é à Saint-Brévin en 1957, Patrick Deville suit des études de littérature française et comparée à Nantes où il obtient deux Maîtrises. À 23 ans, il devient attaché culturel dans le Golfe Persique. Deux ans plus tard, il est titulaire du CAPES de philosophie et enseigne à l’étranger. Il débute alors une série de nombreux voyages qui le mènent à séjourner longuement en Algérie, au Nigéria, au Maroc, à La Havane...
Taraudé par son projet d’écriture, Deville regagne périodiquement la France pour publier : son premier roman, Cordon bleu paraît aux Editions de Minuit en 1987. Paru un an plus tard, Longue vue, son premier succès, est traduit dans une dizaine de langues. Remarqué par la critique universitaire pour son approche du minimaliste, Deville poursuit ses voyages en France et ses séjours à l’étranger, au gré de résidences d’écrivain. Il s’investit dans l’organisation d’événements littéraires et, parallèlement, publie Le feu d’artifice (1992), La femme parfaite (1995), Ces deux-là (2000) aux Editions de Minuit.
En 2001, de retour sur la côte atlantique, il déploie toute son énergie à la direction de la MEET (Maison des Ecrivains Etrangers et des Traducteurs), située à Saint-Nazaire, au sein de laquelle, passionné par l’Amérique du Sud, il a créé un Prix littéraire latino-américain.
Avec Pura vida : vie et mort de William Walker (2004) et La tentation des armes à feu (2006), publiés par les Editions du Seuil, le projet de Deville prend une autre envergure, loin de la facture minimaliste des débuts, qui laisse notamment s’épanouir sa passion pour le voyage et l’Amérique latine.
Récits, nouvelles - (Queen Mary 2 & Saint-Nazaire, collectif, 2003) -, traductions, essais - Über wissenschaftliche und poetische Schreibweisen (1992) - et livres d’art - L’horizon est plus grand (1996) - paraissent plus confidentiellement, mais constituent autant de marques vivantes d’une création littéraire continue et dynamique.