En réponse à :
26 février 2004, par Anna Sprengel
…et même la rue, sombre rue salie par la nuit, la rue embourbée de papiers gras et de mégots écrasés l’avait répudiée, refoulée jusqu’à sa porte, elle, l’étrangère, que plus rien ne concernait. La foule ne voulait plus de son corps contrit ; les conversations s’achevaient, les talons claquaient et sonnaient le glas, et les voitures sommaient qu’elle s’en aille : chaque fois elle s’éloignait des néons, qui n’attiraient plus son regard, qui ne pouvaient plus éclairer son visage blanc décomposé. La rue pavée (...)