Le 18 juillet
Sept heures du matin
lundi 1er septembre 2014, par
Pour répondre à quelque critique que d’aucun aurait pu faire (moi peut-être ?) elle a écrit en statut de son Facebook, le 20 août : « Celui qui condamne la résistance pour avoir lancé des missiles ressemble à celui qui condamne une femme violée pour avoir giflé son violeur. Les deux cherchent à récupérer leurs droits », et celle ou celui qui put l’entendre se le prit pour dit.
L’insolence libertaire de l’intrépidité palestinienne donne une leçon existentielle sans embarras idéologique, c’est aussi la beauté et la fierté de la jeune fille aigüe et séduisante, que ceux qui l’ont côtoyée, ne serait-ce que dans les chats et les publications, ont la chance d’avoir ressenties.
Un jour avant : « Et la guerre reprend son cours et je ne sais plus quand, où et comment je meurs » (pas de point après je meurs, forcément, donc je n’en mettrai pas davantage ici)
Aujourd’hui Huda Abdelrahman s’exprime joyeusement et avec impatience. Mais il est vrai qu’hier, contrainte à la patience par les bombardements inéluctables, à juste titre elle en voulait parfois au monde entier, impassible, de la paralyser — retour en arrière : Gaza, le 18 juillet (pas davantage de point final et le mien s’en tiendra à conclure ma présentation ici). (L. D.)
À l’école de Gaza (août-septembre 2014)
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Sept heures du matin
En logo, le portrait désormais célèbre de Huda Abdelrahman (car il orne ses publications de guerre et les références de l’atelier de théâtre de Mohamed Kacimi à l’Institut culturel français de Gaza, au printemps dernier), sous les traits de Camille, dans la pièce d’Alfred de Musset : On ne badine pas avec l’amour.
– Il est possible de lire d’autres récits témoignant de la plume mansfieldienne de Huda Abdelrahman, dans le blog Mediapart de Elisabeth Chaudanson :
Entre l’amour et la guerre (25 août 2014).J’ai appris sous les bombes qu’il ne faut jamais céder à la peur (6 août 2014).
Une nuit à Gaza sous les bombes (18 juillet 2014).
D’ailleurs, on ne peut que recommander l’ensemble des textes palestiniens et amis concernés, publiés par Elisabeth Chaudanson dans son blog personnel sur Mediapart, depuis plus de trois mois.
– Huda (Abdelrahman) al-Sadi — interview via skype par Murielle Paradon sur RFI : Avoir 20 ans à Gaza, sous les bombes (18 août 2014).