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10 juin 2010, par Olivier Favier
« For now the Hell-hounds with superiour Speed ; Had reach’d the Dame, and fast’ning on her Side, The Ground with issuing Streams of Purple dy’d. »
John Dryden
Les clichés du Grand Tour ont associé Ravenne à un empire déchu, lequel n’aura jamais reçu, du reste, ses lettres de noblesse. Aux yeux des voyageurs, c’est avec justice que l’histoire s’en sera écartée, comme la mer du port de Classe, pour (...)
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29 avril 2010, par Olivier Favier
Arrigo Boito (1842-1918) est surtout connu pour avoir écrit les livrets des derniers opéras de Verdi, Otello et Falstaff, et pour avoir composé un Mefistofele. On sait moins qu’il fut poète : il publia, en 1877, un Livre des vers, où sont exposées ses conceptions dualistes, manichéennes de l’homme – au sens gnostique du terme. Le polémiste baudelairien, qui en avait appelé au siècle à venir comme à (...)
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4 septembre 2010, par Carlo Bordini,
Olivier Favier
Et qu’auras-tu donc pensé tué par tes propres frères traqué par les mitraillettes prolétariennes un goût de douce amertume un goût de sang dans la bouche (...)
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24 octobre 2010, par Carlo Bordini,
Olivier Favier
Personnes dont les gestes manqués tremblent un peu Personnes dont les gestes manqués. Il y a des personnes pour qui faire des gestes est une chose extrêmement difficile. Elles essaient et réessaient encore leurs gestes manqués, et quand l’un réussit il semble que tous réussissent, mais la file la plus longue est celle des gestes manqués ; [quelle file interminable !!
Les gestes maladroits répétés (...)
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19 septembre 2010, par Olivier Favier
La poétesse Anne-Lise Blanchard fait l’objet d’une incarcération en Russie pour un simple problème de visa. Si elle demande à ce que cette affaire ne prenne pas un tour politique, on trouvera néanmoins dans cet article des moyens simples de lui apporter son soutien.
L’histoire semble marquée du double sceau de l’absurde et du mystère : un simple problème de visa entre Biélorussie et Russie, qui donne (...)
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15 avril 2010, par Olivier Favier
« Les choses sont comme elles sont, impitoyables et absurdes. Nous sommes punis bien plus que nous ne le méritons. »
George Steiner
« Si la littérature n’est pas un repère de femmes fatales et de créatures de perdition, alors elle ne vaut pas la peine d’être écrite. »
Julien Gracq
« Un livre immonde. » Ces mots du journaliste Emilio Treves disent assez l’accueil reçu en 1879 par Giacinta, le (...)
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9 août 2009, par Olivier Favier
Difficile aujourd’hui d’évoquer l’Italie sans une légitime inquiétude, et la rubrique "bibliothèque latine" s’en fait aussi l’écho. Pour autant, dans le parcours de traducteur qui lui a donné naissance, au-delà d’une évidente nécessité morale, c’est moins la révolte que le désir d’exploration qui a motivé les recherches, amenant assez souvent, comme me le dit un jour un voisin de compartiment facilement (...)
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9 août 2009, par Olivier Favier
Pour Violon seul est sorti en 1995 en Italie, il a été traduit depuis en anglais, en allemand et en espagnol, partout avec succès. L’auteur, Aldo Zargani, retrace ses souvenirs d’enfant juif piémontais, dans l’Italie fasciste d’après les « lois raciales » de 1938. À travers ce témoignage d’une haute tenue littéraire, c’est la question de l’antisémitisme et de la participation de l’Etat italien à la (...)
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1er juin 2010, par Ascanio Celestini,
Olivier Favier
J’ai un pistolet et je tire.
Mais je ne suis pas quelqu’un de violent, je veux dire que je ne fais pas ça pour tuer quelqu’un en particulier. Je me mets à la fenêtre et je tire.
Il y en a qui tirent sur les nègres. J’aimerais bien leur demander “tu fais comment pour reconnaître un nègre ?” Bien sûr qu’un Somalien ou un Nigérian est tout ce qu’il y a de plus nègre, mais un Algérien ? Le nord-Africain (...)
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5 septembre 2010, par Olivier Favier
“Je ne touche plus le cœur des choses je tiens le fil.”
André Breton, Vigilance.
Étrange pouvoir d’une œuvre, presque entièrement marquée par l’une des plus empoisonnantes tragédies du dernier siècle, que de pouvoir faire naître, dès les toutes premières pages, un profond sentiment d’apaisement. Cela pourrait tenir à plusieurs choses. La première, et non des moindres, est que ces courts (...)