C’est le premier film de fiction que je vous présente. Comment filmer la pauvreté qui gangrène la société algérienne, sans tomber dans une critique acerbe des pouvoirs, ce qui condamnerait le film à ne connaitre aucun public ? Comment filmer la solidarité, l’amitié profonde qui unit les habitants d’une ville, d’un quartier ?
Au lendemain des élections où tous les pouvoirs se mêlent pour toucher le nom magique du "chef" et acquérir "la renommée, l’argent, la force". Le monde creux et ses mirages, ce puits de sable où boivent les chefs d’état.
Au lendemain d’une journée qui place et scelle la pauvreté des Algériens, entre la main tremblante d’un vieil homme presque mort, et le poing fermé d’un fou de dieu, les deux s’entendent à ne rien partager avec les Algériens. le résultat étant que la foi envers les promesses d’un président, doit être, selon les présidents élus, la foi qui anime le croyant envers "son" dieu, c’est dans cette double croyance, double tromperie que naviguent Français et Algériens, dont la nouvelle amitié pourrait s’appeler "Boutézy - Sarkofliqua".
Aussi, en ce lendemain de tromperies et de tristesses, je vous propose de rire un peu, en voyant cette fiction, « Le tour d’argent » de M. Braham Hafid, réalisateur qui a reçu « l’Olivier d’Or » au Festival du Film Amazigh. Ce rameau de plaisir nous montre et raconte en quelques minutes le désir immense et profond d’une majorité des Algériens, sortir de la pauvreté ; à nous de voir et d’entendre.
Merci Hafid.