusieurs fois la dose que la catastrophe de Tchernobyl a injectée dans l’atmosphère. Cette radioactivité accidentelle s’ajoute à celle qu’une poignée d’États, Royaume-Uni en tête, ont déversée volontairement, durant 36 ans, dans une cinquantaine de sites, pour se débarrasser de leurs déchets nucléaires prétendus de faible ou moyenne activité.
Les premiers déversements volontaires remontent à 1946, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale ; les Américains avaient alors choisi des sites dans le Pacifique, non loin des côtes de la Californie. Le dernier a eu lieu en 1982 dans l’Atlantique nord, à un millier de kilomètres environ des côtes françaises. Ce mode de rejet a finalement cessé sous la pression des pays qui s’y opposaient. Car, jusque-là, il était autorisé et réglementé par la Convention pour la prévention de la pollution marine, signée en 1975 et connue sous le nom de Convention de Londres. C’est ainsi que des centaines de milliers de fûts de déchets enrobés dans du bitume ou du ciment, parfois groupés dans des containers, reposent au fond des mers. Il suffit de 10 à 15 ans pour que ces matériaux se désagrègent sous l’effet de l’eau de mer ! Et il est arrivé, dans les tout débuts, qu’on verse directement les déchets sans emballage, en vrac, voire sous forme liquide !
Qui sont exactement les pollueurs ? Douze pays. Certains, comme l’Italie, l’Allemagne ou la Suède, n’ont failli qu’une seule fois, et n’ont rejeté que de faibles quantités de radioactivité. La France, quant à elle, qui a disposé du Centre de stockage de la Manche, près de la Hague, ne s’est livrée que deux fois à ces déversements, mais les quantités étaient plus importantes.
Mais le pompon revient de loin au Royaume-Uni qui, à lui seul, est responsable de près de 80 % de la radioactivité rejetée. Nos amis anglais ont en effet déversé quelque 75 000 tonnes de déchets nucléaires dans une quinzaine de sites de l’Atlantique (voir carte). Ils ont même trouvé qu’un site était tout désigné : la mer en face de la Hague. Et par quinze fois, imités deux fois par les Belges, ils y ont déversé leurs déchets entre 65 et 160 m de profondeur. Cette décharge sauvage se situe très exactement par 49° 50’ N de latitude et 2° 18’ W de longitude, à une trentaine de kilomètres des côtes françaises. Si les crustacés ou les coquillages accusent parfois des taux de radioactivité anormaux autour du Cotentin, il n’y a pas que l’usine de retraitement de la Hague qui en soit responsable !
Autour de ces poubelles, on a trouvé du césium et du plutonium à des taux élevés. C’est cela qui a fait interdire ces déversements... tout au moins officiellement : des révélations provenant d’un responsable soviétique indiquent que plusieurs milliers de tonnes de déchets radioactifs civils et militaires — dont le réacteur du Lénine, le premier brise-glace nucléaire — auraient été déversées clandestinement jusqu’à très récemment dans la mer de Kara, au large de la Sibérie. » [6]
Les effets sur la faune marine et sur la chaîne alimentaire sont probablement redoutables, les courants marins faisant leur œuvre et la durée de vie des radionucléides étant longue, très longue, voire infinie à notre échelle...
Une assurance mort
Les déclarations de Michel Rocard et l’argumentation plus développée de Paul Quilès sur l’inutilité dispendieuse de la dissuasion nucléaire française — aussitôt suivies par l’affirmation renouvelée de la confiance du président de la République François Hollande en celle-là ont eu le grand mérite le mettre sur la place publique un sujet — la défense et la sécurité de la France et du monde — dont le point commun avec le nucléaire civil est l’absence de débat.
Un audit américain a estimé que la course aux armements nucléaires durant la guerre froide, avec le développement de 70 000 armes nucléaires, a coûté 5 800 milliards de dollars aux U.S.A. entre 1940 et 1996 ! Plus modestement (mais tout de même !), en France, une somme de 228.67 milliards d’euros a été consacrée à la dissuasion nucléaire entre 1945 et 2010.
Pour un abandon unilatéral de l’arme atomique ?
La question a certes des aspects économiques, et c’est l’angle d’attaque choisi par M. Rocard, mais aussi tactiques et stratégiques. Étant donné que selon la résolution de l’ONU du 24 novembre 1961 : « Tout État qui emploie des armes nucléaires et thermonucléaires doit être considéré comme violant la Charte des Nations Unies, agissant au mépris des lois de l’Humanité et commettant un crime contre l’Humanité et la civilisation » ; quel intérêt un pays comme la France, notamment, aurait-il à maintenir une arme dont tout le monde sait qu’il ne l’utilisera jamais (Valéry Giscard-D’estaing l’a d’ailleurs confié dans ses Mémoires) ? C’est non seulement dispendieux du point de vue de l’équipement militaire jugé en état critique pour notre pays, mais éthiquement condamnable : entretenir une telle arme fait courir des risques considérables à l’humanité entière.
C’est pourquoi certains jugent que la France — en plus de faire une bonne opération comptable — s’honorerait à abandonner unilatéralement la dissuasion nucléaire. Voici le texte de la pétition :
« Citoyen-ne français-e, j’ai conscience que notre dissuasion nucléaire, présentée comme « l’assurance-vie » de notre pays, est :
— criminelle, parce que sa mise en œuvre conduirait à la mort de millions de civils innocents, constituant ainsi « un crime contre l’Humanité et la civilisation. » (résolution des Nations Unies du 24 novembre 1961).
— inefficace, parce qu’elle ne nous protège d’aucune des menaces, terroriste, économique, écologique, etc. qui peuvent peser sur notre sécurité.
— coûteuse, de l’ordre de 3,5 milliards d’euros par an alors que ces investissements directement financés par les impôts ne sont pas socialement utiles et sont parmi ceux qui produisent le moins d’emplois.
— polluante et redoutable par les accidents qu’elle peut provoquer et les déchets nucléaires qu’elle génère,
— dangereuse pour notre démocratie, parce que le processus de la dissuasion nucléaire est opaque à tout contrôle citoyen.
En réalité, la véritable raison de la dissuasion nucléaire n’est pas d’assurer la défense de la population, mais de conférer à l’État un simulacre de puissance.
La préméditation du meurtre nucléaire constitue de fait la négation de toutes les valeurs d’humanité qui fondent notre civilisation. En poursuivant la modernisation de son système d’armes nucléaires la France ne peut qu’encourager la prolifération mondiale.
C’est pourquoi, sans attendre un accord encore hypothétique de l’ensemble des pays sur une convention internationale d’élimination totale des armes nucléaires, j’estime qu’il est de ma responsabilité de demander
le désarmement nucléaire unilatéral de la France
Dès à présent, je soutiens l’instauration d’un débat démocratique permettant à l’ensemble des Français-es de se saisir de cette question, débat au terme duquel ils/elles devront avoir la possibilité de décider en conscience. » (voici le lien vers la pétition)
Ainsi, c’est sans jamais consulter l’ensemble des citoyens que des décisions qui engagent beaucoup plus que nous, nos vies, ici et maintenant sont prises dans la plus grande opacité. Étant donné l’ensemble des points soulevés ci-dessus, ne sommes-nous pas dans notre droit si nous demandons un référendum sur la question ?