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Une mystification 

mercredi 1er mai 2013, par Edgar Allan Poe

Le baron Ritzner von Yung appartenait à une grande famille hongroise dont tous les membres ont été, de temps immémorial, plus ou moins remarquables par quelque bizarrerie de caractère ; le plus grand nombre, par une sorte d’étrangeté dans les conceptions, dont le poète Tiek, un des rejetons de cette race, a donné des marques frappantes, sinon le plus frappantes. Ma liaison avec le baron Ritzner prit origine au château de Yung, où je fus jeté pour quelques mois pendant l’été 18…, par une suite d’aventures merveilleuses qui doivent rester cachées. C’est là que je m’acquis une certaine place dans son estime, et, avec un peu plus de peine, une vue imparfaite de sa constitution mentale. Plus tard cette connaissance devint plus profonde, à mesure que l’intimité qui l’avait fait naître, grandissait ; et quand, après trois années de séparation nous nous retrouvâmes à l’université de G-n, je savais tout ce qu’il était nécessaire de savoir sur le caractère du baron.
Je me rappelle les sentiments de curiosité que souleva son arrivée aux bâtiments universitaires, dans la nuit du 25 juin. Je me rappelle plus distinctement encore que tous les étudiants, à première vue, le déclarèrent l’homme le plus étrange au monde, sans que personne tentât de motiver cette opinion. La disparité de Ritzner semblait si indéniable, que l’on trouvait impertinente la recherche de ce qui faisait le distinguer. Mais laissons ceci. Je veux simplement dire que, du premier moment où le baron parut à G-n, il exerça sur les habitudes, les manières, la personne, les dépenses, les goûts de toute la communauté l’influence la plus étendue, la plus despotique, mais en même temps la plus mal définie et la plus inexplicable. C’est ainsi que la courte période de son séjour fit ère dans les annales de l’université, et s’appelle pour tous ceux qui y appartiennent ou en dépendent, « l’époque très-extraordinaire où dominait le baron Ritzner von Yung ».
Dès son arrivée à G-n, celui-ci vint me voir à mes chambres. Il ne marquait pas d’âge à cette époque, par quoi je veux dire que son âge n’était décelé par aucune trace extérieure. Il aurait pu avoir de 20 à quarante ans, et en avait en réalité 21. Il n’était nullement un bel homme ; peut-être bien, semblait-il le contraire. Le contour de son visage était anguleux et rude. Son front était haut et très-blanc ; son nez était camus ; ses yeux, grands, lourds, vitreux, inexpressifs. La bouche était digne de plus de remarque. Les lèvres en étaient saillantes et reposaient l’une sur l’autre d’une façon telle qu’il est impossible de concevoir aucune combinaison de traits humains, même la plus complexe, figurant si parfaitement et si exclusivement l’idée de la solennité, du calme, de la gravité inaltérable.
On aura vu sans doute par ce que j’ai déjà dit, que le baron était une de ces anomalies humaines que l’on rencontre de temps à autre et qui font de la mystification l’étude et l’affaire de leur vie. De cette science, un tour d’esprit particulier lui avait d’instinct assuré le don, tandis que son apparence physique le fournissait pour la pratiquer, de facilités peu communes. Je crois fermement qu’aucun étudiant, pendant l’époque fameuse si curieusement nommée « l’ère du baron Ritzner », ne pénétra à vrai dire le secret de cette étrange nature. Je pense réellement que personne à l’université, hors moi, n’a cru mon ami capable d’une plaisanterie de mots où d’action. Le vieux bull-dog à la grille du jardin en eût plutôt été accusé, ou l’esprit d’Héraclite, ou la perruque du professeur de théologie. Et cela, quand il était visible que les plus excellents et les plus impardonnables de tous les tours possibles, les plus bizarres et les plus bouffons, étaient mis en train, sinon par lui, tout au moins par son fait, et avec sa complicité indirecte.
La beauté, si je puis ainsi m’exprimer, de son art de mystificateur, était dans son habileté consommée (résultat d’une connaissance presque intuitive des hommes, et d’un sang-froid surprenant,) par laquelle il ne manquait jamais à faire paraître que les drôleries qu’il s’occupait à mener à point, se produisaient, soit malgré lui, soit par suite de ses efforts pour les prévenir, pour préserver le bon ordre et la dignité de l’université. La profonde, poignante, suprême mortification qui, à chaque insuccès de ses vertueuses tentatives, se marquait sur tous les linéaments de sa physionomie, ne laissait pas la moindre place aux doutes sur sa sincérité, dans l’esprit de ses compagnons, même les plus sceptiques.
Son adresse aussi n’était pas moins digne de remarque, à faire passer le ridicule de l’auteur à l’œuvre, de lui-même aux absurdités qu’il avait suscitées. Je n’ai connu personne, sauf mon ami, qui fît de la mystification son habitude et qui échappât à la conséquence naturelle de ses manœuvres, celle que son caractère ou sa personne tombassent en quelque discrédit. Le baron au contraire, adonné, comme il l’était, à la drôlerie, ne semblait pourtant vivre que pour les sévérités du monde, et pas même sa famille n’a associé un instant à sa mémoire, d’autres idées que celle de majesté et de hauteur.
Pendant le temps où Ritzner séjourna à G-n, il sembla vraiment que le génie du far niente planât comme un incube sur l’Université. On n’y faisait rien que boire, manger et s’amuser. Les chambres des étudiants étaient converties en autant de cabarets, et il n’y en avait pas de plus fameux ou de plus fréquenté que celui du baron. Nos orgies y furent nombreuses, longues, bruyantes et jamais infécondes en événements.
Une nuit, nous avions prolongé notre réunion presque jusqu’au point du jour, ayant bu plus de vin que de coutume. La compagnie se composait de sept ou huit personnes, outre le baron et moi-même. La plupart de ceux qui se trouvaient là, étaient des jeunes gens de haute et orgueilleuse famille, de grandes relations et imbus d’idées exagérées touchant le point d’honneur. Ils abondaient dans les opinions allemandes les plus extrêmes sur le duel. Certaines publications parisiennes récentes, appuyées par trois ou quatre rencontres désespérées et meurtrières à G-n, avaient donné une vigueur et une impulsion nouvelles à ces idées à la Don Quichotte. Aussi, la conversation, pendant la plus grande partie de la nuit, avait-elle roulé sur ce sujet préoccupant.
Le baron qui avait gardé un silence peu accoutumé pendant le commencement de la soirée, sembla enfin se réveiller de son apathie, prit la conduite de l’entretien et s’étendit sur les bienfaits, sur les beautés du code reçu et de l’étiquette dans les rencontres. Il parla avec une ardeur, une éloquence, un sentiment, une onction qui inspirèrent le plus grand enthousiasme à ses auditeurs en général et me stupéfièrent absolument moi-même qui savais bien qu’au fond de l’âme, le baron était un contempteur des matières pour lesquels il s’échauffait, et qu’il tenait particulièrement toute la fanfaronnade de l’étiquette en duel, dans le mépris souverain qu’elle mérite.
Regardant autour de moi pendant une pause du baron (dont mes lecteurs pourront s’imaginer le discours, quand j’aurai dit qu’il était tenu dans la manière fervente, chantante, monotone, musicale cependant, et prêchante de Coleridge), je surpris les marques d’un intérêt plus qu’ordinaire pour ce que l’on disait, sur la physionomie d’un des auditeurs.
Celui-ci que j’appellerai Herrmann, était un original à tous égards, excepté peut-être en ce seul fait qu’il était un grand fou. Il avait trouvé moyen cependant, de s’acquérir dans une certaine coterie de l’Université une réputation de profond métaphysicien et, je crois, de quelque talent en logique. Comme duelliste, il était un des plus renommés à G-n. J’oublie le nombre précis des victimes qui étaient tombées de sa main, mais la somme en passait pour considérable. C’était un homme courageux incontestablement. Mais il s’enorgueillissait surtout de ses connaissances minutieuses en fait d’étiquette et de sa délicatesse de point d’honneur. C’était là le dada qu’il chevauchait à mort.
Ritzner, toujours à l’affût des types grotesques, avait longtemps trouvé matière à mystification dans les particularités de Herrmann. Je ne songeais pas à cette circonstance, et je m’apercevais pourtant que mon ami machinait quelque tour bizarre dont le duelliste était l’objet.
Comme le baron continuait son discours ou plutôt son monologue, je vis clairement que l’excitation de Herrmann croissait peu à peu. Enfin il parla, présentant une objection à un point sur lequel Ritzner avait insisté, et donnant ses raisons en détail.
À celles-ci, le baron répondit tout au long, conservant toujours son ton sentimental et terminant sa réplique d’une façon que je trouvai de très-mauvais goût, par un sarcasme et une moquerie à l’adresse de Herrmann. Le dada de ce dernier prit alors le mors aux dents. Je m’en aperçus au fatras affecté et pointilleux de sa réplique. Je me rappelle distinctement ses dernières paroles :
— Vos opinions, dit-il, permettez-moi de vous le faire remarquer, baron Ritzner von Yung, quoique correctes en général, font, en plusieurs points délicats, peu de crédit à vous-même et à l’Université dont vous êtes membre. Dans certaines parties, elles sont même indignes d’une réfutation sérieuse. J’irais encore plus loin, si je ne craignais de vous offenser ; (ici, l’orateur sourit d’une façon affable) je dirais, Monsieur, que vos opinions ne sont pas celles que l’on est en droit d’attendre d’un homme d’honneur.
Comme Herrmann terminait cette phrase peu équivoque, tous les yeux se tournèrent vers le baron. Celui-ci devint pâle, puis excessivement rouge, puis laissant tomber son mouchoir, se baissa pour le ramasser. Je parvins alors à apercevoir sa figure, au moment où elle ne pouvait être vue d’aucune autre personne autour de la table. Sa physionomie rayonnait de cette expression sardonique qui était naturelle au baron, mais que je n’avais jamais surprise en lui que quand il était seul avec moi et qu’il se détendait librement. Un instant après, il était debout, toisant Herrmann.
Jamais auparavant, certes, je n’ai assisté à une altération de traits plus entière en un temps aussi court. Je m’imaginai même un moment que je m’étais trompé et que le baron était terriblement en son sérieux. Il semblait étouffer de rage, et sa face était d’une blancheur cadavérique. Pendant quelque temps, il demeura silencieux, s’efforçant visiblement de maîtriser son émotion. Ayant enfin réussi en apparence, il saisit une carafe qui était près de lui, disant comme il la tenait fermement :
— Les paroles que vous avez jugé à propos d’employer, Mein Herr Herrmann, en vous adressant à moi, sont sujettes à des objections de toutes sortes, que je n’ai ni l’humeur, ni le temps de spécifier. Mais dire que mes opinions ne sont pas celles que l’on est en droit d’attendre d’un homme d’honneur, est une assertion si directement offensante, qu’il ne me reste plus qu’une seule ligne de conduite. Quelque courtoisie, néanmoins, est due à la présence de cette compagnie et à vous-même, qui êtes mon hôte. Vous m’excuserez donc si, pour ces considérations, je manque légèrement à l’usage constant entre gens d’honneur, en des cas semblables d’affront personnel. Vous me pardonnerez le petit effort que je vais exiger de votre imagination. Vous vous appliquerez à considérer pour un instant la réflexion de votre personne dans ce miroir, comme le vivant Herr Herrmann lui-même. Cela fait, il n’y aura plus aucune difficulté. Je vais décharger cette carafe sur votre image dans le miroir, et satisferai ainsi en esprit, sinon à la lettre, le ressentiment que me cause votre insulte, tout en évitant de me porter à une violence sur votre personne.
À ces mots, il lança la carafe pleine de vin au miroir qui pendait en face de Herrmann, atteignant l’image de ce dernier avec une grande précision et, comme de juste, brisant la glace en mille morceaux. La compagnie entière se leva et partit, me laissant seul avec Ritzner.
Celui-ci, comme Herrmann sortait, me dit à l’oreille de le suivre et de lui offrir mes services. J’y consentis, ne sachant que faire précisément, dans une affaire aussi ridicule.
Herrmann m’agréa avec son air raide et affecté. Prenant mon bras, il me conduisit à ses chambres. Je pouvais à peine m’empêcher de lui rire au nez comme il continuait à discourir avec la gravité la plus profonde, sur ce qu’il appelait « la nature particulièrement raffinée de l’insulte qu’il avait reçue. »
Après m’avoir tenu une harangue fatigante et conçue dans son style ordinaire, il descendit d’un rayon un certain nombre de volumes surannés relatifs au duel et m’entretint longtemps de leur contenu, en lisant à haute voix des passages qu’il commentait à mesure. Je puis tout juste me rappeler les titres de quelques-uns de ces ouvrages. Il y avait l’Ordonnance de Philippe le Bel sur le combat singulier, le Théâtre de l’honneur par Tavyn, un Traité sur la permission des duels par Andiguier. Herrmann m’exhiba encore en grande pompe les Mémoires du duel par Brantôme, Cologne, 1660, un elzévir précieux, unique, sur papier vélin, grand de marges, relié par Derôme.
Mais il réclama particulièrement, avec un air de finesse mystérieuse, mon attention pour un in-octavo épais, écrit en latin barbare par un certain Hedelin, un Français, et portant ce titre singulier : Duelli lex scripta et non, aliterque. De ce dernier ouvrage, il me lut un chapitre, le plus drôle du monde, sur les Injuriæ per applicationem, per constructionem et per se, dont la moitié, à ce qu’il m’assura, concernait directement son cas propre « particulièrement raffiné, » quoique je n’eusse pu comprendre une syllabe de tout son fatras, si ma tête avait été en jeu.
Ayant fini le chapitre, il ferma le livre et me demanda ce que je pensais qu’il fallût faire. Je répliquai que j’avais une confiance entière dans la délicatesse de ses sentiments et que je m’en tiendrais à ce qu’il proposerait. Il parut flatté par cette réponse et s’assit pour écrire une missive au baron.

La voici :

Monsieur,

Mon ami, Monsieur P., vous remettra ce billet. J’estime qu’il m’appartient de vous demander, pour aussitôt qu’il vous sera loisible, une explication de ce qui s’est passé cette nuit dans vos chambres. Au cas où vous déclineriez ma requête, Monsieur P., sera heureux d’arranger avec un ami que vous désignerez les préliminaires d’une rencontre.
Avec les sentiments d’un profond respect, je suis, Monsieur, votre humble serviteur.

Hans Hermann.

Au baron Ritzner von Yung.

18 Août, 18…

Ne sachant que faire de mieux, je rendis visite à Ritzner avec mon épître. Il s’inclina quand je la lui présentai ; ensuite, avec un air grave, m’indiqua un siège. Ayant parcouru le cartel de Herrmann, il écrivit la réponse suivante que je portai à ce dernier.

Monsieur,

Par notre ami commun, Monsieur P., j’ai reçu votre billet de ce matin. Après due réflexion, je reconnais franchement l’opportunité de l’explication que vous suggérez. Ceci étant admis j’éprouve cependant beaucoup de difficulté, considérant la nature particulièrement raffinée de notre différend et de l’affront personnel commis par moi sur votre personne, à exprimer ce que j’ai à dire comme excuse, et à adapter mon langage à toutes les exigences minutieuses et les nuances de notre litige. J’ai cependant grande confiance en cette extrême délicatesse et en ce discernement touchant l’étiquette, pour lesquels vous avez été distingué si longtemps et si éminemment. C’est avec la certitude parfaite d’être compris, que je vous demande la permission, au lieu de vous offrir l’expression de mes sentiments, de vous adresser aux opinions du sieur Hédelin, telles qu’elles sont énoncées, dans le premier paragraphe du chapitre Injuriæ per applicationem, per constructionem et per se dans son Duelli lex Scripta et non, aliterque.
La perfection de votre science sur le sujet traité dans cet écrit suffira, j’en suis certain, à vous convaincre qu’en vous renvoyant à ce passage je satisfais pleinement à votre demande d’explications.
Avec les sentiments du plus profond respect, je suis, Monsieur, votre très obéissant serviteur.

Von Yung.

À Monsieur Hans Hermann.

18 Août, 18…

Herrmann commença à parcourir cette lettre avec un air farouche qui cependant se changea en un sourire de la plus ridicule complaisance, quand il arriva aux niaiseries sur les Injuriæ per applicationem, per constructionem etc. Ayant fini sa lecture, il me pria avec la plus affable des physionomies de m’asseoir, tandis qu’il se référerait au traité en question. Prenant au passage indiqué, il le lut soigneusement à part, ensuite ferma le livre et me chargea, en ma qualité de confident, d’exprimer au baron ses sentiments d’admiration pour la conduite chevaleresque qu’il tenait, et, en ma qualité de témoin, de l’assurer que l’explication donnée était la plus complète, la plus honorable, la plus satisfaisante et la plus catégorique possible.
Quelque peu surpris de tout cela, je me retirai chez le baron. Il sembla recevoir le message de Herrmann comme une chose naturelle. Après quelque conversation insignifiante, il passa dans une autre chambre et en rapporta l’éternel Lex duelli, etc. Il me donna le volume et me pria d’en parcourir un passage. Je le fis, mais sans grand résultat, n’étant pas capable d’y surprendre la moindre trace de sens. Je rendis l’ouvrage au baron, et il en lut un chapitre à haute voix. À ma surprise, ce qu’il lisait était le récit horriblement absurde d’un duel entre deux babouins.
Il m’expliqua alors le mystère, me montrant que le volume tel qu’il apparaissait prima facie était écrit sur le modèle des vers de Du Bartas ; c’est à dire que le discours était ingénieusement tourné de façon à présenter tous les signes extérieurs de l’intelligibilité et même de la profondeur, tandis qu’en fait, il ne contenait pas l’ombre de sens. Pour pénétrer le secret, il fallait sauter alternativement tous les deuxièmes et troisièmes mots ; alors on découvrait une série de brocards bouffons sur un combat singulier tel qu’on les pratique aujourd’hui.
Le baron m’informa plus tard qu’il avait fait exprès, trois semaines avant l’aventure, de passer son livre à Herrmann, qu’il s’était assuré en causant avec sa victime, qu’elle avait étudié la Lex Duelli avec la plus profonde attention et qu’elle la tenait fermement pour un ouvrage d’un mérite peu commun. C’est sur ces indices que le baron avait agi. Herrmann aurait plutôt souffert mille morts, que de reconnaître son incapacité à comprendre tout et quoi que ce fût touchant le duel.

P.-S.

Edgar Allan Poe / Contes grotesques
Traduction par Émile Hennequin.
Paul Ollendorff, 1882 (3e éd.) (pp. 81-93).
Source : Wikisource.

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