La Revue des Ressources

Vaguabonde 

lundi 5 mars 2007, par Juliette Jacobs

Avec l’abstrait, la pellicule s’égraine. S’en va la vague venue. À l’envers du temps, commence le travail de Juliette. L’image vient et nous montre un départ.

Avec l’abstrait et la lumière, le grain nait. Pourtant dans cette œuvre de vidéo poésie tout est numérique. Rien ne vante l’outil qui sert l’image. L’argentique flotte à la surface du pixel. La mer se retire.

De grains en grains, le sable glisse sous les pieds. la lumière cherche un corps, une matière où rebondiront les particules insensibles aux vents, un cadre où les tenir avant que le regard les fixent dans la mémoire de l’œil.

Bord à bord, deux déserts se côtoient. Physiquement si proches que l’un glisse contre l’autre, une peau analogique contre une peau numérique, ou l’inverse. Mais une fois le bord franchi, les peaux mêlées, reste sur le sable un sourire.

le silence de cette œuvre nous fait face. Pas un bruit de vague de vent d’oiseau ne vient rompre la pellicule devant nous étendue. Nous sommes face à des immensités de matière, l’air l’eau le sable, le silence désiré les amplifie. Serait-ce cela inviter à regarder ? Je le pense.
Bonne vision.

Xavier Leton

P.-S.

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