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21 janvier, par Danielle Laudrin Dès le début de la lecture, en « embarquant » avec l’auteur sur des chemins à découvrir, ce qui me frappe est l’ouverture vers le long temps associée à la présence du furtif dans l’ici et maintenant.
Les éléments du dehors — roches, eau, brume, étourneaux ébouriffés, etc., sont omniprésents. Le regard du poète sur le lieu est celui du géologue, de l’ornithologue, ce qui n’étonnera personne puisque c’est sa (...)
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14 janvier, par Didier Harpagès Humaniste, penseur radical, anarchiste, communaliste, fondateur de l’écologie sociale et des moyens de sa mise en œuvre à travers le Municipalisme libertaire, Murray Bookchin accompagna les mouvements de la Nouvelle gauche et de l’écologie aux Etats-Unis. Janet Biehl, qui fut sa compagne et sa plus proche collaboratrice durant les vingt dernières années de sa vie, propose une biographie détaillée qui (...)
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9 octobre 2018, par Michèle Duclos Avant même d’aborder le contenu et la teneur du volume, deux caractéristiques de ce texte en vers libres très courts sautent aux yeux du lecteur : la première l’apparente à une longue tradition musicale, à savoir une exubérance d’allitérations et d’assonances à la rime ou à l’intérieur du vers, sans effet d’artificialité, d’une grande beauté, jointe à un rythme très net d’alternance entre syllabes courtes et (...)
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23 janvier 2018, par Noëlle Rollet Laurent Margantin, Le Chenil
Il faut longtemps avant que le lecteur, sur les talons du narrateur, aperçoive le chenil, et plus longtemps encore pour qu’il en franchisse le seuil. Sa présence massive domine pourtant le roman, c’est-à-dire la vie et les pensées du narrateur. Omniprésent et inaccessible : voilà qui rappelle Le Château de Kafka, ce qui ne saurait être fortuit chez le traducteur, entre (...)
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4 janvier 2018, par Françoise Genevray Traduit déjà en plusieurs langues, Je suis tchétchène (2006) parvient au lecteur français avec dix ans de retard. De quoi se remémorer une période émaillée de violences, avec deux guerres sur le sol de Tchétchénie (1994-1996, 1999-2000), des attentats et des prises massives d’otages en Russie au fil des années 2000 (Moscou, Volgodonsk, Kislovodsk, Beslan, Naltchik), traumatismes ravivés depuis par des (...)
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6 novembre 2017, par Françoise Genevray Née en 1985, Alissa Ganieva passe ses dix-sept premières années au Daghestan avant de s’installer à Moscou. Diplômée de l’Institut Gorki de littérature mondiale, elle se fait connaître d’abord comme critique littéraire, puis comme auteur de fiction quand elle reçoit prix Début pour Salam Dalgat (2009) sous un pseudonyme masculin qui n’est éventé qu’au dernier moment . Tout comme cette longue nouvelle, La (...)
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7 mars 2016, par Michèle Duclos Ce petit livre (109 pages) élégamment composé et illustré en couverture d’un magnifique oiseau aux ailes déployées, est riche d’enseignement sur les sciences de l’extrême-passé (l’une des vocations de l’auteur est la géologie) mais surtout se tourne vers une culture à venir susceptible de réunir méditation philosophique et poésie grâce à une réconciliation entre pensée et cosmos. Des deux grandes parties, (...)
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11 décembre 2015, par Françoise Genevray Le prolongement du point : au titre de cet essai paru à Moscou en 2009 l’auteur accole un sous-titre, Voyages littéraires, qui semble parler de lui-même, mais sur lequel on pourrait se méprendre. Andreï Baldine n’est pas un écrivain-voyageur au sens aujourd’hui en vogue, avec collections et festivals dédiés.
Lui ne part pas en voyage pour rapporter un livre, il se déplace dans les livres pour y (...)
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31 octobre 2015, par Kenneth White D’un livre écrit par un membre actif de l’Institut international de géopoétique, qui a longtemps dirigé un des ateliers de son archipel, La Traversée, on pouvait s’attendre à mieux. Mais ce livre est non seulement décevant, il est sérieusement déficient.
Sans entrer pour le moment dans l’intentionalité de l’entreprise, plus ou moins consciente, plus ou moins latente, le défaut initial vient sans doute du (...)
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28 septembre 2015, par Jean-Louis Michelot Bergsveinn Birgisson. La Lettre à Helga. Traduit de l’islandais par Catherine Eyjófsson. Zulma. 2010/2013. 131p.
Un vieil homme répond, beaucoup trop tard, à Helga, l’amour de sa vie - amour déçu, dans une vie gâchée ? La vie d’un éleveur - contrôleur de fourrage, qui aime la fermière d’à côté, mais qui ne parvient pas à assumer cet amour. C’est un beau roman d’amour triste, et c’est un livre qui parle de (...)