Hélène Châtelain est une comédienne, scénariste, réalisatrice, traductrice du russe et du chinois en français, et écrivain. Elle dirige la collection de littérature russe contemporaine « Slovo » aux éditions Verdier (Varlam Chalamov, Daniil Harms, Sigismund Krzyzanowski…).
En tant que traductrice dans cette collection elle a remporté le Prix Russophonie, pour l’ouvrage de récits de Vassili Golovanov, Éloge des voyages insensés (2008).*
– On peut la joindre directement via le formulaire de message situé en pied de page, lié à son adresse personnelle d’e-mail (suivre le lien).
Note bio-bibliographique
Hélène Châtelain, de mère russe émigrée à Paris, fait des études d’ethnologie avant de débuter directement comme actrice, dans le film de science-fiction politique écrit et réalisé par Chris Marker en 1962, La Jetée, considéré comme un chef d’œuvre, où elle tient le rôle féminin devenu culte.
En 1964, c’est au TNP dirigé par Georges Wilson qu’elle joue l’un des principaux rôles des 69 personnages de la pièce de — et mise en scène par — Armand Gatti, dédiée à Sacco et Vanzetti, Chant public devant deux chaises électriques ; elle en réalise le film en 2001, d’après une performance théâtrale organisée à Los Angeles en pleine crise économique, par des acteurs américains activistes, et dont la représentation eut lieu quelques jours après le 9/11.
Dans un va-et-vient du cinéma à la littérature, entre ses ouvrages de scénariste, d’écrivain et de traductrice, Hélène Châtelain est réalisatrice et monteuse, avec Armand Gatti notamment mais pas seulement, car sa filmographie est diverse : en partie activiste avec des groupes militants, en partie personnelle et documentaire, en partie dramatique et artistique.
Hélène Châtelain dirige la collection de littérature russe « Slovo » aux éditions Verdier où elle publie, entre autres auteurs, Varlam Chalamov, Daniil Harms, Sigismund Krzyzanowski.
Outre Éloge des voyages insensés de Vladimir Golovanov (Paris, Verdier, 2008), elle a traduit, entre autres, Quatre femmes terroristes contre le tsar de Vera Zassoulitch, Olga Loubatovitch, Élisabeth Kovalskaïa et Vera Figner (Paris, François Maspero, 1978) ; La Belle aveugle de Boris Leonidovitch Pasternak (Paris, Gallimard, 1969).. Elle a également traduit plusieurs auteurs et ouvrages chinois en français.
En matière de contribution historique télé-visuelle et cinématographique on lui doit notamment le scénario et le travail de journaliste sur place du documentaire Goulag, un film d’une durée de quatre heures par Iossif Pasternak produit par Arte, en 2000, qui constitue encore à ce jour la seule analyse filmique dûment raisonnée et documentée sur le sujet, tournée sur les lieux, et d’autant plus rare qu’elle comprend les interviews de survivants de la révolution et de la répression rencontrés au moment du tournage, parmi lesquels des anarchistes, qui aujourd’hui ne sont plus de ce monde.
– En logo : la couverture du dernier ouvrage paru dans la collection Slovo, Espace et labyrinthes, également de Vassili Golovanov traduit par Hélène Châtelain, en mars 2012.
– Les ouvrages de Hélène Châtelain sont accessibles dans toutes les librairies urbaines et numériques, dont amazon.
Pour une biblio-filmographie plus complète (mais non exhaustive) d’Hélène Châtelain voir son article éponyme dans fr.wiipédia.
* Le prix Russophonie a été créé en 2006 à l’initiative de la Fondation Elstine et de l’Association France-Oural, pour récompenser la meilleure traduction d’un ouvrage littéraire du russe vers le français, quelle que soit la nationalité de son auteur.
Voir en ligne : Verdier, collection Slovo, dirigée par Hélène Châtelain