LE DETOURNEMENT
Les moyens de trecere qu’on lui traça, repère par repère, établis par un organe puissant, avait révélé la mise au monde d’une créature monstrueuse, atrophiée, inutile, branchée à des fils enchevêtrés dans le dessein d’induire en erreur n’importe quel mécanicien quant à l’authenticité de son fonctionnement. Vaguant dans un espace inconnu, imaginaire, celui de l’organe qui l’amenait à changer ses pensées, sa réverbération dans l’eau du lac lui faisait croire à quelqu’un d’autre ; on avait utilisé pour cela les moyens d’attractions de son regard. Une infime ligne collant à la paroi de la vision futuriste de spaima s’était raffermie, consolidée et avait obturé la frontière d’un cheag de sang, dont on l’avait persuadé qu’il remontait à ses origines. Des mots izbucneau par la prapastie, colonne de passage des objets et a fiintelor auxquelles ils s’adressaient, fût des colonnes à chapiteaux hathoriques qui passaient à travers elle.
– trecere : en roumain se prononce “ trétchéré ” : passage
– de spaima : en roumain se prononce “ dé spaïma ” : de terreur
– cheag : en roumain se prononce “ quéague ” : caillot
– izbucneau : en roumain se prononce “ izbouquenéaou ” : jaillissaient
– prapastie : en roumain se prononce “ prapassetié ” : abîme
– fiintelor : en roumain se prononce “ fiintélor ” : êtres
LE MESSAGE
Hier j’ai pris le train pour aller sur une planète Alpha. À l’origine, elle était divisée en plusieurs segments, dont chacun était caractérisé par ses composants propres au concept architectural commun. Le rythme du parcours, imposé à chacun, participait à l’origine d’un plan de défense de la ville contre des envahisseurs. Je me suis informé pour savoir qui aurait pu me transmettre une photocopie de ce plan afin que j’en rectifie certaines données et commencer le tirage. Je le mis en quarantaine pendant plusieurs jours pour qu’il me délivre les données dont il avait eu la garde pendant plusieurs années. Peu après l’interrogatoire, exténué, marchant agale de long et en large de la cellule, le dos încovoiat, la tête embrouillée de souvenirs, il prit une corde, l’enroula autour de sa tête et se laissa tomber dans le vide. Je l’aperçus par le trou de la serrure, n’intervenant point, ne voulant pas stopper le processus commencé. J’aperçus son visage escamoté, auréolé de cordelettes, supt, aux paupières rouges, bleues, vinetii, aux pommettes écrasées în obraji, aux lèvres embuées.
Je tournais la clef, entrai dans la cellule, le transportais à la cave et fit le ménage. Je n’avais rien avalé à 12h, montais pour le goûter que j’avalai à grandes bouchées, vite fait et embranchais le moteur de la voiture pour aller voir des amis en ville.
– agale : en roumain se prononce “ agalé ” : nonchalamment
– încovoiat : en roumain se prononce “ înnequovoïatte ” : courbé
– supt : en roumain se prononce “ souptté ” : émacié
– vinetii : en roumain se prononce “ vinéti ” : blême
– în obraji : en roumain se prononce “ obraji ” : sur les pommettes
UNE JOURNEE DE TRAVAIL
À quatre pattes, elle roulait en catimini puis se înfasura sur elle-même dans un coin de la pièce, éclairée de spots placés à mi-hauteur des murs, pourvue d’une fenêtre embuée. Deux piliers en plexiglas supportaient une voûte emplie de fumée. Quelqu’un pénétra dans la pièce, lui jeta un œil et s’assit devant un ordinateur. Un autre le suivit, ouvrit la fenêtre, elle se leva et pasi telle une somnambule vers la vitre, fit couler un verre d’eau. Un bureau rectangulaire, sur lequel quelques feuilles avaient été déposées, occupait la moitié de l’espace. Dans le meuble à tiroirs à gauche du bureau étaient entassées des enveloppes et des cartes de visite.
Elle ferma la fenêtre, s’adossa contre l’évier. Les pas de la responsable résonnèrent dans la salle, se dirigèrent vers le bureau. Elle s’assit devant son ordinateur. La responsable ouvrit la fenêtre : “ Ca pue ! ” s’assit et téléphona au patron. “ Oui. Oui. ” Une des filles lui demanda un renseignement. Elle décrocha son téléphone, fixa l’écran de son ordinateur et se mit à parler dans le récepteur. “ Tes rendez-vous sont tordus. Au bout d’un an tu n’es pas professionnelle. ” Elle regarda le mur sale, juste au-dessus de sa tête, puis l’écran de son ordinateur, composa les chiffres qu’elle voyait affichés et une suite de mots confus se dégagèrent de sa bouche.
– se înfasura : en roumain se prononce “ sé înfachoura ” : s’enroula
– pasi : en roumain se prononce “ pachi ” : avança
UNE JOURNEE DE TRAVAIL
La pièce se vide de tout relief et se transforme en gouffre. Je décroche, m’accroche à mon outil de travail ; là j’existe, nous passons pour acheter, nous passons la semaine prochaine, non, la semaine du neuf, mon patron passe à partir de mardi, non, pour acheter vos métaux précieux, nous passons dans la semaine, non, combien avez-vous ? Cent grammes, cinquante grammes, non. Je vous rappelle pour vérifier. Dans quelques jours.
Je décroche. Chut. Raccroche ! Elle compte, l’argent du téléphone que je dépense, les chiffres inscrits sur les factures, les minutes que je passe à parler à ma voisine, l’absence. Je décroche, le compte à rebours a commencé. Le temps immobile, întepenit, les minutes arrachées, égarées s’écoulent înebunite, îl destrama, îl alcatuiesc. Je ne comprends plus rien. Mon ventre se durcit comme du fer. J’enregistre les dates de passage. Va-t-en, va-t-en maintenant. Ces minutes înteapa un sommeil îndelungat.
– statut : en roumain se prononce “ statoutte ” : immobile
– întepenit : en roumain se prononce “ întépénitte ” : fixé
– înebunite, îl destrama, îl alcatuiesc : en roumain se prononce “ înébounité, ïl dessetrama, îl acquatouÏesque ” : affolées, l’effilochent, le constituent
– înteapa : en roumain se prononce “ întéapa ” : piquent
– îndelungat : en roumain se prononce “ înnedélounnegatte ” : prolongé
LE PARC
Les jouets du parc, enduits d’une pellicule de strass, habités par des enfants dociles, aux vêtements impeccables semblaient picate d’un autre monde. Mes mouvements, mon sourire et mon trépignement devant les moments interminables, inventés pour s’amuser, les chemins que nous allions défricher afin de construire notre aire de jeux, qui allaient se continuer l’un dans l’autre, directions începute, abordées, qui s’entrecoupaient, se superposaient, parallèles, jumeaux, s’entrechoquaient, se suivaient, chemins impasses, ruelles serpentines, grandes avenues, tracés courts, à la va-vite, tailladés dans la nature, parcours volés en cachette, pourvus de mots de passe, espacés de rencontres, chemins parasites greffés dans la nuit aux lampadaires éteints, en bout de chemin fermés par une serre, interdite d’entrée, surveillée à toute heure, longée de poubelles abritant des cadavres de chiens et chats vagabonds, dissipés, dissous à une heure tardive de la nuit, destramate, pulvérisés, dont un reste menait à la maison, laissés et envahis à nouveau par des balarii, aux bouts, qui indiquaient à chacun sa maison, furent ignorés. Les barres aux couleurs aiguës, rouges, jaunes et bleus, avaient effacé de leur teinte la ligne d’horizon et fendaient ma vue.
Je m’accroupis sur le banc. Je les détestais, me levais, mes jambes s’étaient allongées, accrochées des vêtements qu’on m’avait donnés et l’idée que je ne pourrais jamais jouer avec eux me traversa l’esprit. Je vivais dans une couche d’un soubassement de la terre, de ceux qui n’étaient pas destinés à vivre un jour au grand air, polluée et intoxiquée par des bactéries, dans cette sphère rejetée, placée dans une position inférieure selon une loi tacite pour la protection des autres. Je quittais le parc, affublée de cette nouvelle peau dans laquelle on m’avait introduite.
– picate : en roumain se prononce “ picaté ” : venus
– începute : en roumain se prononce “ întchépouté ” : commencés
– destramate : en roumain se prononce “ déstramaté ” : effilochés
– balarii : en roumain se prononce “ balarï ” : mauvaises herbes
L’INCIDENT
Un avion décollait. L’homme faisait les cent pas dans la salle. Un enfant toussait pendant que sa mère le disputait. Il marcha vers le tabac, impatient, un air paisible était inscrit sur son visage. L’enfant pleurait maintenant. Au milieu de la foule, quelqu’un cria. Le silence se fit dans la salle. Un homme nageait dans une flaque de sang. Des gens se mirent à courir vers la sortie. Un homme aux cheveux bouclés courait au loin. “ Je ne lui ai voulu aucun mal. Je n’avais pas l’intention de le tuer. ” Il courait comme un fou de peur que la police ne l’attrape. “ Le bruit, le bruit de l’enfant m’a mis hors de moi. ” Un film blanc se déroulait par intermittence dans sa tête. “ Ça n’est pas grave ”, se dit-il. Il se faufila sous un grillage déchiré.
LA BOMBE
Il est venu y a trente secondes. Il ne faisait pas beau. Ce jour-là n’y avait personne dans le camp. A peine une seconde s’était-elle écoulée que les gens se împingeau, sortirent en rafales, cheveux courts ou rasés, quelques-uns furent piétinés, les autres sortirent quand une détonation se fit entendre, il ne restait que des restes d’humain. Des petits bourges agrippés à un parapet se sont mis à rire. “ C’est des bons à rien ces jeunes ”, se dit un passant, “ y’a même des artistes contemporains, c’est du bon débarras ”.
À peine une seconde s’était-il écoulé que les gens se împingeau, sortirent en rafale, quelques-uns furent piétinés, les autres sortirent quand une détonation se fit entendre. Il ne restait que des restes d’humain ”Ces jeunes, y a même des artistes contemporains, c’est du bon débarras ”, dit un passant.
À peine une seconde s’était-il écoulé que les gens se împingeau, sortirent en rafale, cheveux courts ou rasés, quelques-uns furent piétinés, les autres sortirent quand une détonation se fit entendre. Il ne restait que des restes d’humain ; des petits bourges agrippés à un parapet se sont mis à rire. “ C’était des bons à rien ” se dit un passant ”Ces jeunes, y a même des artistes contemporains, c’est du bon débarras ”.
– se împingeau : en roumain se prononce “ sé îmepinnegtéaou ” : se poussaient
RMI/RMA
Mirella sort faire la manche à dix heures, elle reçoit deux, trois sous. Elle a maigri, ses os ressortent de ses chairs, elle regarde les gens dans les yeux, et répond “ merci ” d’une voix faible, ne bouge pas de sa place durant toute la matinée. À midi, elle entre dans sa demeure qu’elle partage avec son ami, malade ; elle ramène deux bouts de pain ; la plupart du temps, il est inconscient. Il avale les miettes de pain trempées, elle les finit avec envie, le regarde, il s’est à nouveau endormi, elle ramasse les restes puis se repose quelques instants. À son réveil, elle reste au lit, elle se sent trop faible pour aller faire la manche, son compagnon pousse des râles régulièrement, ses jambes sont enflées et paralysées, elle lui fait faire pipi, puis se recouche à nouveau sur le matelas crasseux, récupéré.
RMI/RMA
Le RMA va tuer beaucoup de gens, qui vont se retrouver à la rue...des gens malades ou dans l’incapacité d’assumer un travail pour d’autres raisons, des gens vont mendier à chaque coin de rue, des jeunes filles, moi je pars en Roumanie pour survivre, on ne sait encore pour combien de temps. Ces jeunes qui vont mendier, c’est insupportable, à la rue, ils vont se pieuter sur les trottoirs, les jeunes filles vont crever plus vite, devenues folles, belles, intelligentes, violées puis éteints, défigurées par la vie dehors, des jeunes filles qui vont mourir dans la fleur de leur jeunesse car on l’a ainsi décidé, pendant que des gens gagnent un pognon fou dont je ne saurais quoi faire. D’autres vont périr en cours de route. Mirella aura les dents cassées en un rien de temps, les soins ne sont plus remboursés pour les personnes sans-abri, ses vêtements vont se déchirer, tout sales, elle aura froid, elle gagnera à peine de quoi manger, un jour, elle ne bougera plus. D’autres vont suivre et d’autres. d’autres la recouvriront.
L’ANNONCE
La mère attendait sa fille sur le quai de la gare puis poussa tout le monde, dans une course frénétique. Dans le haut-parleur, une voix diffusait le message d’une enfant qui avait perdu sa maman, la femme crut qu’il s’agissait d’elle, mais le nom diffusé n’était pas le sien.
Elle entra dans les pièces qui bordaient la plate-forme d’accueil de la gare, se faufila avec peine, doucement, dans la cohue, regardait dans les queues, étudiait les groupes, plongeait dans les coins, remonta jusqu’aux guichets, observa le panorama, la confondit à quelques reprises, sous l’emprise de la panique, avec les autres enfants, fit le tour du hall d’entrée en tournant la tête par instants, autour d’elle, puis revint sur le quai. Elle jeta un coup d’œil, la peur au ventre, sur un moniteur d’affichage, se rendit compte que ses lunettes avaient glissé de son nez. Elle reprit son souffle, fit une halte, essayant de dompter sa peur, maîtrisant ses muscles încordati, l’expression de son visage muré dans son inutilité et la peau tout d’un coup percée de rides, le ventre noué l’empêchant de respirer, les yeux aux pupilles noires, rondes, profondément incrustées dans la chair, dans une position de défense. Elle surplomba ca prin ceata la gare, se détendit et se dirigea, soulagée, vers le bureau d’accueil. Elle avait oublié le nom français par lequel elle avait été appelée à se présenter pour récupérer sa fille qu’on lui donna à choisir parmi une liste de noms pour acquérir la nationalité française.
– încordati : en roumain se prononce “ încorredati ” : tendus
– ca prin ceata : en roumain se prononce “ ca prinne tchéata ” : comme dans le brouillard
MON MEDECIN
Je passerai certainement la voir dans les mois qui viennent, munie de ma CMU que j’étalerai sur sa table de médecin, en charge des finances de la sécurité sociale de l’état, pour lui réclamer un arrêt maladie, le nième depuis que je la connais. Je serai certainement livide, le poids en zone rouge, comme aime à dire ma psy, un peu penchée comme pour se protéger, elle se recroquevillera sur les papiers qu’elle prendra avec des pincettes du tiroir et consentira à signer trois jours. Pour commencer, car ca m’étonnerai qu’en trois jours je puisse extraire de moi la gangue qui s’est nourrie de ma santé, dont le tissu revit dès que je franchis le pas de mon lieu de travail ; mon cerveau tombe en miettes sur la moquette soigneusement nettoyée par notre homme à tout faire, un sans papier qui s’éclaire à la bougie et qui se nourrit de pattes dans ses sept mètres carrés laissés à l’abandon par son propriétaire à qui il donne les trois quarts de son salaire.
UNE REPONSE NEGATIVE
Pierre mit le film dans le magnéto. Il s’allongea sur le lit. De temps à autre il se retourna voir si le film passait toujours. Sa mère entra dans la chambre et s’accroupit devant la télé.
- J’ai envie de rester seul, lui dit-il.
- OK. OK
Il se retourna contre le mur, ferma les yeux, une mèche de salive coulait lentement de sa bouche à demi ouverte. Quelques minutes après il se leva et alla se rafraîchir dans la salle de bains.
- T’as laissé traîné une lettre fermée. Qu’est-ce que j’en fais ? C’est une réponse à une lettre de candidature. Je l’ouvre ?
Pierre mit son jogging.
- A tout à l’heure ! Ne reviens pas trop tard.
LA RUE
Les yeux, ils étaient bleus, quelques fils de cheveux blonds, atteint d’alopécie. Il marchait sur le trottoir, un homme recouvrait l’entrée de l’immeuble, un garcon faisait des roulades par terre, il est sorti acheter du pain ; un flic l’arrêta pour lui demander son du, c’est 100 balles jusqu’en bas de la rue, pas de carte d’identité, on embarque. Un black arrive, “ c’est un RMIste, laisse-le ”. Il traversa , “ sale rat ” pensa le flic.
Il monta casser la croûte.
Des déchets d’humains zaceau sur le sol, une folle maquillée de facon extravagante regarda tristement vers le bas, la rue.
– zaceau : en roumain se prononce “ zatchéaou ” : gisaient
LE TELEPHONE
- Allo, société Unitreva. Nous rachetons les déchets dentaires, les couronnes en or, extraites de la bouche de vos patients. Auriez-vous quelques minutes à m’accorder afin que je vous explique en détail la démarche de notre entreprise ... Allo, ici la société Unitreva. Je vous appelle car mon représentant vous fera une excellente proposition.
- Ça va ? me demande une collègue.
- Ça va.
- Je vous appelle car hier soir, un représentant est venu me rendre visite pour me vendre la lune, ronde, pleine, d’un blanc laiteux au contour parsemé de myriades d’étoiles, traces de lointaines âmes. Il est reparti les mains vides, je lui avais tout acheté. À l’autre bout de la sale, deux lunes dépourvues de regard. À l’autre bout de la ligne, il me souhaita la bienvenue. “ À bientôt ! ” Les croissants de lune glissent doucement sur les courants d’air en face de la fenêtre. Une poupée patronne.
- Allô ! Je vous appelle pour des raisons professionnelles. Je suis en train de parcourir mon bureau de long en large. Dans quelques jours, je serais dans votre cabinet, moi ou quelqu’un d’autre...pour acheter des couronnes, serties de pierres précieuses, que quelqu’un vous a donné et que vous gardez précieusement sur des socles dans la pénombre de votre arrière-boutique. Des doigts écartés couverts de bagues se posent sur ma table. Je lève la tête. Clin d’œil. “ À toute ! ”
- Allô, ici la société Camp, j’appelle de Zürich pour acheter vos déchets.
- On n’a pas de déchets ici. Raccroché ! Elle passe en coup de vent, tourbillon noir, en vêtements de moine, derrière les deux yeux suppure leur liquide laiteux, la vitesse la happe, elle s’évanouit. Longues jambes laissant entrevoir un slip jeté sous le pantalon, une comète égarée me donne le bonjour.
- Allô ! Je m’appelle Alex. J’aimerais vous toucher du bout des doigts, voir vos yeux, l’esquisse de l’impulsion de vos pas, prendre votre pouls, régulièrement, à intervalles courts, pour observer de loin, en cachette, sentir de loin votre envie de venir vers moi.
UNE LIAISON
J’avais passé des journées entières brouillant des idées, facînd farmece cu pleoapele cazute au prince charmant pour qu’il se transforme en fœtus malade, réduit, consommé, déterminé à éjaculer un liquide horizontal à l’odeur putride, aux petites gouttes purulentes qui éclatent sous la peau, serties de poussière d’or, amassés en une bague au doigt, tirant le reste d’un cordon ombilical d’une fabrique de boyaux ayant comme fonction de filtre par leur contenu l’arrivée d’air et d’étrangler mon passage, empreinte dans laquelle les habitants avaient pour habitude de jeter les bêtes mortes. Je tournais à grands pas autour du puits.
– facînd farmece cu pleoapele cazute : en roumain se prononce “ întortochiîndoussé ” : ensorcelant les paupières tombées, renversés