Des sauveurs de mots. Des machines à sots. Révolte aussi de toi ! L’aveugle volontaire est l’émotif objet des surdités terrestres. Révolte aussi de toi ! Tu fuis encore plus vite et sous ce ciel si gris tu te fais lettre morte. Révolte aussi de toi ! Elle aussi se fait forte et ramasse à la pelle un cri de chœur en boite. Révolte aussi de toi ! Que veux-tu trouver là sous ces nœuds immobiles ? Que crois-tu qu’ils font tous ces larbins si serviles ? Véniel et sans pardon cet espoir vectoriel. Il requiert un compas, de la gomme, et des bras. Crois-tu qu’ils vont crever si tu le leur demandes ? Peut-être poliment ? Sûrement pas méchamment. Terrible turpitude assommée de diktats. Ils n’ont rien à dire, rien, rien, rien. Rien que des mots. Des mots vides. Sans âme, sans tripes. Des cadavres de mots. Assemblage de lettres en moulage de merde. Des restes. Des momies analphabètes en overdose hiéroglyphique. Regarde-les rampants, serviteurs de la chose. Un peu plus un peu moins, rien ne leur parle tant que le goût d’avaler leurs propres reliquats. Des déchets sans voix. Des sauveurs de mots. Des machines à sots.