Le nom de Francisco Varela s’est posé en moi, comme une vibration qui devient présence.
Sans savoir qui, que ou quoi, la résonance de ce patronyme s’est inscrite.
Quand ce fut le moment d’éclaircir ce fut une évidence. Son ouvrage L’inscription corporelle de l’esprit [1] m’offre réflexions aux multiples possibles de l’être façonnant sa propre réalité.
Il nomme les processus de mise en action de notre « organisation interne » par le terme « Enaction ».
Rare qu’un livre (scientifique, philosophique) m’amène à un « état de corps ». Jusqu’alors seuls certains ouvrages de poésie m’avaient donné cet accès.
Cogne - à Francisco Varela
Michel Doneda
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COGNE
Grève cils battants d’un monde immense-fossiles
mouvants
par l’entre-ouvert
Être…………à propos de
/quelque chose
seul le doux soleil rend possible le frottement d’une aile
qui invente le ciel.
Le singe la branche……du moi tu je s’agrippent,
se voient, d’une certaine manière par ailleurs, égale.
Mécaniques parallèles, trajets,
formes dites.
L’os axe
s’agite.
Poussières fatras
tirant l’oeil de côté.
Sans cesse
si fuir
ce fond vacant.
Modifier
par la baie ouverte qui accueille
pour suivre par la transition.
Courants de luttes.
Roulis d’agrégats
La lande le fleuve
inhospitalier
dans un gris concassé.
Finalement
se lâcher au bout.
Des doigts fragmentent le trajet en leurs dépôts.
TAS
Indices,
combinés tissage permanent,
des nombres,
mouvements sans fin de réseaux,
danses en chaos.
Multitude d’ondes qui font que ça tienne.
Palpitant
dont je suis,
goutte séparée cherchant l’ampleur.
Sable déraciné.
Moignon colonisé.
Réformé en épave
sage hybride,
matière, passage,
claque, lèche, évapore ou laisse.
Parce que l’air nourrit les sarments
……………………………………………
Inerte
Revenir au temps sans éveil.
Le mort le plus long.
Les laissés
cris essoufflés
happant le cadre tant bien rose soi-il.
Désordre
langue égosillée,
dard du muscle capiteux
pépie cristalline.
Soie ondule,
s’apaise le tout des tensions oculaires.
Passage
fil ouvre déroule.
La couronne frémit,
air pur providentiel
(le réel nie ce que je vois, égrégore chaos de toutes
équations libres).
Volutes.
Tourbillons vers le bas
enserrées par un centre aux rebords flous
incluant sa propre soustraction,
débordant,
dessinant sa propre retenue.
Cogner le code………corps
envahissant la tête,
sitôt rentrée.
Quelle aide l’appui du vent ?
Ce courant qui oscille invente aussi
………………le distance.…………………
En cours.
Vu.
Disparu.
Se ressembler ;
ce soi vautré ; ne cessera de ne pas parvenir
(logiques de descriptions)…
un interprète ?
Dédoublé ?
Le socle sous les pieds s’échappe, touché ;
quand bien même l’arrêt ;
par points fragmentés.
Rompre la roue en un point ;
causes/effets,
en un point sans maître Moi-l’ignoré.
Le manque précipice se jette avide,
automate,
aveugle sans trêve cherche son miroir
complice de curieux amalgames.
Psalmodie du cyclope :
Aux clameurs que les murs ignorent
avaleuses de bouches, dernier chant
troue l’organe bâillonné.
D’une page soulevée s’évente le rêve.
Volutes raisonnées
crescendo d’intentions.
Danse du cyclope :
Au carrefour, lieu de la lune.
Alluvions de feux qui retardent l’accès aux gestes
toujours à l’essai.
Les rumeurs anciennes ravagent l’éternité.
Rigoles de chemins délaissés, miroirs dépolis.
Les signes tenaces dans leurs inerties menaçantes,
nœuds mécaniques.
Tel un parc abandonné à d’épaisses forêts de brumes,
le présent à côté.
Derviche de glace recouvre la poussière.
La nuit est un segment.
Le jour une couleur.
La mémoire déporte le présent dans un écheveau de
ruelles.
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