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30 avril, par Lionel Marchetti,
Yann Leblanc
En cheminant avec La Noire à soixante une composition de musique concrète de Pierre Henry par Lionel Marchetti
Le livre est édité aux Presses du réel (2025)
La Noire à soixante
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Préface du livre par Yann Leblanc (avec l’aimable autorisation des Presses du réel)
Au fond Lionel Marchetti écrit comme il compose. Son rapport aux sons se retrouve dans son rapport aux mots, (…)
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30 août 2024, par Yann Leblanc
Fragment d’un journal du dehors — 5/7 J’ai pris un chemin de traverse, remonté un petit torrent sur le côté, loin du chemin balisé, et me suis retrouvé devant l’une des plus belles chutes d’eau qu’il m’ait été donné de voir. Une succession de cascades et de vasques remontant jusqu’au ciel. L’eau n’y tombe pas brusquement, elle s’écoule dans un murmure le long de la pierre, sans (…)
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3 novembre 2023, par Yann Leblanc
Un contact vibrant :
la musique
d’Aleksandra Słyż ★ L’album A Vibrant Touch, d’Aleksandra Słyż, est un ravissement. J’utilise à dessin ce terme ambigu car ses multiples sens disent tous quelque chose de l’effet que ces compositions produisent. De lentes trajectoires qui se prolongent, se chevauchent, se modulent comme un amoncellement de nuages à l’horizon. Oui ce pourrait être (…)
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14 octobre 2024, par Yann Leblanc
Fragment d’un journal du dehors — 6/7 Hier j’ai emprunté une piste en voiture. Elle semblait se diriger au pied des montagnes qui attiraient mon regard depuis des jours. Je comptais bien y trouver des départs de randonnée, des sentes à explorer. La piste serpentait, cahotante, ravinée par endroits. Il devenait de plus en plus difficile de passer. Le volant vibrait entre mes mains fermement (…)
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7 septembre 2023, par Yann Leblanc
Fragment d’un journal du dehors — 4/7 Durant ces quelques jours et nuits au dehors, le cours du temps s’est modifié. Plus d’heures, de minutes, de secondes mais de l’espace, aussi vaste que la Vie. L’univers palpitait, sans mesure ni limite. Le vent s’est calmé au fil des jours, jusqu’à n’être plus ce matin qu’un souffle discret. Les herbes et les feuillages remuent à peine, la terre est (…)
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7 octobre 2022, par Yann Leblanc
Libre d’être et de devenir
à l’écoute de Judith Hamann
☐ La première chose qui me vient c’est que ces sons étaient déjà là, inaudibles mais présents. La création sonore est alors dévoilement. Comme si… oui comme si Judith Hamann n’était pas venue ajouter des sonorités avec son violoncelle ou ses fredonnements, n’était pas venue accompagner, jouer sur ou avec… mais avait plutôt (…)
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15 janvier 2023, par Yann Leblanc
. . Hydratmos : le cor vaporeux d’Elena Kakaliagou ☐ Ce qui émerge du silence provient-il du dedans, ou du dehors ? Cette voix, est-elle absorbée ou expulsée par le souffle ? Inspirations ou expirations ? Les sons émis, distordus, semblent eux-mêmes triturer les plis et les replis du corps, comme si toute la tuyauterie intérieure était parcourue d’un étrange désir (…)
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3 juillet 2023, par Yann Leblanc
Ne me guéris jamais Un fim de David Yon ★ Tout bouge, tout passe, rien n’est acquis. Il ne subsistera de nous, tout au plus, que quelques traces en sursis. Un petit carton de souvenirs et de lettres qui aura survécu aux déménagements, aux séparations et aux voyages, quelques photos déjà jaunies... des films de famille aux images chevrotantes, restituant le présent d’instants (…)
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28 novembre 2024, par Yann Leblanc
Fragment d’un journal du dehors — 7/7 1er août
J’arrose un jardin qui n’est pas le mien. Amis partis en vacances. Ce jardin c’est une petite cour aux murs couverts de glycine, quelques arbres aux troncs fins mais qui montent haut, à hauteur des toits, des plantes aromatiques, des plantes grasses, un rosier... Je ne connais quasiment aucun nom, ne peux identifier les différentes (…)
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23 février 2023, par Yann Leblanc
Fragment d’un journal du dehors — 2/7 J’ai découvert une sente que je ne connaissais pas. Elle s’élevait le long d’une falaise imposante, jusqu’à se transformer en vire étroite. Verticalité démesurée de chaque côté de mes pas. D’un côté plongeon abrupt, de l’autre soulèvement massif et compact. Le trop plein qui surplombe et le vide qui sape. Je progressais sur une cassure, une diagonale (…)