Je regarde le temps qui explose à l’infini
des bulles à tout va
il s’oxyde puis et lâche (ou blute) des gouttes
du temps des histoires de l’eau
pour un peu je lui cracherais
j’ai le vent en poupe
pour un bon bout
le temps qui se sépare ;
il s’amène fara încetare et s’emballe il m’amène au bout
j’amène des objets, je ramène ce qu’il aime
les gens regardent à peine le temps
s’étire
les gens s’en emparent ;
il sape le temps mon temps est fini
et j’ai le vent en poupe
et l’on se prépare au combat
les rues sont calmes les gens passent chinuiti, se chinuie ;
les gens passent
dans les rues on morfle
on passe dans les rues, calmes
on morfle, les rues sont calmes
les gens amènent, ils amènent des restes
on morfle les rues, les gens marchent, le vent en poupe, on marche ... dans les
rues
les gens n’aiment pas
ils marchent,
on s’mène tous pour délirer un coup...
les gens s’amènent
ils m’embarquent
on s’amène dans les rues calmes
on s’amène dans les rues, on regarde par les deux bouts
dans les rues les gens morflent,
ils me prennent par les deux bouts
sur l’asphalte mouillé de ton sperme
qui vont dans le camp de mon enfance
qui mouille le trottoir déshabillée, habillée
sur le trottoir mouillé de ton sperme (ou : pénétré sur la route)
au trottoir mouillé de ton sperme
enculée, enculée
tu l’as remise dans ton pantalon
et j’ai remis ça
avec des clients de passage pour un peu de sous
j’ai remis ça
je la lui rentre et la lui sort pour dix sous
j’ai la braguette dans le nez la nuit le jour "comme tu veux" je suis la pute de
belleville
la nuit le jour, je mords des queues, là je suis toujours là
j’ai belleville dans la peau
nuit et jour je me balade, je fais la pute
je fais la pute dans belleville avec des clients de passage.
dix balles la passe je fais la pute à belleville je leur prends les sous pour un
bonheur
je morfle des queues, ils me font mal,
par une nuit solaire
dans un intrînd la nuit je me fais peur
je me fais sauter pour trois balles seulement
la nuit belleville ronfle.
les gens marchent dans les rues on est mort la rue les gens prient
on y va
les rues de belleville les gens ont peur on marche dans les rues, belleville est
frageda on s’attend à pire
belleville est morte
les gens viennent la rue est calme
on fait le trottoir à belleville
on morfle,
la rue
les gens morflent, on morfle, on regarde la rue les gens sont morts
la rue est vide
la lune est livide les gens se pâment
la rue est livide, les gens, la rue est livide
la nuit est livide
les rues sont calmes
les rues sont amovibles, les rues sont calmes on s’came, les rues s’calment
j’ai trois roues et de la came j’ai de la merde dans mon sac, t’en veux ?
belleville est rance belleville est rance
la rue est chaude,
les gens morflent, la rue est livide belleville est chaude
les putes se font rares tout le monde chez soi, Belleville dort
la rue est calme là l’aurore les putes se font rares,
la nuit est blême, les routes sont autoferrées,
elles sont calmes
la route est une pute la route se pâme
la nuit est blême la nuit de belleville, la rue est blême la route est blême
belleville morfle et la nuit est blême, les rues comptent leurs morts
la nuit est calme
la nuit est blême, belleville est morte
la rue est livide, les rues se pâment
les nuits à Belleville
on morfle dans les rues
on marche, les rues sont calmes, les rues livides, la nuit blême,
la rue est vide
la nuit belleville est morose
belleville est morte
la rue est blême.
belle les gens morflent
les gens morflent,
on passe, on coupe, elle a le visage blême
la nuit est morte
la nuit est belle sous les coups
belleville la morte
se pare de son voile irradiant
la nuit est tumultueuse la nuit est morte
la nuit morte
on morfle, la rue est blême
la rue est morte
les gens se pâment sous les coups, regard révulsé
la femme est blême sous les coups ; la rue est livide, les gens morflent, les
gens se pâment, la rue est livide la rue est livide ;
elle est livide ou blême
les années passent ; la nuit se asterne sur belleville
la nuit se asterne sur belleville
la nuit était livide, la route est livide ; les routes sont coupées, elles
irradient
la rue est blême les routes irradient d’un rouge incandescent ; la route est
noire à belleville
la nuit est blême
elle est incandescente.
la route est calme ; la nuit est brève dans ses pantalons,
je regarde la nuit qui passe, elle embarque Belleville diaphane
il la baise
belleville regarde la nuit
et une fille
la nuit est une belle fille, elle est livide, les gens se pâment, et la nuit est
déserte
on ramasse les morts
belleville la terne
belleville se pâme elle lèche le trottoir
la nuit passe ; belleville est livide,
la nuit amène son lot de consolations
la nuit noire est une morte sous son voile diaphane ; belleville irradie
dans une maison de santé enfermée
belleville est morte
se pâme sous les regards étrangers
la rue est livide, belleville est sous la mort ; les gens marchent dans les rues
les gens se pâment les rues sont désertes par cette nuit du meurtre ; par cette
nuit de meurtre
les gens sont partis loin
belleville mène la danse
la rue est livide,
belle ville est morte les gens ont pris la fuite la nuit est blonde ; la vie
rasufla à la surface ; la nuit est livide, les nuits n’ont pas de fin, dans
belleville âcre ; belleville se pâme, la ville est blanche la nuit est blême ;
la nuit est diaphane ; les rues dans belleville sont mortes, belleville est
livide, les rues de belleville sont livides
les rues sont livides, les gens morflent, la nuit est déserte, la route est
livide, les routes livides, s’éclate ils morflent, les gens morflent Belleville
morfle c’est calme la nuit
la nuit se pâme les gens s’amènent, belle est vide, la nuit c’est calme à
belleville
les rues de belleville sont calmes la rue de belleville,
la nuit est blême ; livide, la nuit est blême,
la nuit est blême, la nuit blême
la nuit est de glace, les gens s’éclatent
la route de belleville est calme, la nuit, diaphane, la nuit est diaphane ;
la route est livide
cette nuit est de fer
la nuit est diaphane, cette nuit est de glace ; la nuit est blême ; la nuit est
calme,
la nuit dans la belleville
les gens sont blêmes, les routes sont cassées la came se spulbera
la route on regarde la route
la nuit se déchire
belleville est blême
la nuit se déchire
les gens marchent la nuit ;
la nuit est belleville ; la nuit est limpide ; belleville est calme la nuit
belleville est à feu et à sang, la nuit belleville était calme
la rue est livide,
la nuit est livide, la nuit est livide
la nuit est calme, les gens sont livides
les routes sont violettes les sous-routes sont diaphanes ; les gens sont
livides, la route est blême
les routes sont coupées, les gens morflent, la rue est vide
dans les rues de belleville, les gens chantent, les gens regardent la télé, ils
marchent blêmes dans la rue,
les rues sont des impasses,
la nuit les gens marchent