"Usez de vos libertés pour promouvoir les nôtres" a demandé le Prix Nobel de la paix 1991.

Alors que son état de santé s’est fortement dégradé et qu’elle est en danger, il est de notre devoir d’interpeller les pouvoirs politiques et économiques français et européens pour savoir ce qu’ils font et ce qu’ils comptent faire pour contraindre la junte militaire birmane installée depuis des décennies au pouvoir à autoriser son médecin à la soigner et à lui assurer la liberté pérenne à laquelle elle a droit.

A la fin du mois de mai, elle est censée retrouver cette liberté au terme du texte de loi invoqué par la junte pour justifier sa détention. Mais cette détention en résidence surveillée qui dure depuis des années a toutes les chances d’être prolongée sous n’importe quel prétexte.

Voici un an et demi, la junte réprimait dans un bain de sang les manifestations civiles. Depuis, l’émotion s’est détournée de la Birmanie.

Aujourd’hui, Aung San Suu Kyi est en danger de mort.

Que fait le ministre des affaires étrangères, M. Bernard Kouchner ?

Que fait la secrétaire d’état aux droits de l’homme, Melle Rama Yade ?

Que fait Total, la principale entreprise en Birmanie, pour peser sur la junte ?

Apporter une aide médicale comme le propose Melle Yade n’est pas suffisant !

Lire l’article faisant état de la censure à l’oeuvre sur les écrivains birmans :

Birmanie : les écrivains face à la dictature

ainsi que l’Appel à soutenir le peuple birman de 2007.

--- > le 14 mai 2009 :

Comme nous le redoutions, Aung San Suu Kyi vient d’être incarcérée sous un prétexte fallacieux.

Son seul espoir est notre mobilisation auprès du ministère français des Affaires étrangères.

Il serait bon d’envoyer au plus vite un mail, poli, d’interpellation à M. Bernard Kouchner et à Melle Rama Yade pour leur demander d’agir concrètement, alors qu’un communiqué qui n’engage que ceux qui croient aux communiqués vient d’être fait par notre ministère, ainsi que de demander des comptes à Total.