- 4 janvier 2018, par Françoise Genevray
Traduit déjà en plusieurs langues, Je suis tchétchène (2006) parvient au lecteur français avec dix ans de retard. De quoi se remémorer une période émaillée de violences, avec deux guerres sur le sol de Tchétchénie (1994-1996, 1999-2000), des attentats et des prises massives d’otages en Russie au fil des années 2000 (Moscou, Volgodonsk, Kislovodsk, Beslan, Naltchik), traumatismes ravivés depuis par des (...)
- 6 novembre 2017, par Françoise Genevray
Née en 1985, Alissa Ganieva passe ses dix-sept premières années au Daghestan avant de s’installer à Moscou. Diplômée de l’Institut Gorki de littérature mondiale, elle se fait connaître d’abord comme critique littéraire, puis comme auteur de fiction quand elle reçoit prix Début pour Salam Dalgat (2009) sous un pseudonyme masculin qui n’est éventé qu’au dernier moment . Tout comme cette longue nouvelle, La (...)
- 7 mars 2016, par Michèle Duclos
Ce petit livre (109 pages) élégamment composé et illustré en couverture d’un magnifique oiseau aux ailes déployées, est riche d’enseignement sur les sciences de l’extrême-passé (l’une des vocations de l’auteur est la géologie) mais surtout se tourne vers une culture à venir susceptible de réunir méditation philosophique et poésie grâce à une réconciliation entre pensée et cosmos. Des deux grandes parties, (...)
- 11 décembre 2015, par Françoise Genevray
Le prolongement du point : au titre de cet essai paru à Moscou en 2009 l’auteur accole un sous-titre, Voyages littéraires, qui semble parler de lui-même, mais sur lequel on pourrait se méprendre. Andreï Baldine n’est pas un écrivain-voyageur au sens aujourd’hui en vogue, avec collections et festivals dédiés.
Lui ne part pas en voyage pour rapporter un livre, il se déplace dans les livres pour y (...)
- 31 octobre 2015, par Kenneth White
D’un livre écrit par un membre actif de l’Institut international de géopoétique, qui a longtemps dirigé un des ateliers de son archipel, La Traversée, on pouvait s’attendre à mieux. Mais ce livre est non seulement décevant, il est sérieusement déficient.
Sans entrer pour le moment dans l’intentionalité de l’entreprise, plus ou moins consciente, plus ou moins latente, le défaut initial vient sans doute du (...)
- 28 septembre 2015, par Jean-Louis Michelot
Bergsveinn Birgisson. La Lettre à Helga. Traduit de l’islandais par Catherine Eyjófsson. Zulma. 2010/2013. 131p.
Un vieil homme répond, beaucoup trop tard, à Helga, l’amour de sa vie - amour déçu, dans une vie gâchée ? La vie d’un éleveur - contrôleur de fourrage, qui aime la fermière d’à côté, mais qui ne parvient pas à assumer cet amour. C’est un beau roman d’amour triste, et c’est un livre qui parle de (...)
- 26 mars 2015, par Matteo Veronesi
(Versione italiana in secondo partita di articolo)
Dans un poème latin, Joseph Tusiani ― un des plus significatifs entre les poètes italo-américains, capable d’embrasser quatre idiomes, exemple emblématique de nomadisme et de contamination ― invoque le « Spiritus omniloquens », le « divinus absconditus cantus » ― c’est-à-dire la source occulte, le substrat insondable qui alimente les voies diverses de (...)
- 15 décembre 2014, par Françoise Genevray
Né à Soumgaït en 1970, diplômé à Moscou de physique théorique, auteur d’essais, de romans et de recueils poétiques, Alexander Ilichevsky a été finaliste ou lauréat de multiples prix littéraires. L’un d’eux, le prix Bolchaïa Kniga, a couronné en 2010 Le Persan. La remarquable traduction de ce roman par Hélène Sinany révèle une prose touffue alliant observation et spéculation, dotée d’un lexique très précis où (...)
- 19 novembre 2014, par Françoise Genevray
On connaissait, traduits en français, les mémoires d’Anastassia Tsvetaeva (Assia), sœur de Marina, ainsi que les lettres et souvenirs de sa fille Ariadna (Alia). Parmi les témoignages émanant des proches de la poétesse, voici à présent le journal tenu en russe et en français par son fils, Georgui Efron, surnommé Murr en mémoire de Hoffmann. Né à Prague, élevé en France, Murr a 14 ans lorsqu’il (...)
- 18 septembre 2014, par Didier Harpages
Pour une société autonome et une sortie du capitalisme
Toujours sur la brèche, Serge Latouche dirige depuis 2013 la collection Les précurseurs de la décroissance éditée par Le Passager Clandestin. Déjà auteur de son premier titre, Jacques Ellul, contre le totalitarisme technicien, il propose, en ce printemps 2014 : Cornélius Castoriadis ou l’autonomie radicale.
Cornélius Castoriadis est né en (...)