Aujourd’hui je viens d’apprendre la mort de Jorge Semprún. Etrange information relayée par une alerte du Monde, au moment-même ou je montais des images de lui.
J’ai rencontré Jorge Semprún le 22 septembre 2010, chez lui, rue de l’université, afin de réaliser un entretien dans le cadre du film que je réalisais sur le centre André Malraux de Sarajevo et son fondateur Francis Bueb.
Je me souviens.
Me tromper dans le digicode, téléphoner, attendre, puis cette porte qui s’ouvre. Son sourire. L’ascenseur si petit, puis ce petit studio sous les toits. Trouver une place, la lumière, déplacer des objets. Refaire le cadre. J. à mal au dos. Trouver des solutions. Se lancer. Parler.
Jorge Semprún a été longtemps le président d’honneur du centre et l’un des animateurs des rencontres européennes du livre qui se tiennent chaque année à Sarajevo. Ecrivain et homme politique espagnol, il a été le témoin des grandes déchirures politiques du XXe siècle. Il a combattu le nazisme, a été interné à Buchenwald, a ensuite combattu Franco avant que de devenir ministre de la Culture en Espagne.
Ce fut l’occasion de parler de la littérature et des camps, de Sarajevo, de Malraux et de son magnifique livre : « L’Ecriture ou la vie », publié en 1994.
La RdR, pour lui rendre hommage vous propose quelques extraits sonores de cet entretien dont la prise de son a été réalisée par Jean-Philippe Chalté dans le cadre du film que je réalisais et pour lequel je n’ai pas encore trouvé le nom.
Première partie de l’entretien consacrée à la littérature et aux camps
Partie de l’entretien consacrée à son engagement pour le centre culturel André Malraux à Sarajevo.
Partie de l’entretien consacrée à Malraux et à l’engagement