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Les chemins particuliers de Damien Spleeters 

samedi 9 octobre 2010, par Aliette G. Certhoux, Damien Spleeters

Il y a en cette demeure
un esprit emprisonné

qui rêve de s’évader. *

**

Papillon, Amen, Damien Spleeters, éd.maelström (2004)
Source Ricardo Domenech Rocirda Domencock
See the English translation of Papillon —thanks Hilda Magazine

Part maudite [1] et activisme littéraire [2]

PRÉSENTATION

Damien Spleeters (né à Montignies-sur-Sambre le 9 avril 1986, près de Charleroi, en Belgique) est un jeune poète et romancier publié en Europe francophone pour ses ouvrages de librairie, lauréat du Prix Indications du Jeune Critique [3] 2007 (attribué à son premier roman Transere), performeur public de son écriture associé au réseau international de l’Art performance et de la musique actuels — notamment en Belgique, en France, en Italie, au Liban, en Allemagne, au Bénin, au Canada, aux États-Unis, en Inde, — et dès la fin de 2005 dans le cadre international du soloNOVA Arts Festival [4] (TerraNova). D’autre part il est commissaire d’événements culturels dans le réseau élargi de la poésie contemporaine et actuelle alliée à la musique de création populaire ou expérimentale. [...]
(Abstract de la biographie dans l’article de wikipédia) [5]
 

Bio-thématique

S’agissant d’abord du poète en Damien Spleeters il est probablement impossible de dissocier la biographie et la création. Il suggère une symbiose expérimentale, une poïétique ("étude des potentialités inscrites dans une situation donnée qui débouche sur une création nouvelle") de son existence, constituant sa poétique au sens propre. Poétique qu’à ce titre on peut dire "organique" — dans sa structure interférente entre le texte et l’existence — comme souvent chez les jeunes artistes contemporains en quête de nouveaux paradigmes symboliques. Son vivant est le corpus propre de sa recherche littéraire, de l’érotisme aux voyages. Écrivain européen aux thèmes délocalisés, acteur de la poésie francophone dans le réseau international de la poésie actuelle, il engage son destin et sa sensibilité d’auteur dès son premier ouvrage Amen, en 2005, alors qu’il n’a que 18 ans. Le progrès de son écriture navigue au fil des changements de son aventure humaine et sociale, de rupture en rupture, mais sans interrompre le flux de sa cohérence sensible. Ainsi il va de poésie en transgenre poétique du roman, sans exclure le théâtre vivant ou les media — à travers le récit des chroniques. Il fonde sa liberté critique, évolutive, dans la poésie en prose et le vers libres associés aux nouvelles.

Il est inspiré en premier lieu par le ressentiment passionnel de son corps révolté et la séduction cognitive des êtres qui l’inspirent ou l’attirent ; ce n’est pas une soumission aveugle mais une expérience depuis laquelle il trouve une distance par sa plume et la scène, tirant une lucidité sur le monde extérieur autrement que nous pourrions le percevoir nous-mêmes. Et pourtant on peut s’y reconnaître. Tout arrive chez lui à la fois par l’expérience du désir et de s’en dépouiller, les perceptions et leur transformation dans la plasticité d’un mouvement personnel qui interagit avec le mouvement en commun (partenaires, communauté de création, ou société) et produit plus que des métaphores. Ce sont des métamorphoses possibles du langage en corps vivant, par l’empathie ’situationnelle’ de l’auteur avec ses mots et de son public intimement saisi, en temps réel de l’écoute ou de la lecture. Métamorphoses tour à tour ou à la fois sensibles, érotiques, tragiques, incongrues, intelligentes. Son univers critique est celui de l’écriture visionnaire (et non prophétique, car il n’y a pas de croyance dans ce sens chez cet auteur, parlons plutôt de la "voyance" du poète selon Rimbaud) — intégrée à sa propre vie. Voyageur y compris du corps de soi.

La première partie de son oeuvre trouve une reconnaissance littéraire au-delà de son propre cercle avec l’ouvrage Transere (publié en 2006 et primé en 2007), après le premier recueil de poésie. Ce livre instruit une posture masochiste des arts corporels et du transgenre Queer, critiques du monde actuel. C’est le premier titre du cycle trilogique dont le troisième ouvrage reste à paraître (Le pélerinage). Incarcération de l’énergie et du désir — et la tension de ressentir qu’au fur et à mesure de l’écriture on se libère réellement, que c’est irréversible. Suit l’ouvrage Tout ça c’est dans ta tête (2009), où l’auteur évoluant par le regard de soi tel le regard de l’autre, procurant la distance salvatrice, parvient à l’émergence d’une libération...

Après son départ pour les USA en 2009, rupture avec l’Europe pour accompagner la jeune femme devenue depuis son épouse, leurs activités sociales respectives n’ayant pas de rapport entre elles, Damien Spleeters trouve ses ressources dans les petits métiers précaires de l’offre où ils résident ou encore, depuis la fin du printemps 2010, selon ses besoins au fil de ses déplacements sur la piste des Hobos, chère à la Beat Generation. Ce qui lui avait laissé une disponibilité relative pour poursuivre de s’impliquer dans des performances personnelles (encore au début de 2010 à New-York), ou collectivement comme commissaire d’événements poétiques et musicaux, avec son partenaire éditeur (pour le "fiestival" l’an passé à Bruxelles, à Paris, à Montréal, à New York), est de nouveau en mutation sans que cesse la maturation de son écriture, au rythme des poètes et de leur économie particulière.

Ne pas se tromper de route... D’abord Damien Spleeters est un poète remarqué par le critique brésilien Ricardo Domeneck, lui-même poète et artiste visuel [6], qui lui prête à juste titre le terme ’corpORALIDADE’ [7] de Ricardo Aleixo [8] ; en français ce terme situe un transgenre des arts contemporains du corps contraint et rebelle dits ’Body Art’ (Art corporel qui culmina dans les années 70) : la ’corpORALITÉ’ ; on peut considérer qu’il en exprime les déchirures dans son texte et dans sa diction en quête du souffle, que d’aucuns pourraient prendre à tort pour du slam (parmi les genres que justement il transgresse). Ensuite, il est possible de considérer que la chronique américaine directement publiée par l’auteur dans le journal en ligne Rue89, au rythme des haltes de son voyage, construit un rituel artistique (typographique) ; mais au contraire, ce progrès de l’écriture sans transposition rhétorique de la société qu’il actualise, quasiment en temps réel de la vie et de sa communication, édifie une auto-critique de l’oeuvre poétique et littéraire antécédentes. Travail également critique de l’éclatement lyrique des ouvrages de la route de la Beat Generation [9], à laquelle il réfère. Enfin, ces journaliers ne constituent pas davantage un pragmatisme journalistique traditionnel qu’il s’agisse du reportage ou du journal d’auteur, dont c’est au contraire l’ironie iconoclaste : rédactionnellement (par l’abandon du style pour la précision de la communication et le dépouillement de toute idéologie, dans une économie minimale et ciblée des informations médiatiques qu’il procure — n’étant que celles qu’il remarque et recueille pour sa propre recherche) et iconographiquement (par le protocole de l’insertion significative des photographies d’amateur qu’il tire lui-même de ses sujets). Il requiert dès lors un genre pour le "défigurer", en sorte de parvenir à le transférer à un pur objet de radicalisme littéraire et artistique. Il oppose de nouveau à son lecteur un miroir transgenre, qui procure un regard à la fois familier et altier (le regard de l’autre entre ces chemins et ces rencontres) sur la réalité de l’environnement et des êtres parmi lesquels nous partageons visiblement de vivre (ici en toute étrangeté de là-bas). C’est toujours une performance accomplie entre la sensibilité de l’auteur, de ceux qu’il évoque, et de leurs lecteurs. Il installe une perception sympathique (au sens propre), visionnaire du champ élargi de la culture grégaire, ou émergente, et il en soumet des fragments-signes dans lesquels il n’engage pas sa propre opinion, sinon l’opportunité sensible de ces rencontres. Marquages topologiques résiduels des populations transformées, délocalisées, dans la société du monde global tel qu’il le traverse aujourd’hui.

Le retour à l’aventure solitaire des Hobos, dont il reprend la devise pour titre de son périple en deça de la belle littérature dans l’univers actuel, débris irrécupérables indestructibles, reliefs errodés, et vestiges patrimoniaux aux profondeurs insondables dans le pays phare de la modernité de l’occident et son immense géographie — mais il y a de la vie humaine dans le désert et les prophéties indiennes le savent bien, — est sans doute une indication de la sobriété du choix, face à la grande mythologie littéraire de la route américaine. Aujourd’hui ce n’est pas le moyen de transport lui-même qui importe à Damien Spleeters pour voyager, mais la prose médiatique dépossédée de ses effets spectaculaires, comme le train de marchandises dans lequel se cachaient les Hobos pour traverser les USA. Il y a eu Harry Parch [10], le compositeur engagé par le corps vocal et instrumental dans une voie de la création musicale parmi les plus singulières de la modernité et de la postmodernité, qui eut une vie assez longue (1901-1974) pour inventer de son périple Hobo l’événement d’une musique interprétative et orchestrale internationalement reconnue dans le champ de la musique concrète, au fil de l’expérience et du développement d’incroyables instruments de pauvres qu’il inventa et inspira ; c’était encore, au début des années 70, la trace d’une profusion des ressources et du recyclage des objets sensibles restant des modes de vie passés. Aujourd’hui nous sommes sous l’empire de la rareté...

De là à ici on se souvient du jardin d’acclimatation des plantes de Montpellier (le premier qui aurait existé en France), "ruine botanique" qui éclaire les pensées au fil de la déambulation du soir sur la colline de Sète donnant à monsieur Teste, [11] qui les intègre, le pressentiment du désert que la pensée radicale allait devoir affronter, en répondant par la table rase et la capacité d’abstraction de la puissance imaginative. Renaissance soit dans une simulation volontaire de cette situation en quête de la performance encore possible de l’intelligence capable de produire sa propre existence, ou obligatoirement après la pléthore des avant-gardes et la vitesse de renouvellement de la mode, d’où l’acte symbolique aurait fini par s’enfuir (vision survenue dans le train de retour pour Paris). Paul Valéry éprouva cette rupture lors d’un voyage en Italie en 1992, à Gênes, d’où sa famille était originaire. Il était âgé de 21 ans, tout juste l’âge de la majorité légale, à cette époque.

Au XXIè siècle, c’est la rupture radicale du lecteur avec la reproduction de son attente, non pas avec la lecture mais pour mieux s’en reprendre afin d’inventer d’autres mondes possibles, qui est attendue par l’auteur — tandis qu’il lui sacrifie ses propres fétiches, afin d’édifier son exemplarité active.

Damien Spleeters est une personnalité engagée au fil de la créativité de son écriture partagée, de ses rencontres, de ses voyages. Dans la scène de son blog, il dépouille son écriture de toute compétition possible avec l’excellence poétique, académique, ou professionnelle ; comme s’il voulait qu’elle soit le cliché trans-culturel d’une activité sociale équivalente à ce parcours. Ainsi, de la poésie au roman à la chronique, il évolue de la scène à la société, de l’intraverti à l’extraverti, de son monde endogène à sa curiosité des mondes exogènes, et les intègre ; il est toujours en quête de l’altérité, entretiendrait-il une familiarité étrange avec l’autre (lui peut-être, mais sa structure pour être "duelle" n’est pas divisée ni repliée sur elle pour autant). On ne parle pas ici de l’autre individu, mais de l’autre "inconnu", non de l’identité. Damien Spleeters serait un guetteur dans le sens d’Edmond Jabès ; il veille de tous ses sens. Contrairement aux apparences où à des épisodes mystiques dans son oeuvre poétique notamment vivante (les performances), ce n’est jamais du point de vue de la culture ethnique, ni communautaire, ni identitaire, qu’il convient de le lire, mais sous l’angle de la quête du promeneur solitaire trans-continental et trans-océanique, se dépouillant de tous les attraits de l’anecdote pour advenir au voyage de l’écriture en soi (Amen) et en dehors de soi par les autres (West we go).

Il est également remarquable qu’il ait un parcours d’auteur public extérieur au consumérisme ou au prosélytisme des tendances et une endurance créative solitaire, suivie et patiente, s’agirait-il du mouvement poétique collectif dans lequel s’engageait le sublime, d’où il pourrait tenir son exigence, ou du voyage dans lequel il se livre aux rencontres ordinaires, diffusant ces traces dans un environnement de Presse de faits divers et de scoops critiques comme Rue89, où il pose des balises de sa recherche américaine. Cependant, dans cette scénographie, il découvre peut-être un cheminement imprévu du dernier livre de sa trilogie. Jusqu’à présent il a choisi d’être principalement publié chez un seul éditeur — David Giannoni (également impliqué comme producteur et auteur dans le réseau poétique européen et international où il apporte sa propre couleur).

À 17 ans il avait dit qu’il n’écrirait que les trois livres de sa trilogie ; à 24 ans il a déjà écrit davantage avant que le troisième de la série ait paru.

Genèse

Genèse 1, 1 : Lorsque "Dieu" Créa-dans-la-tête-au commencement la Réalité. "II est tellement difficile de survivre sans un néant à combattre que j’ai créé une machine pour assiéger la réalité. Une ma-chine infernale qui chauffe les corps à blanc et les transmute en sphères d’or pur. Une machine infernale donc, qui descend la montagne du purgatoire en criant de toute sa ferraille sombre, et qui passe en murmurant ses formules dans les ruelles, la nuit, avec son aura de frisson et son cortège de damnés rouillés." C’est en ces termes que l’auteur décrit ce livre - Tout ça c’est dans ta tête - un être et son personnage : tel est le Double qui tente vainement de garder la tête hors de l’eau pour finir par comprendre que le salut viendra de la noyade. Passage par une mort à soi-même pour un véritable ressource-ment au travers d’une profonde spiritualité. Ici, c’est l’acte d’écriture même qui est interrogé, et le sens de notre rapport créatif et donc poétique au Monde que nous vivons comme "extérieur". (Tout ça c’est dans ta tête, extrait tenant lieu d’abstract à la vitrine de la librairie Decitre.fr)


N.B. Anticipation du blog éponyme par Damien Spleeters sur remue.net :
Hobos WestWeGo (extrait inédit du prochain ouvrage à paraître)


VARIA

[...] Au cours de l’année 2009 il émigre et réside par intermittence aux Etats-Unis, à Washington, où il prépare une recherche sur la société américaine et sa culture actuelles au long de la piste ancienne des Hobos. En matière d’écriture il annonce la réalisation de son nouveau projet dans un texte manifeste autocritique, publié sur remue.net en janvier 2010, Hobos WestWeGo. Puis la tournée annuelle du fiEstival étant conclue il commence sa route en juillet 2010, en même temps qu’il ouvre le blog multimedia de ces journaliers dans un journal numérique français grand public, généraliste et gratuit sur Internet (et mensuel imprimé vendu en kiosques), auquel il donne le titre informé dans le manifeste de janvier ; c’est la devise des vagabonds qui parcouraient les États-Unis d’Est en Ouest, passagers clandestins dans les trains de marchandise (ceux là même qui inspirèrent la Beat Generation des "clochards célestes" de Kerouac) : West We Go (sur Rue89).
(Avant-dernier paragrahe de la biographie dans l’article de wikipédia) [12]

Extrait de l’information du blog de Rue89 West we go
dans La revue des ressources

Le jeune écrivain Damien Spleeters, poète, auteur de plusieurs romans transgenres publiés en Belgique chez MaelstrÖm, dont Transere, prix Indications de la Jeune critique littéraire (2007), co-animateur et commissaire de plusieurs festivals de poésie contemporaine et actuelle — notamment "Fiestival" à Québec, à Montréal, à Bruxelles, à Paris, à New York, vit depuis deux ans aux Etats-Unis et pour un moment encore réside à Washington, ville depuis laquelle il voyage.

Il a ouvert un blog dans le magazine Rue 89, pour développer une chronique francophone d’actualité sur les USA, où il instruit régulièrement une information singularisée et ressentie, recherche parmi la vie sociale du pays où il séjourne...
Formidable WEST WE GO

L’Amérique dans (presque) tous ses états vue à travers les yeux et les histoires de ceux qui la font tous les jours de leurs mains.
Un voyage à l’Ouest, où les Etats-Unis restent une terre à trouver ou à retrouver, pleine de promesses et de désillusions, de rêves et de combats, de richesse et de pauvreté ; où les frontières sont sans cesse érigées, sans cesse repoussées.
Par le bout de la lorgnette explorer ce pays qui a pour devise « e pluribus unum », défini par ses contradictions et ses différences. Pour laisser l’Amérique être l’Amérique de nouveau : le pays qui n’a pas encore été (Langston Hughes).


WEST WE GO @ Rue89
Les journaliers américains de Damien Spleeters
(chronique, objets photographiques, objets sonores).

Damien Spleeters "damienspleeters" sur Twitter
http://twitter.com/damienspleeters

Accueil du blog West We Go
Première page de l’index journalier des introductions (7 octobre 2010)

West We Go
Chinle, Arizona : entrer dans la pierre des Navajos
Par Damien Spleeters | West We Go | 07/10/2010 | 19H09
(De Chinle, Arizona) Ses stations-services, son église pentecôtiste, ses caravanes, sa maison de correction : quand la poussière retombe, après le passage des voitures vers le Canyon de Chelly, c’est tout ce qui reste de la petite ville, au centre de la réserve Navajo. Je la traverse au pas, et c’est un grand sentiment d’impuissance qui m’envahit. Plus tard, c’est avec Hadley, 48 ans, que j’entre dans ce Canyon où il a grandi. La suite...

* Arizona
* Etats-Unis
* Indiens d’Amérique

West We Go
Santa Fe : « La vie est difficile pour les Indiens des réserves »
Par Damien Spleeters | West We Go | 06/10/2010 | 12H41
(De Santa Fe, Nouveau-Mexique) Tom, 59 ans, est né à Chicago (Illinois). Il y a 32 ans, il décide de déménager au Nouveau-Mexique, dans les montagnes, au Sud de Santa Fe. La suite...

* Etats-Unis
* immigration
* Mexique

West We Go
Aux Etats-Unis, « l’espagnol sera aussi important que l’anglais »
Par Damien Spleeters | West We Go | 05/10/2010 | 17H14
(De Austin, Texas) Vanessa a 27 ans, elle est professeur de mathématiques dans une école publique d’Austin, au Texas. Elle est née à San Antonio, pas très loin d’ici. L’Etat du Texas est situé juste à la frontière avec le Mexique et à peu près un tiers de sa population serait d’origine hispanique. Comme beaucoup ici, Vanessa est mexico-américaine. La suite...

* éducation
* Etats-Unis
* immigration
* langues
* Mexique

West We Go
Le grand jardin de Sara, oasis verte dans La Nouvelle-Orléans
Par Damien Spleeters | West We Go | 04/10/2010 | 19H50
(De la Nouvelle-Orléans, Louisiane) Sara travaille dans une école publique de la ville qui compte 435 élèves, tous afro-américains. Pour s’y rendre, il faut prendre le vieux tramway et marcher. Le quartier est visiblement plus pauvre. Les marques de l’ouragan Katrina sont encore visibles sur certaines maisons. Sara donne des cours sur l’alimentation, l’écologie et la cuisine. La suite...

* alimentation
* école
* Ecologie
* Etats-Unis
* la nouvelle-orléans

West We Go
Katrina, marée noire : « La Nouvelle-Orléans est un désastre écologique »
Par Damien Spleeters | West We Go | 03/10/2010 | 17H11
(De la Nouvelle-Orléans, Louisiane) Ce soir, comme tous les dimanches à la Nouvelle-Orléans, il y a une grande fête au temple Krishna et la distribution gratuite de nourriture attire pas mal d’artistes et d’étudiants de la ville. C’est là qu’on se donne rendez-vous avant de se répandre dans les clubs et les bars. La suite...

* catastrophes
* Ecologie
* Etats-Unis
* la nouvelle-orléans
* marée noire

West We Go
Sud des Etats-Unis : « Il y a une vraie aversion envers les Hispaniques »
Par Damien Spleeters | West We Go | 30/09/2010 | 12H02
Quand on cause généalogie, Mo et Addie admettent tous les deux avoir un ancêtre amérindien. Connaissant le passé esclavagiste de la région, je leur demande ce qu’il en est des couples mixtes. La suite...

* Etats-Unis
* immigration
* RACISME
* sud

West We Go
Sud des Etats-Unis : « Tu vises et tu appuies sur la gâchette »
Par Damien Spleeters | West We Go | 29/09/2010 | 14H55
Le Deuxième amendement de la Constitution américaine, qui donne le droit de porter une arme à feu, fait polémique. Il est défendu par la National Rifle Association (NRA). La suite...

* armes
* Etats-Unis
* sud

West We Go
Europe vs Etats-Unis : « Imaginez que la France fasse sécession...
Par Damien Spleeters | West We Go | 28/09/2010 | 17H24
Avec Mo et Addie, on parle du Sud, de son identité, forgée par la guerre de Sécession, guerre civile américaine de 1861-1865. « ’Le Sud’ », c’est simplement comme ça qu’on l’appelle ici. La suite...

* démocrates
* élections américaines
* Etats-Unis
* Europe
* guerre
* Obama
* républicains
* sud

West We Go
Sud des Etats-Unis : « Les Eglises sont vraiment comme des sectes »
Par Damien Spleeters | West We Go | 27/09/2010 | 12H35
Tupelo, Mississippi. On peut y visiter le deux-pièces dans lequel Elvis est né et a grandi. A part ça, pas grand chose. Un petit aéroport. Le train qui siffle au loin. Les maisons qui se succèdent et se ressemblent. Et dans l’une d’entre elles : Mo et Addie. La suite...

* Etats-Unis
* religions
* sud

West We Go
Duncan, à Nashville : « Si on prend soin de nos rêveurs, tout ira bien »
Par Damien Spleeters | West We Go | 26/09/2010 | 15H58
(De Nashville, Tennessee) La chaleur écrasante nous engouffre dans ce bar dont les murs sont couverts de disques et de guitares. On boit une bière et il y a ce type, Duncan, sur la scène dans un coin. La suite...

* Etats-Unis
* musique
* travail

West We Go
Pauline : « L’Amérique souffre parce qu’on a enlevé Dieu de notre pays »
Par Damien Spleeters | West We Go | 25/09/2010 | 11H05
Waynesville, Caroline du Nord, petite ville juste à l’entrée des Great Smoky Mountains, tout près de la frontière avec le Tennessee. Pauline, 52 ans, s’occupe de la réception du motel pour la nuit. Ses deux petits-enfants sont avec elles, ils dorment sur des couvertures, par terre. « Leur père est mort, il était toxicomane », dit-elle. « Leur mère est morte à cause de la drogue aussi. » La suite...

* Etats-Unis
* protestants
* religions

West We Go
Ali : « Cette loterie de la Carte verte, ce n’est pas une blague »
Par Damien Spleeters | West We Go | 23/09/2010 | 11H05
Dans le quartier historique de Georgetown, au Nord-Ouest de Washington DC, il y a les restaurants chics, les boutiques de luxe, les grandes villas. On est loin du centre de la capitale fédérale, loin des bâtiments administratifs, du Fond monétaire international (FMI), de la Banque mondiale, des cars de touristes, et des bouchons à l’heure de pointe. La suite...

* Etats-Unis
* immigration

West We Go
Irak : « J’étais le type avec le flingue sur le Hummer »
Par Damien Spleeters | West We Go | 23/09/2010 | 10H34
Sean doit avoir 30 ans -à tout casser- et quand il parle, il a de la douceur dans la voix. Je sais qu’il a été soldat et qu’il a servi en Irak. On prend quelques minutes dans la salle de pause du supermarché dans lequel il travaille. À quelques pas, le « bip bip » des caisses enregistreuses. La suite...

* Etats-Unis
* guerre
* irak

West We Go
Kyle, cireur de chaussures : « Le mythe américain est toujours fort »
Par Damien Spleeters | West We Go | 22/09/2010 | 10H58
Quelques jours avant la commémoration des attentats du 11 Septembre, c’est Kyle, 29 ans, que j’ai rencontré à New York City. Et c’est tout un pan d’Amérique qu’il transporte avec lui. On fait une partie de billard dans un bar près de Central Park. Il plante ses yeux dans les miens et commence à parler. La suite...

* crise économique
* Etats-Unis
* new york

West We Go
Steven : « Toutes les Ecritures doivent se réaliser »
Par Damien Spleeters | West We Go | 20/09/2010 | 16H48
Dans l’équipe de nuit du Trader Joe’s il y a aussi Steven, 42 ans, né à Alexandria, en Virginie. Après son boulot chez UPS c’est ici qu’il vient. Il sort son couteau de sa poche et le déplie d’un geste vif et maîtrisé. Il éventre une boîte en carton et commence à mettre les sacs de cacahuètes en rayon. Petite musique d’ascenseur tout autour. La suite...

* Etats-Unis
* religions

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Damien Spleeters
New York NY 05-2010
Photo © Yassin Serghini

Bibliographie

* Tout ça c’est dans la tête, roman, Maelström, 2009
* La Prophétie, bookleg, théâtre, Maelström, 2008
* La pièce, bookleg, théâtre, Maelström, 2008
* Ouroboros, bookleg, poésie, Maelström, 2008
* Transere, roman, Maelström, 2006
* AMEN, bookleg, poésie, Maelström, 2005

Les livres de Damien Spleeters sont accessibles dans le site Decitre.fr

Les booklegs sont accessibles dans le site de l’éditeur [13]

Les deux premiers ouvrages de la trilogie romanesque existent également en ebooks accessibles au téléchargement légal sur en.cameleo :

Transere, Read -> Lecture en ligne des 20 premières pages (ebook).
Tout ça c’est dans ta tête, Read -> Lecture en ligne des 20 premières pages (ebook).

Amen, bookleg #13
La prophétie, bookleg #40
Ouroboros, bookleg #43


P.-S.

Transere (couverture)
Prix Indications de la Jeune Critique Littéraire (2007)
Source Librairie Decitre


Tout ça c’est dans ta tête (couverture)
(2009) Source Librairie decitre.fr



* Damien Spleeters Transere, exergue ; éd. MaelstrÖm, Bruxelles (2006)

** Damien Spleeters, Reading of "Papillon" (2006) - from Hilda Magazine on Vimeo ; Hilda magazine, le site ; Hilda Magazine, La page anglophone de Damien Spleeters

Les éditions maelstrÖm dans le site Decitre.fr

Le site des éditions maelstrÖm

maelstrÖm fIEstival, et maelstrÖm reEvolution ; MySpace Troupe poétique nomade

ÉPILOGUE

A partir du mois d’octobre, les actes de West We Go sont diffusés en miroir dans le site d’un quotidien belge grand public (Le soir). Certains de ces articles sont traduits pour être publiés dans des médias anglophones, ainsi " Europe vs Etats-Unis : « Imaginez que la France fasse sécession… » " du 28 septembre 2010, rhétorique comparative de la crise séparatiste en Belgique, sélectionné pour Rue89 dans World Meets.US, revue américaine de la Presse internationale étrangère aux Etats-Unis.
(Dernier paragraphe de la biographie dans l’article de wikipédia) [14]

Damien Spleeters dit Le nom du passage, Magnanerie de Beyrouth, fiEstival Liban 1, oct. 2009 (publication maelstromITV)

[ Article mis à jour le 19 octobre 2010 ]

Notes

[1Surplus inédit

[2Cet activisme consiste à faire le vide de l’objet stylistique pour l’écriture symbolique des situations

[3Prix Interventions du Jeune Critique Prix littéraire, Belgique, (fr.wikipedia)

[4Damien Speeters photographie, citation du Festival international de Terranova, soloNOVA Arts Festival (opus 2005 FR Nancy-Metz), source Rèvoésie.

[5Voir les références des engagements artistiques de l’auteur (théâtre vivant, lectures et performances, commissariat d’événements) à l’article dédié Damien Spleeters dans fr.wikipedia.

[6Ricardo Domeneck, poète et artiste visuel contemporain, et critique, voir sa bio-bibliographie in en.wikipedia et avoir un aperçu de ses créations et engagements sur son MySpace.

[7" Comme je suis obsédé par la recherche de la corpORALITÉ (selon l’orthographe de Ricardo Aleixo), poète, par la créature belge inconnue il me fascina immédiatement." Obcecado como sou pela busca da corpORALIDADE (usando a grafia de Ricardo Aleixo) do poeta, fascinei -me imediatamente pela criatura belga desconhecida.
Jovens poetas europeus : Damien Spleeters.

[8Voir le MySpace de Ricardo Alexio, compositeur poète et artiste visuel brésilien.

[9Lawrence Ferlinghetti, poète et éditeur de la Beat Generation, ami de Allen Ginsberg et de Jack Kerouac et fondateur de la librairie (culte) City Lights, à San Francisco, tient l’ouvrage A Coney Island of the mind traduit aux éditions maelström (2008), l’éditeur de Damien Spleeters.

[10C’est principalement à Didier Aschour, interprète de musique micro-tonale, compositeur de musique contemporaine et fondateur du groupe Dedalus Ensemble, que l’on doit, grâce à sa thèse en musicologie et à l’interprétation exécutive des musiques à instrumentation libres et expérimentales minimalistes, par son groupe, la découverte française tardive de Harry Parch, à la fin des années 90.

[11Les premiers textes de La soirée avec monsieur Teste de Paul Valéry paraissent épars dans diverses revues littéraires de 1896 à 1919, date du premier ouvrage aux éditions de la NRF ; une édition posthume aux éditions de la Galerie Charpentier paraît l’année de la mort de l’écrivain (1945), sous le titre Album de monsieur Teste — et peut-être une nouvelle édition corrigée à la NRF en 1946 ?... Dans la galerie des ouvrages de collection de la librairie NB (NL), on trouve une information de l’Album de monsieur Teste : "Roman d’un cerveau. A l’origine, Valéry avait l’intention de faire de La Soirée avec Monsieur Teste le premier chapitre d’un ouvrage plus important, ’le roman d’un cerveau’. Le second chapitre aurait peut-être été intitulé Agathe, cette dernière étant l’intérieur du cerveau de Teste. Ces projets ne furent jamais réalisés. Par contre, une édition plus complète fut publiée autour de Monsieur Teste en 1926. Des récits qui avaient été auparavant publiés isolément dans des magazines y étaient rassemblés sous le titre Album de Monsieur Teste. Il s’agit, outreLa Soirée avec Monsieur Teste, de Lettre d’un ami, Lettre de Mme Émilie Teste et Extraits du log-book de Monsieur Teste. On confond souvent la première édition de l’Album de Monsieur Teste avec l’édition posthume datant de 1946, qui contient cinq nouveaux textes tirés d’une collection de notes et de croquis que Valéry avait l’intention d’utiliser pour une nouvelle édition. Le personnage de Teste continuait à le fasciner."

[12Voir les références des engagements artistiques de l’auteur (théâtre vivant, lectures et performances, commissariat d’événements) à l’article dédié Damien Spleeters dans fr.wikipedia.

[13La collection des booklegs de maelstrÖm proposant chaque ouvrage au prix unique de 3€ n’est accessible à la vente postale que chez l’éditeur pour des commandes groupant au moins les trois titres pour justifier le coût de l’expédition postale, avec une participation aux frais par l’acheteur. Écrire à info@maelstromreevolution.org ou téléphoner en Belgique :
Tél. : +32 (0)2 772 06 03 (attention : ce numéro ne correspond pas à un fax)
Gsm : +32 (0)498 60 72 53

[14Voir les références des engagements artistiques de l’auteur (théâtre vivant, lectures et performances, commissariat d’événements) à l’article dédié Damien Spleeters dans fr.wikipedia.

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