La revue des ressources vous propose de relire cet article publié le 29 décembre 2009 sur l’affaire Battisti.
Rappelons tout d’abord quelques faits connus de tous les historiens, mais que les médias semblent systématiquement oublier. Entre 1971 et 1974, l’Italie fit l’objet de trois tentatives ou projets de coups d’état d’extrême-droite, en lien avec les services secrets de l’état. Pour (…)
Et qu’auras-tu donc pensé tué par tes propres frères traqué par les mitraillettes prolétariennes un goût de douce amertume un goût de sang dans la bouche (…)
"La construction au XIXème siècle tient le rôle de subconscient." Sifried Giedion, cité par Walter Benjamin, Paris capitale du 19e siècle.
La Galleria n’est pas un monument. C’est un organisme, une rue ou quelquefois deux rues qui s’abolissent en un carrefour central surmonté d’une coupole. Elle est restée, malgré sa taille, un espace réservé aux piétons, mais propre à faire ombrage aux (…)
« Ce n’est pourtant pas avril le plus cruel des mois, c’est mai. »
Aldo Zargani
Toute poésie part d’une année zéro, la sienne, porteuse aussi d’une longue histoire, de l’Histoire comme destruction. Voilà pourquoi il y a peu de poètes, et encore moins de poésie.
Carlo Bordini est le seul poète que je connaisse. Tout ce qu’il touche parle de lui. Pour évoquer en 1992 le photographe (…)
J’ai une technique. Quand je participe à une réunion, je m’assois, je sors mon pistolet et je le pose sur la table.
Ce n’est qu’une technique, je l’utilise pour vivre en paix avec mes semblables.
Mais je dois me donner des règles.
La première règle c’est de « sortir aussi le pistolet » je dois le sortir dès que j’arrive.
Je ne voudrais pas que quelqu’un pense que je sors mon (…)
Quand les poules avaient des dents
Et que la neige tombait noire
Écoutez moi bien les enfants
Écoutez, écoutez l’histoire
...d’un vieux paysan qui avait trois fils. Quand il sentit venir l’heure de sa mort, il les appela à son chevet pour un dernier adieu.
« Mes fils, je ne suis pas riche, mais j’ai gardé pour chacun de vous un précieux talisman. À toi, Cassandrin, qui es poète (…)
Un jour mon père
m’emmena au cinéma
nous ne faisions pas grand chose ensemble
il ne donnait que
lui-même
on ne lui avait rien donné
il n’avait rien à rendre
je parle à l’imparfait du père de mon enfance
il me dit
je voudrais que tu voies ce film
je boitais
il m’aida à traverser la place
je boitais mais j’étais fier
mon père si grand
cette place si (…)
« Contre une société qui brûle les expériences dans un vertige de banalité, qui uniformise le ressenti selon des canons publicitaires, qui aplatit la perception du monde selon des schémas opaques, qui contraint l’imagination à se mesurer avec la seule manifestation de la réalité, contre tout cela, je m’assois sur une chaise et je montre l’invisible. Ou j’essaie de le faire. (...) Durant le (…)
Nous sommes allés rencontrer Jules Verne à Amiens. C’est là qu’il vit toute l’année, à deux heures et demie de Paris en chemin de fer. Il avait écrit une lettre à mon cher Caponi, qui m’assurait du meilleur accueil. Cette certitude avait ravivé mon vieux désir, et celui des deux jeunes gens qui m’accompagnaient, de connaître en personne l’auteur aimé et admiré des Voyages extraordinaires. Nous (…)
I
Il y aura sûrement demain matin
Un garçon de seize ans
Dans un minuscule village de l’Italie du sud
Qui prendra le car bleu pour aller à l’école
Et ne descendra pas devant l’école verte
Mais continuera tout droit vers la mer.
II
Nous nous cachions dans la petite salle blanche d’un bar
Nous passions la matinée entière à jouer aux cartes
Certains s’acharnaient sur (…)